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18 avril 2013Initial B.B. ...
5.5 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Trois premières chansons.
Etiqueté par Arnaud :
Je me confesse : Je suis allé à ce concert pour faire plaisir à Ysabel avant tout ! Jusque là, tout ce que j’avais écouté de Benjamin Biolay me gonflait abominablement ! Pire, dès que j’entendais une chanson en français qui me gonflait, 3 fois sur 4 c’était une à lui !
Autant donc dire que tel Olivia Ruiz, je traîne des pieds … me disant que j’allais faire de belles photos et que c’était toujours ça de pris.
Et bien une fois encore, quel bon choix de cette satanée Ysabel et j’ai découvert un grand homme en Live, avec des chansons poignantes, une vraie atmosphère travaillée et un timbre de voix hyper intéressant.
Benjamin Biolay m’apparaît comme un bon mélange de Serge Gainsbourg et de Miossec, deux artistes que j’aime tout particulièrement.
Je vais, dès à présent, appréhender différemment les titres studios … Pas certain que j’en sois plus amoureux, mais au moins je sais qu’en Live c’est une tuerie (inversement, j’adore Placebo en studio mais ne peux pas les sacquer en Live … Comme quoi, la musique c’est toujours complexe …)
Etiqueté par Ysabel :
La drôle de batterie zébrée de Mathis Gardel partie, on passe aux choses sérieuses avec, semble-t-il, un timing assez serré … Décompte sur le fond de scène en chiffres de lumière … Plus que 500 secondes à attendre !
La fumée se distille gentiment dans la salle, sur une musique plutôt Rap (et je ne saurais pas dire si le choix musical fait partie du concept). Le Pasino est rempli (ou presque) et lorsque le décompte arrive à 120, le noir se fait dans la salle, mais avec toujours une musique pas forcément propice au suspens … Ceci n’empêchant pas le public de commencer une clappe qui monte de plus en plus fort. A 40, cinq musiciens montent sur scène et les derniers chiffres sont décomptés à haute voix, accompagnés de cris !
Et, dès le départ, la couleur «décalage» est annoncée, avec une voix off de femme qui déclare que « Benjamin Biolay est nul à chier […] La Pop française singe la Pop anglaise […] nulle, avec Benjamin Biolay en tête » Culotté comme intro quand même !! Puis il entre, une main en l’air et l’autre tenant son micro. Il nous salue et nous remercie déjà. Lui aussi se met à parler, ou à répondre plus exactement … «Peu m’importe». Avec cette voix si particulière et cette indéfinissable façon de faire : comme s’il me parlait à moi, rien qu’à moi.
Il prend place de dos, dans le triangle des claviers et s’amuse à nous sortir une voix de diable. Drôle de fond de scène, fait de tous ces petits carrés de lumières bleues … Il ne se passe pas grand chose physiquement parlant et pourtant, il fait preuve d’une incroyable présence, avec ce regard simple et sincère qui parcourt le public. Le noir se fait, avec juste des tubes de lumière sur eux. Voix off chantée de femme et encore un détours par le trio de claviers (marrant d’ailleurs cette disposition qui le met dos à nous) … Et ces amours mortes Sous Le Lac Gelé qui vous donnent un goût amère de solitude.
Il semble écouter les intros. Les textes ont toujours beaucoup de langueur et apportent une forme de romantisme sombre aux morceaux (sensation encore renforcée par ses cheveux en bataille à la Chateaubriand). Le tout donnant envie de l’écouter seul, en face à face. Une impression unique de tête à tête. Beaucoup de mélancolie et de tendresse à la fois, comme dans le très beau Carpe Diem de Profite.
Premières notes de La Superbe. Cris du public. Lumière de nuit. Violons … Son jeu de mains sur le pied du micro. Son poing qui vibre et son regard qui plonge dans le fond de nos yeux … Ça le fait hyper bien quand même ! On est ainsi immergés dans son univers et tout se fait naturellement. Même le petit loupé qu’il s’amuse à commenter : «On appel ça un blanc dans la profession … Il fallait que ça arrive 😉 !»
Filets de lumière, comme une toile. Textes entre poème et chanson, entre parlé et chanté, mais avec toujours sa voix chaude … Et «Le jour se lève» effectivement, simple et beau. Il remercie et applaudit la salle à chaque fois. Il y a d’ailleurs un véritable Fan Club au premier rang et celui-ci se lève, n’y tenant plus, pour Dans La Merco Benz (ce qui n’est pas pour lui déplaire!) Et même dans ses chansons aux rythmes enlevés, il reste toujours une pointe de nostalgie … Mais une belle nostalgie. Une atmosphère de roman noir même parfois, avec ces textes qui t’embarquent où bon leur semble, avec des mélodies à la fois puissantes et douces.
«Est-ce que ça va bien ?!? C’est réciproque !» Son univers oscille dans le plus ou moins Rock selon les moments et, dans l’intensité, il se met à parcourir la scène de part en part, pied de micro en main. Et lui de nous dire «Merci Merci Merci … Je ne sais dire que ça !». Une voix de femme lui répond «Benji, t’es le meilleur !!» et lui «Je ne suis pas sûr, mais merci beaucoup !»
Chère Inconnue distille un petit parfum de Bossa, pleine de subtilité dans le maniement du langage et qui n’est pas sans rappeler un certain Serge Gainsbourg (si, si … J’assume la comparaison). Et puis on bascule une nouvelle fois dans une ambiance Electro, avec douches de lumières roses et rouges. C’est assez incroyable de garder ainsi un véritable fil conducteur avec une aussi grande diversité musicale. Alors toutes celles qui dansaient vivent plutôt mal le fait de devoirs rester assises (toujours bizarre ces consignes … Ce n’est pourtant pas planplan comme concert !) Et justement, ironie du sort, il chante Qu’est-ce Que Ça Peut Faire ! Bien Rock encore celle-ci, avec une zenitude des musiciens, tout sourire, assez désarmante et détonnante.
Avec Ton Héritage, on repart dans un piano/voix. Une balade très douce, emplie de tendresse, d’une extrême poésie, sans l’ombre d’une lourdeur ou un soupçon de guimauve. Une chanson, j’imagine, écrite pour sa fille Anna. Elle est magnifique. Juste les mots qu’on aurait voulu trouver pour la prunelle de nos yeux … Toutes les mélodies sont magnifiques. Les paroles saisissantes. Le refrain de Ne Regrette Rien est rugissant, entêtant, emportant tout sur son passage dans des lumières saccadées qui décomposent sa silhouette et soufflant le chaud et le froid. Wahou !! Moi non plus, je ne regrette rien, surtout pas d’être venue. Avec ce violoncelle qui sait aussi donner une rondeur et une douceur à laquelle se mêle la force des guitares … C’en devient même bouleversant par moment.
«Cette chanson là est parfaite pour vous dire ce que je ressens, je crois …» Confettis nous parle, en effet, avec son petit côté slow 60’s revisité. Mais le Rock reprend bien vite possession de la scène, à grand renfort de riffs de guitares, de flash de lumières et de tête à tête (et même tête contre tête) avec le bassiste. Ils ne tiennent bientôt plus en place. Benjamin Biolay, lui, nous bouleversent, nous embarque et nous fait passer par le même parcours inégal et semé d’embûches que l’amour. Avec des chansons qui sont vraiment à tomber.
La fin du Set va être très très intense. Très longue intro avec beaucoup de fumée et une scène totalement à contre jour. Plus ça va et plus on monte en puissance, en revers et en intensité. Avec un son comme venu de partout à la fois, dans une ambiance irréelle. C’est définitivement un concert déroutant et d’une richesse incroyable. Il se met à hurler, presque irréel. Une putain de claque, poing levé pour la fin de A L’origine. La salle termine les mains en l’air et il s’amuse «Du monde entier qui l’acclame !» On dévie sur Gorillaz et on a même droit à des baisers envoyés, avant que la salle ne se mette à crier des Oh Oh Oh !!
Quand il s’en va, c’est avec un Pasino debout sur fond d’Electro. Un premier, puis un second rappel. Intro sur La Rivière Sans Retour. La salle chante. Marilyn Monroe aussi. Et BB a tellement l’air à fleur de peu que s’en est troublant. Il nous quitte comme un amis : «Soyez prudents si vous allez loin et si vous allez près aussi en fait !»
Intro : Cactus Concerto
Site officiel : http://www.benjaminbiolay.com
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