Il n’est jamais simple d’ouvrir un concert. Jamais simple d’être la première partie, pas forcément attendue, qui retarde d’autant celui que tout le monde attend de pieds fermes et avec impatience. Je pense même que cela peut sembler plus difficile ce soir à une Juliette Armanet, qui officie dans un registre piano/voix relativement éloigné des ambiances Pop-Rock un peu folles de Julien Doré… Oui, Juliette Armanet serait peut-être plus dans son élément en première partie d’une Jeanne Cherhal par exemple.

Si donc, sur le papier, tout peut sembler compliqué, dans la réalité je crois vraiment que Juliette a conquis le Silo ! Il fallait entendre les vibrations entre chaque titre et l’attention sincère de son public multi générationnel. Comme simple preuve, il fallait vivre ce Silo qui accepte d’allumer presque spontanément son portable pour La Nuit, qui aurait été jouée, sans cette participation, dans un noir plus que profond. Chaque lumière, et il y en avait, étant autant de sourire et de bonheur partagés.

Ecouter Juliette, c’est entendre une voix pure. De celles qui touchent l’âme ! Sur moi, en tous cas, elle a incroyablement fait mouche, à tel point que j’ai quasi tout le temps ressenti le dilemme entre faire mes photos ou simplement profiter du moment présent. Juliette est rayonnante. Elle éclabousse la scène d’un charisme évident. Son plaisir d’être avec le public, à ce moment là, est comme une évidence et elle sait le partager avec ces fans de Julien Doré qui la découvrent.

Les intonations de sa voix pourraient faire penser à celle d’une Véronique Sanson. Alors espérons lui la même carrière, à elle qui semble déjà avoir un talent artistique de la même trempe.