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13 mai 2017Mammifères marins à bord...
5.5 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Les 3 premiers titres à partir de la mezzanine. Beaucoup trop de monde en bas et dans les escaliers pour pouvoir vraiment bouger !
Etiqueté par Arnaud :
Voir Miossec en concert, c’est la quasi assurance de vibrer pendant 2h et de se prendre une sacrée claque artistique. Tous les éléments sont d’ailleurs encore une fois réunis ce soir et je vais tenter de les décrire.
Miossec, tout d’abord, est égal à lui même : discret, timide et presque toujours désolé d’être sur scène. Pour autant, l’homme est d’un charisme sans nom. Même si je le préfère debout comme à son concert à l’Espace Julien, assis, on le sent toujours aussi possédé et d’une énergie folle. Quant à sa voix ! Mon dieu ! Combien de litres de whisky et de cigarette ? Probablement trop mais, pour une fois, les drogues ne font pas que des ravages !
Parlons ensuite de son équipe, en commençant par la belle Mirabelle. Son apport est crucial ce soir pour ce son Folk digne d’une soirée entre marin. Quand le violon est ainsi, joué à la manière de la Babet de Dionysos, on se laisse entraîner sans mal et on constate sans s’en rendre compte que son corps bouge tout seul. La réorchestration nécessaire est de toute beauté et on en oublie même les versions studios.
Leander, guitariste et percussionniste de valise (oui, oui : ça existe !), a été ce soir d’une énergie débordante sur scène. Jamais posé et toujours en train de sauter, ce diable n’en oublie pas de manier avec brio sa guitare, ni de taper comme un sourd sur sa valise. Il faut le voir pour le croire !
Enfin, la salle mérite les félicitations habituelles. Une salle pleine (yeahh) avec une telle proximité des artistes et des interactions continues : c’est tout simplement un délice ! On aimerait y voir Depeche Mode (ou Nine Inch Nails, allez les copains 😉 ) car alors, ce serait tellement mieux que les grands Zenith et autres Arena impersonnels.
Miossec, revient quand tu veux au Cargo : on sera là !
Etiqueté par Ysabel :
Ce soir, je le sais, je le sens, j’en suis certaine : ça va être le gros gros kif !!! Et comment pourrait-il en être autrement avec un Miossec rien que pour nous. Presque en tête à tête, puisqu’au Cargo de Nuit, en toute intimité. Proches à presque pouvoir le toucher. Proches à entendre ses murmures. Son souffle. Sa respiration.
En plus, pour que le plaisir soit encore plus visuel, la scène a été un peu rehaussée et elle nous apparait déjà bien chargée en instruments. Douce promesse à venir. A suivre, après une première partie plutôt symp, assurée par le duo Severin. Même si, je m’en excuse, mais je trouve super space la violoncelliste qui pouffe à chaque blague pourrie, voire à chaque ouverture de bouche du chanteur … comment dire … ça sonne aussi faux que Maïtena Biraben qui en fait des caisses à chaque fois qu’elle écoute un chroniqueur. Enfin bref, passons. On s’en fout, vu qu’il n’y aura pas de chronique, étant donné que ces majestés (totalement inconnues hein) réclamaient, pour nous y autoriser, l’exploitation libre de droit de nos photos et en plus, l’interdiction pour nous de les utiliser à notre guise … Autant dire : et pourquoi pas 100 balles et un Mars (et je reste polie 😛 !!) Mais tout va bien. Surtout que cela nous donne le temps de prendre un petit verre-dînette tranquillou (n’hésitez pas à vous y essayer, c’est crô bon).
Gros mouvement du public au départ de Severin, pour un Cargo qui apparait à présent rempli comme un œuf. Au taquet pour profitez de Miossec et de cette scène d’une rare densité d’occupation de l’espace. A se demander comment ils vont faire pour passer et s’y installer, vu l’espace imparti à chacun en cette disposition assise. Ils y arrivent tout de même. Entrant en scène tous les quatre ensembles, Miossec casquette enfoncée jusqu’à la lisière des yeux. On Y Va (c’est le cas de le dire), avec d’entrée ce violon (tout aussi superbe que son interprète) et surtout cette voix qui, perso, atteint le cœur direct. Ils sont là. Nous le sommes aussi, déjà plongés dans la magie du lieu et du moment. Devant cet improbable bric à brac de « valises » et d’amplis qui me donne l’impression de les surprendre en plein bivouac d’une quelconque tournée. Je suis aux anges. Aux anges d’être à l’écoute de cette voix qui me murmure « Bonheur » au son du clavier vintage de Thomas Schaettel et du violon de Mirabelle Gilis qui se mêlent tout en douceur, avant une tourbillonnante reprise.
« Merci. Bonsoir ! Ahhhhh !! » lance-t’il, comme pour évacuer le trop plein de tension accumulée en lui. Pour nous la transmettre aussi peut-être. Pour nous préparer à l’envahissante puissance qui va suivre. Une puissance qui m’a presque étonnée, même s’il a l’habitude de nous balancer un Rock brut et musclé. Ce soir c’est encore plus fort. Plus tonitruant. Plus atonique. Plus dévastateur. Je venais certes pour en prendre plein les oreilles, mais là, il réussit à me prendre par surprise avec cette incroyable et fascinante musique. Un truc de malade. Dégringolades dans le calme, après la fougue de la tempête. Embarquement assuré, en suivant le fil de la complainte guitaristique de Leander Lyons et de ce violon joué à la corde (j’adore). Au son de la voix sourde et sinueuse de Miossec. Et s’il est vrai que « La nuit est bleue », il l’est aussi que ce mec est définitivement magique. Nous rendant cette fameuse nuit totalement enivrante, entêtante, atonique.
Son visage et ses mains sont possédées. Sa voix déchirée. Et le voilà qui « enlève ses écailles » pour nous amener avec lui, avec eux, à la limite de la transe. A tel point que je remarque à peine qu’une des rampes de lumière nous lâche. Qu’importe. Elle est aussitôt remplacée par des faisceaux rasants, après un court noir, qui au final donnent une très belle atmosphère. Puis tout revient dans l’ordre avant la fin de Maman (c’était peur-être fait exprès après tout).
« Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir un père communiste ! » (rires) « Bon demain il faut appuyer sur le bouton […] Qui vas-tu applaudir aux prochaines élections ?! » Encore et toujours d’incroyables musiques et de sublimes arrangements. La valise-grosse caisse de Leander Lyons frappée quasi à mort. Prête à tomber au champs d’honneur. Le calme apparent du violon. La folie des guitares. L’envoûtement de la musique … Et nous voilà chavirés, tourneboulés comme des galets dans une mer agitée.
Un incroyable Live. Et perso, méga fan des réorchestrations, ainsi que de l’apport du violon. C’est une fin de Set en apothéose à laquelle nous avons droit. L’explosion d’une faramineuse puissance qui nous laisse étourdis et sonnés. Reste juste assez de part de cerveau disponible pour entendre les présentations et le premier au-revoir.
Ils reviennent juste à deux ensuite. Enfin pour commencer. Miossec rigolard : « La valise est cassée ! » Qu’à cela ne tienne. Elle est remplacée par une basket tambourin (et oui, ils ont de la ressource les bougres 😉 !) Lui micro en main et tête baissée. Habité par un Que Devient Ton Poing Quand Tu Tends Les Doigts presque en mode slam. Puis les deux autres viennent les rejoindre pour entamer Les Bières Aujourd’hui S’ouvrent Manuellement. « C’est parti ! » crie Miossec face à un nouvel essai de valise rafistolée. Miossec qui se marre en racontant des conneries pour meubler. Puis vient la subtile Nos Mort, que nous écoutons religieusement et qui reçoit un tel succès qu’il en reste baba : « Cette chanson n’a jamais autant été applaudie de sa vie. C’est le Sud ! Elle a toujours fait un bide mais on se dit qu’on s’en fout ! » Et dieu sait qu’ils ont raison. De toute façon, que ce soit bien clair : on aime tout Christophe ! Ok ?! 😉 Comme ce coup de tonnerre de Brest, illuminé par le violon de la douce Mirabelle. Ou cette Mélancolie qui se joue des rythmes et se met à tourbillonner dans une délectable dissonance.
« Je vous souhaite une belle soirée » nous dit-il tout doucement, très discrètement, avant de nous quitter une seconde fois. Avec toujours cet air presque gêné face aux applaudissements. Puis il nous revient, masquant sa pudeur derrière un « Et pour foutre la bonne ambiance, on va faire une chanson sur le tourisme ! » Aller, c’est parti mon kiki. Sauf qu’il nous trouve moins impliqué et s’en amuse : « Bon ben elle fait un bide celle-là, c’est rassurant. Bon. On reprend tout depuis le début ! » Certains s’emballent déjà. Et il devrait faire gaffe, parce que j’en connais une qui l’a fait ici même ! N’est-ce pas Mademoiselle Babet ?! Sauf que non. Pas chiche en fait hein. Mais pour nous consoler, nous aurons droit à un dernier au-revoir Après Le Bonheur. Miossec s’en allant en se grattant la tête avec son petit sourire gêné et un simple signe de la main, toujours aussi à l’aise et touchant. Un artiste hors norme. Hors moule. Hors du temps. Et d’un incommensurable talent, tout simplement.
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