concerts en boîte

17 juillet 2018

De folie douce...

Evaluation de la Soirée

3.8 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

Librement, dans les crash barrières et le théâtre.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Alors que pour Sacha Guitry, je cite : « Lorsqu’on vient d’entendre un morceau de Mozart, le silence qui lui succède est encore de lui », je pense qu’assister à un concert des Escales du Cargo commence bien avant la premiere note de la première partie, à savoir Moodoid ce soir. En effet, il est presque essentiel d’être devant les barrières et le fronton de la porte d’entrée du Théatre antique, d’entendre les balances de la première partie traditionnellement en retard finaliser son soundcheck et de voir l’effervescence grandissante de l’équipe du Cargo de Nuit qui se prépare à vivre sa soirée de Festival. On y découvre aussi l’audience de la soirée, avec sa part de fans et de simple curieux.

Je ne crois pas avoir jamais évité cette attente. Le charme de cette urgence et de cette désorganisation non voulue participent au côté humain et faillible de ce Festival essentiel pour le Sud, et Arles en particulier. La musique est de toute façon l’expression d’une urgence non contrôlée. Côté public, on assiste aussi bien à une attente calme, qu’à une légère frénésie d’une frange qui a peur de ne pas être au premier rang face à son idole… C’est horriblement intéressant à observer pour d’ors et déjà comprendre sa soirée.

C’est donc au travers des pierres millénaires que j’entends les premières notes de Moodoid : une voix d’homme, un ensemble plutôt Pop et année 80. Et c’est assez mystérieux à mes oreilles pour me donner envie de me retrouver sur scène face à eux.

Dès leur entrée, on sera submergé : voilà six musiciens débordants d’énergie, qui sont clairement là pour nous faire danser. Et réussir à ne pas bouger son popotin est tout simplement impossible, tant le rythme est entraînant. Pablo Padovani est le leader évident de cette troupe : un chant aérien, tout autant qu’une guitare précise et surtout une présence qui fait que l’on ne regarde que lui. Mais le bougre est pourtant bien entouré ! Et là je pense principalement à Laetitia N’Diaye et Ann Shirley, qui sont tout simplement captivantes. Elles insufflent une belle énergie au groupe, tout en charmant le public.

Pourtant, si globalement c’est bouillonnant, je dois avouer que j’ai du mal à adhérer à leur musique. Même au calme à la maison, il y a un truc dans leur son qui ne me touche pas. C’est probablement très personnel car ce soir le public réagit promptement, alors que cette musique est assez différente de celle proposée par Charlotte Gainsbourg qui va prendre la suite. Personne n’était donc préparé à cette vague musicale et c’est certain qu’elle a fait mouche.

Etiqueté par Ysabel :

Ce sont d’abord les trois musiciens de Moodoïd – guitare, basse et batterie – qui prennent place sur la scène du Théâtre Antique d’Arles. Seuls. Puis c’est le chanteur Pablo Padovani qui arrive ensuite, accompagné de deux belles jeunes femmes qu’il tient par la main et qui vont s’installer chacune derrière un clavier.Première intro super années 80 et paroles en français. Un Amour Voiture plutôt surprenant. Avec ce petit côté vintage que je trouve très sympa, temporisé de sons qui me font penser à ceux des vieux jeux vidéos de ma jeunesse 😉 Une musique planante ce qu’il faut. Un univers très personnel. Une musique également très enveloppante. Avec la voix de Pablo Padovani qui se fait suraigüe par moment et qui est contrebalancée par celle de basse de Tiss Rodriguez aux chœurs … pourquoi pas. Bonne idée même. Sans oublier les petits coups de bassin chaloupés de notre chanteur pour illustrer tout cela et le renfort de la pédale wah-wah … Limite on attend de partir pour L’Amour À La Plage de Niagara ! En fait, difficile de définir tout ça musicalement, mais c’est embarquant. Du Disco-Rock peut-être ?! Avec de drôles de décrochages rythmiques. Le seul groupe qui me vienne à l’idée et qui soit pour moi dans la même veine serait Frànçois & The Atlas Mountain.

Nous voilà à présent partis pour faire l’amour ! Et bien allons-y. Surtout que cela peut-être la suite logique de la fessée évoquée dans la précédente 😛 Avec notre chanteur qui à présent crie à la lune, perché sur l’estrade de la batterie. Des mélodies qui m’évoquent un peu celles de La Femme, mais en beaucoup moins Electro. Plus Rock. Plus Psyché aussi. Et avec plus d’empruntes de la guitare. Ce qui la fait, petit à petit, quitter ce côté hyper 80’s que j’ai ressenti au début du Set.

Un groupe original en tous cas. Indéniablement. Qui n’hésite pas à faire une cover du Au Pays Des Merveilles De Juliet de Yves Simon – pas banal – que j’aime vraiment, vraiment beaucoup. Ils vont ensuite terminer avec deux dernier titres. De Folie Pure, issue de leur premier album et qui part un peu sur de la World Music. Avec une chorée en escalier, s’il vous plait ! Pablo Padovani passé à une sorte de guitare-mandoline. Un dérivé du duoud sans doute. Un morceau empli de vie et encore une fois hyper entraînant. Tiss Rodriguez venant faire un solo sur les deux petites percussions placée en devant de scène et Pablo Padovani enchainant carrément à la gamelle et à la cuillère en bois ! (Non, je rigole, à la baguette quand même). Ils dansent tous les six. Se croisent et s’entrecroisent. Ce qui anime plus que bien le public debout. Entrainé qu’il est par leur digression sur le « Mamassé Mamassa Mamakossa » de Micheal Jackson (Wanna Be Startin’ Somethin’) et qui va se terminer sur … La Macarena !! Le spectre musical de ces joyeux bougres est large dites-moi ! Si ça ce n’est pas de la douce folie pure, je ne vois pas où vous pourrez en trouver ! Des plus festives en tous cas. Et qui ne sera pas démentie par leur dernier titre. Le plus Electro, mais toujours teinté vintage et surtout hyper dansant Planète Tokyo.

Composition

  1. Amour Voiture
  2. La Lune
  3. Reptile
  4. Heavy Metale Bee Bop 2
  5. Langage
  6. Miss Smith
  7. Je Suis La Montagne
  8. Au Pays Des Merveilles De Juliet (Yves Simon)
  9. De Folie Pure
  10. Planète Tokyo

Date Limite de Consommation

  • Album Défendu : Automaton

Site de Production

Page Facebook : https://www.facebook.com/Moodoid/

Ingrédients

  • Pablo Padovani : Chant, Guitare & Percussions
  • Laetitia N’Diaye : Clavier & Chœurs
  • Ann Shirley : Clavier & Chœurs
  • Gaby Cosse : Guitare
  • Swaeli Mbapé : Basse
  • Tiss Rodriguez : Batterie & Percussions

Remerciements

  • Alice @ Cargo de Nuit

Appellations d'Origine Contrôlée

Un de nos Instagrams de la Soirée

concertsenboite

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