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13 février 2015Délicieux comme un panisse !
5.5 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Librement, dans la salle.
Etiqueté par Arnaud :
J’avais aimé sa présence et son charisme, quand il était venu accompagner Frédéric Nevchehirlian lors d’un concert à l’Espace Julien, et je savais déjà que l’histoire entre lui et nous n’allait pas s’arrêter là. C’est donc avec une grande joie et armé d’une certaine impatience que je vient découvrir Live ce soir les compositions du lutin montpelliérain dénommé Dimoné. C’est déjà d’énormes vibration que l’écoute de son album Bien Hommé Mal Femmé, petite pépite de la musique française, encensé par France Inter. Mais forcément, en concert, j’en attends encore plus 😉
Je ne vais pas être déçu. Dès l’entrée sur la petite scène, au milieux des tables, je suis happé par la musique et l’aura de l’espiègle moustachu. J’adore son univers, sa poésie et aussi cette très bonne ambiance !
La Mesòn est, au passage, un magnifique écrin dans lequel on peut presque toucher l’artiste, tout en étant quasi sur scène avec lui. Je prends un pied rare et je profite de chaque seconde de cette soirée à fond… Et c’est déjà la fin… j’en aurai voulu beaucoup plus ! Me voilà donc obligé de le revoir pour assouvir cette faim.
Etiqueté par Ysabel :
Retour à La Mesón (ça faisait longtemps !) et pour un concert aux petits oignons en plus, dans le cadre de leur week-end « French Touch ». Ce sera donc Dimoné, que j’avais découvert en guest lors du dernier concert de Frédéric Nevchehirlian à l’Espace Julien … Souvenir d’une très belle soirée également, au passage. Mais pour l’heure, il sera en duo avec Jean-Christophe Sirven … Alors, en super bonne compagnie (avec mon photographe préféré et mon amie Nadège, à qui je voulais faire découvrir et l’artiste, et la salle), qui plus est comblée par le bon petit repas proposé par les hôtesses des lieux, je suis fin prête à profiter comme il se doit de la suite du programme.
Un clavier posé sur les genoux de Jean-Christophe Sirven, un sampler qui monte : C’est la rumeur qui commence … Chutt Chutt Shut Up. Et c’est Dimoné qui la fait gronder, tout de noir vêtu, chantant juste sur la ligne sourde, la guitare en bandoulière … Sa voix est légèrement teinté de soleil. Le verbe est joueur et poétique. Puis sa guitare se met en route. Notre claviériste (pieds nus) fait à son tour entrer un second clavier dans la danse, à sa gauche. Il a une main de chaque côté, un pied sur la percu et assure les chœurs en véritable homme orchestre. Quelques accords de Dimoné pour accompagner ses mots de poète et, en quelques secondes, son univers nous enveloppe … S’emballe. En un mot : nous embarque.
« Une chanson de poisson rouge : Je Voudrais ! » Mais une chanson de poissons rouge amoureux alors ! Dans laquelle sa voix, en plus de jouer sur, joue avec les mots. Et ses doigts avec la musique, comme s’il voulait la détricoter, la décomposer, juste avant de la reprendre de plus belle. « Ah, c’est joli Venise comme cadeau de noël, pour se marier … Pour se séparer aussi ». Il nous conte ses drôles d’histoires avec de l’écho … Petit pont saisissant, cassant de façon presque brusque une mélodie incroyablement entrainante et ludique, pour une forme de mélancolie musclée.
Il nous raconte aussi la belle amitié qui le lie avec son compagnon de jeu et de la mémoire musicale qu’ils ont en commun : « On se connait depuis 17 ans … On a moins ou plus de problème de mémoire… » Sur ce, nous partons pour un hommage à Brecht. Thème éternel. Chanson d’amour. Un début presque déclamé, dans un esprit que je trouve très Nevché (peut-être à cause de cette poésie de Prévert qu’il a si bien su nous faire partager), avec surtout une mise en musique toute en touches subtiles.
« Petite piscine sur un volcan … On s’en sort une fois, Suspendu Au Vent ». C’est amusant de retrouver dans sa voix beaucoup d’intonations qui me rappellent celles de Cabrel. Mais ce qui frappe, c’est une musique qui vous tient, elle aussi, en suspension. A ses lèvres. A sa musique. Et tant d’émotion, et bien ça donne soif ! Alors il commande une petite bière : sitôt demandé, sitôt servi. Et Sarah en est même remerciée en chanson ! Puis, quand il revient à ses moutons et nous conseille : Soiñons Nos Rêves, là, plus que jamais, les mots jouent et tourbillonnent. Il mêle la vie à la poésie. Comme ce petit intermède sur le plaisir de manger des panisses et son histoire d’amour commencée tout à l’heure, qui continue son cours : Venise, Benghazi et maintenant, le match ! Une histoire certes décousue, mais qui amuse beaucoup le public. Et il se met même à sauter comme un cabri, tout en continuant à jouer de la guitare, partant dans une incroyable digression sur un grand classique de footeux : « Qui ne saute pas n’est pas … » 😉 Alors quoi de plus logique, après le foot, que de partir à la rencontre de Nelson Monfort et de son apprentissage du Triples Axel, Dimoné resté seul à présent pour nous faire partager de l’amour, encore et toujours ! (Je sais que cela peut paraitre décousu, mais à vivre, c’est du pur bonheur).
Du couple à la famille, il n’y a qu’un pas. Et à son papa qui lui a fait découvrir les kakis (attention, tout de même : moins bons que les panisses hein !) et les jujubes … Pourquoi pas. Mais il faut tout de même s’accrocher pour comprendre comment on en arrive à la conclusion qu’on est tous destinés à finir comme des kakis abandonnés sur leur branche, dont plus personne ne veut … J’adore ! Cette fois, plus de guitare. Juste un clavier au son de piano d’enfant et notre « kaki » qui reprend son instrument pour déverser encore beaucoup d’amour à mes oreilles. Et lui aussi ressent cet amour, dans ce lieu qu’il qualifie de très « Marseille village », qui lui donne envie de faire des chansons qui vont avec. « Chanson précieuse pour les vainqueurs que vous êtes, en Homme Libre … Enculé ! » Et oui, cette fois son amoureuse vénitienne a décidé de s’en aller, mais sans regret pour lui qui retrouve sa liberté, faisant même péter sa cravate !
Un concert tout en nuances, en rire, en émotion et en balade, entre parenthèses enchantées et chansons pleines de fougue. Belles. Prenantes et tendres à la fois. Ils s’éclipsent tous deux par le petit escalier, en côté de scène, qui monte vers les loges, à l’étage. Puis ils nous reviennent avec de nouveaux personnages hauts en couleurs : Madame Blanche et l’artiste qui entre en piste en lançant un « Mi amor, tous les soirs ». Il pense en avoir ainsi terminé avec nous, mais Non … Trop facile Monsieur. On ne veut pas vous lâcher comme ça ! Ils reviennent donc une seconde fois, presque étonnés semble-t-il. « Et on ne sait pas ce qu’on va faire … Tu as pas une idée ? » Ce sera tout simplement Les Buissons Serrés, « Mais c’est la dernière, après on dégage ! » Un dernier emportement donc. Une dernière occasion d’être enveloppés et une seule envie pour moi : Me laisser faire par cette musique juste somptueuse…
Site Officiel : http://www.dimonelesite.com
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