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24 juin 2017Man of Style...
6.0 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Les 3 premiers titres à partir de la console !
Etiqueté par Arnaud :
Je dois avouer qu’au moment d’aller à ce concert, je pense ne connaitre qu’une seule musique de film de ce grand compositeur. C’est celle associée à l’image d’un Russel Crowe qui caresse d’une main un champs de blé au soleil levant… Image qui restera toute ma vie gravée dans ma mémoire, toute autant que la mélodie (chantée par Lisa Gerrard). Vous l’aurez compris, je parle du sublime film qu’est Gladiator !
J’avoue donc ma connaissance limitée. Mais, quand un artiste est capable d’une telle composition, c’est qu’il doit avoir d’autres merveilles sous ses doigts ! Alors même s’il est vrai que j’aime parfois le risque, ce soir je suis assez confiant. Surtout quand je sais que l’alchimie va avoir lieu dans les sublimes Arènes de Nîmes. En fait, ma seule crainte est d’avoir droit à une soirée un peu molle à la scénographie oubliée, à l’image de celle d’Ennio Morricone (mais il est vrai que le Maestro accusait 30 bonnes années de plus au compteur que ce quasi jeune Hans 😉 ).
Avant même le véritable début du concert, quand les chœurs entrent sur scène et demandent une hola, je suis déjà rassuré : ça va certainement être Rock ce soir ! Puis, quand arrive le quintet des cordes solistes, là plus aucun doute. Ok, c’est un peu sexiste, mais quand on choisit 5 filles à la fois hyper talentueuses et toutes plus belles les unes que les autres, c’est définitivement que l’on est jeune dans sa tête, son corps et sa musique. Et preuve en est avec cette soirée 5 étoiles, durant laquelle je vais découvrir de superbes compositions allant de l’Electro (Batman vs Superman), au Rock (Telma & Louise), en passant par la Musique du monde (Le Roi Lion). Car loin de se camper à un style, Hans Zimmer sait coller à l’atmosphère et au caractère de chaque film, pour produire la plus belle ou la plus sombre des musiques. C’est tout simplement extraordinaire.
Je ne peux enfin écrire cette chronique sans parler de l’un de mes guitaristes fétiches que je découvre ici sur cette scène : Guthrie Govan. Découvert pendant les tournées de Steven Wilson, j’étais à mille lieux de penser que j’allais le voir ce soir reprendre le thème du Roi Lion, ou encore celui de Pirates des Caraïbes ! J’en ai bien ri, même si encore ce soir il assure mortellement derrières ses manches pleines de cordes !
Et pour terminer, Time, titre du film Inception, restera l’un des plus beaux moments de la soirée. Comme le titre parfait pour clore une soirée toute aussi parfaite. Je crois même avoir eu les larmes aux yeux tant j’ai été pris à l’âme une dernière fois pour ce soir.
Merci Hans…
Etiqueté par Ysabel :
Le départ de la saison des Arènes de Nîmes est donné pour Concerts en Boîte. Nous voilà donc de retour dans ce lieu si cher à nos cœur, qui a commencé ses festivités estivales sans nous avec Système Of A Down (pour lequel nous n’étions pas dispo) et Les Vieilles Canailles (ces messieurs n’étant pas friands de photographes).Mais ce soir, c’est une toute autre ambiance qui est au programme, pour accueillir un des grands maîtres de la musique de film : Hans Zimmer. Configuration assise et absence de première partie. Une scène impressionnante de par son taux d’occupation et le nombre d’instruments déjà en place. Rien que son univers donc. Dans lequel nous allons avoir le bonheur de nous retrouver immergés pendant plus de deux heures de pur plaisir.
Entrée des cordes et des cuivres sous un premier tonnerre d’applaudissements. Le fond de l’air est doux (enfin frais même devrais-je dire ! Au vue des températures de ces derniers jours). On est bien. On profite du léger suspens créé par ces entrées ligne par ligne des musiciens et par la bande son assez énigmatique qui emplie les arènes … Bruits sourds mêlés à ceux d’un avion, ou à celui de l’eau. J’aperçois même deux drôles de gladiateurs qui apparaissent subrepticement sur les côté (mais que je ne reverrai ensuite pas de la soirée … mystère et boules de gomme). Une mise en place forcément un peu longue, mais que nos artistes trouvent le moyen de combler en donnant le départ à une Ola qui va faire plusieurs fois le tour des gradins ! C’est bon ça une Ola qui ne vient pas du public. Très rigolo. Surtout qu’elle est temporisée par une trompette en mode Féria. Belle ambiance en tous cas.
Puis vient enfin le moment de l’entrée en scène du maestro. Vêtu d’un costume vert pâle. Tout sourire et les bras en l’air. S’installant directement au piano. Son clarinettiste debout devant lui, accompagné par deux superbes violonistes et une non moins sculpturale violoncelliste (dont l’instrument hyper moderne l’est tout autant), pour entamer un medley d’inspiration très jazzy. Ce n’est pas compliqué : toutes les musiciennes présentes ce soir sont de véritables bombes atomiques, il faut bien le reconnaitre ! Un spectacle très étonnant et détonnant. Le dernier rang, celui des chanteurs du chœur, frappant dans leurs mains pour accompagner la musique. Tout cela étant définitivement Rock’n’roll dans l’âme et à 1000 lieux du concert d’Ennio Morricone auquel nous avons eu droit ici même, il y a deux ans. Musique de film aussi certes, mais scénographie si désespérément statique et absence totale de jeux de lumières.
Non, ce soir nous avons de l’or dans les mains. Des sourires sur les visages. Du plaisir de jouer et du plaisir à partager. De la vie. De la passion. Et du spectacle ! Dont la place centrale n’est non pas occupée par Hans Zimmer, mais plutôt par son batteur Satnam Ramgotra, seul habillée de blanc … Tel Jésus qui aurait décidé de se mettre à la musique et de porter des lunettes de soleil 😉 !! Oui, ils ont vraiment tous l’air de s’éclater grave. Avec un Zimmer décontracté qui tomber la veste sous les sifflets approbateurs, pour se retrouver en bras de chemise derrière son piano. Tout cela est d’une énergie folle et d’une gaieté toute communicative.
« Bonsoir Nîmes ! » Il tient à nous adresser quelques mots et à nous présenter quelques personnes avant de poursuivre. Mais il nous prévient : c’est le début et la fin de son exploit (et de ses compétences) en français ! Ceci étant, c’est pour lui une très belle et nouvelle expérience qu’être ici. Une première dans des arènes. Ce qui est une introduction bien à propos aux morceaux qui vont suivre … Ceux de Gladiator ! Une musique légèrement arabisante commence et voilà que Zimmer s’émerveille des hirondelles qui tournoient au-dessus de nos têtes. C’est touchant. Il kiffe définitivement d’être ici ce soir. Nous aussi ! Et voilà qu’il est rejoint par Czarina Russel et sa voix de sirène (en lieu et place de Lisa Gerrard de Dead Can Dance qui interprète ce thème sur la version originale). Les chœurs du dernier rang debout. Zimmer assis avec simplicité, de profil dans une très belle lumière, devant les images diffusées sur l’écran géant … Vraiment un très beau spectacle, hyper vivant et qui évite à la perfection le piège du statique si fréquemment lié à la musique de film en Live. Le tout dans ce lieu … Ce n’est pas compliqué : c’est à vous faire dresser les poils sur les bras.
Le thème de Thelma & Louise vient ensuite. Avec un solo de folie de Guthrie Govan (rien de moins), bien loin de l’univers de Steven Wilson que je lui connais (plutôt amusant et improbable de me dire que je l’aurais entendu jouer Le Roi Lion !!) Et Zimmer de nous dire qu’en plus, ce dieu de la guitare ne joue pas deux fois la même chose !
Changement d’univers avec The Da Vinci Code. Toujours au son des hirondelles dans le soir tombant … à tomber. Avec gros plans sur des détails des instruments ou les mains des musiciens via l’écran géant. Effet garanti. Remplacés ensuite par un immense soleil levant, qui marque le départ de la saga Lion King ! Avec l’entrée en scène de Lebo & Refi Morake (père et fille), lui étant la voix original de la BO du bien connu dessin animé de Walt Disney. Le public est tout simplement ravi de retrouver son âme d’enfant. Surtout avec cet éternel jeune homme qu’est Lebo Morake, qui ne se prive pas de danser comme un damné. Allant jusqu’à faire un petit pas de deux avec Pedro Eustache, avant de terminer par un gros hug dans les bras de Hans Zimmer, se qui déclenche une très belle et spontanée standing ovation.
Avant la pause de l’entracte, un nouveau vent d’aventure va souffler sur Nîmes pour nous faire embarquer à bord des navires des Pirates Des Caraïbes. A la proue, la troublante Tina Guo et son violoncelle, flanquée d’un accordéoniste qui porte un perroquet à l’épaule (toujours ce côté spectacle pour accompagner la musique). La sculpturale Tina les cheveux au vent, la tête en arrière au cœur du tonnerre des instruments. Les flots en tempête sur l’écran. Lumières en folie. Puis vient une légère accalmie des cordes et ces chœurs, qui va pourtant reprendre en ampleur, en envergure, pour un retour progressif à la fougue. Un medley flamboyant et royal, qui va une nouvelle fois mettre le public entier debout, pour saluer leur départ en pause.
La reprise va se faire dans la douceur de True Romance, de son xylophone à quatre mains et de ses petites lucioles 2.0 … Juste avant le retour du maestro, qui a troqué son costume clair pour une tenue plus décontractée : Tee-shirt noir et pantalon rouge. Et qui continue à nous faire ses petites présentations inter morceaux, toujours très fier de remercier les musiciens qui l’accompagnent. Univers enveloppant, puis envoutant. Voire même qui déboite quand entrent en musique les trois batteries pour le medley Medley Crimson Tide / Angels & Demons. Sans oublier le grandiose Man Of Steel, un drum de chaque côté du devant de scène … Tenus de main de maître par deux beautés auxquelles s’ajoutent les deux violonistes, jouant à s’alanguir avec la musique, la violoncelliste céleste et la chanteuse de Gladiator passée à la guitare électrique. Ne manque plus que la chanteuse du Roi Lion, et nous voilà devant un superbe Girl Power assez dark. Car comme nous le dit Hans Zimmer lui-même : Pour s’emplir d’énergie comme Superman, il faut mettre les femmes en avant ! (Bien dit).
Sa musique tonitruante arrive alors à son apogée avec The Electro Suite, quelque part rendue inquiétante via l’entrée des chœurs tout en chuchotements. Suivie d’une sorte de sirène de guerre qui monte inexorablement. Basses vibrantes. Grondement des guitares. Vibrations carrément physiques … Tant et si bien que cette introduction au medley The Dark Knight me ferait pour un peu penser à du Trent Reznor, quand viennent les quelques accords qui cassent le rythme de la mélodie première. Donnant au tout un côté infernal. On y est là ! A s’attendre de voir passer un vol de chauves-souris au-dessus de nos têtes. Hans Zimmer passant au micro pour scander des invectives et partant dans un émouvant hommage à l’acteur interprète du personnage du Jocker (Heath Ledger, mort en 2008 après le tournage du dernier opus), sur la musique qui continue. Batteur et percussionnistes frappants leurs baguettes en l’air au-dessus de leur tête, à intervalles réguliers. Poignante introduction à Aurora.
Reste un dernier morceau avant les rappels. Un Interstellar interprété par son auteur au piano pour commencer. Et qui va ensuite se déplacer à pas lents vers ses machines… Pour un peu, on croirait qu’il évolue en apesanteur. Surtout ainsi synchronisé avec la sortie des petites loupiotes des smartphones, qui habillent les arènes d’étoiles (toujours magique à voir). Voyage interstellaire assuré. Entre béate sérénité et angoisse de l’infini. Lui terminant debout, bras levés, face à ses musiciens. Leur envoyant un baisé et se tournant ensuite vers nous pour nous remercier, la main sur la cœur, devant une véritable standing ovation (pour la troisième fois de la soirée je crois) qui frappe en plus des pieds !
Le rappel est précédé du grondement inquiétant destiné à introduire notre plongée dans Inception. Avec des spots qui balayent le public et des dessins psychédéliques qui ont envahi l’écran. Derniers tourbillons visuels et musicaux, encore une fois hyper Trent-isants 😉 (qui s’est d’ailleurs lui aussi illustré dans la musique de film en réalisant celle de Gone Girl que j’adore). Ne restera ensuite plus qu’un verre à cocktail et un shaker sur le piano, après que tous aient quitté la scène sur une toute dernière standing ovation.
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