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24 mai 2014Encore une belle Histoire de Jeanne...
5.0 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Trois premiers morceaux, en faisant attention de ne pas déranger le public.
Etiqueté par Arnaud :
Jeanne Cherhal fait partie de ces artistes qui m’ont touché dès la découverte : ce fut au Théâtre des Salins, dans le cadre de la tournée précédente, et j’ai été conquis par la construction du Set et l’intensité de chaque chanson. Puis, sur cette même tournée, nous avions eu la chance de la revoir pour sa dernière date, à Paris.
Le sud n’étant pas très gâté pour le moment pour la tournée défendant Histoire de J, nous avons choisi de prendre le taureau par les cornes et d’aller à ce concert de Saint-Marcellin, un peu loin pour nous, mais très près de la montagne pour un week end de repos !
Une fois encore, Jeanne Cherhal m’a conquis : un set toujours aussi magistralement bien monté, avec de sublimes jeux de lumière ! Jeanne est resplendissante et son charisme explose pendant le concert, s’exprimant sans trop en faire, juste avec de grands sourires et un réel partage.
J’avoue avoir mis un peu de temps pour me rendre compte que la belle était enceinte, à un stade quand même un peu avancé. Et sans que cela soit choquant, cela témoigne de la générosité du personnage qui malgré cet « handicap » (si je puis dire) se donne à fond et distribue du bonheur à pleines poignées !
Je suis heureux d’avoir fait le déplacement, vraiment aucun regret… Sauf peut-être celui de devoir attendre un nouveau passage, cette fois plus dans le sud !
Etiqueté par Ysabel :
Cette fois, contrairement à la première partie de la soirée consacrée à Maissiat, un rideau noir va nous cacher la mise en place de la scène et c’est à l’aveugle que la musique de Jeanne Cherhal va commercer. Avec, en plus, l’ouverture sans doute la plus Rock que je lui ai connu jusqu’ici … Batterie, guitare, basse et bien sûr piano : Tout les éléments sont réunis pour nous assurer le plus beau et le plus vivant des concerts.
Avant que je comprenne pourquoi, je la trouve d’ailleurs très différente. Elle est toute de blanc vêtue, des pieds à la tête. Très assurée. Très femme. Les lèvres carmin et toujours sa coupe à la garçonne. Epanouie. Rayonnante même. Et ce ne sera que plus tard, quand elle va se lever, que je vais comprendre que le petit habitant que son ventre abrite n’est peut-être pas étranger à l’affaire. Par contre, la poésie de ses mots est, elle, bien toujours la même, faite d’images et de cette justesse de la phrase qui la caractérise si bien.
Tout s’enchaine plus que rapidement et un sentiment s’impose tout de suite à moi : son nouveau répertoire me fait de plus en plus penser à celui d’une Véronique Sanson. Textes excessivement bien écrits et redoutable efficacité de la musique … Elle est heureuse d’être ici (ça se voit!) et nous aussi qu’elle le soit. Quelques mots sur le Diapason au passage. « Ça c’est un nom de salle de spectacle ! » Heureuse également de partager cette scène avec Maissiat … Même si chanter sous l’œil de Barbara « C’est un peu flippant 😉 » nous confie-t-elle.
Mais sagement tenir en place derrière son clavier n’est pas si simple pour elle au final. Ses jambes se dérobent et semblent vouloir s’échapper … Non, pas si facile de rester calme pour cette jeune femme que j’ai tout de même vu danser debout sur un piano droit ! C’est sur ces entrefaits que, toujours assise mais ne jouant plus cette fois, elle commence la très belle Noxolo. Des mots extrêmement durs, sur pourtant la plus douce des musiques. Une chanson pour la liberté de faire, de penser et d’agir. Une chanson pour les femmes aussi. Toutes les femmes. Jeanne Cherhal reste et a toujours été une porte parole de la condition féminine, mais à sa manière et c’est sans doute aussi pour cela que nous l’aimons autant.
Tout est poésie. Même l’évocation du passé qu’elle fait parfois et qui sait rester juste teinté de ce qu’il faut de nostalgie. Mais elle s’amuse aussi. Mêlant comme personne la grande palette des sentiments humains (les meilleurs comme les pires). S’enchaine d’ailleurs une autre chanson pour les hommes : « Oui il y en a ce soir, malgré la finale de la coupe d’Europe ! » … Elle plaisante, mais tient tout de même à nous expliquer que Quand C’est Non C’est Non est le fruit d’une grande colère qu’elle a tenté de rendre audible, ce qui n’était pas forcément le cas au début : « Je crie, mais c’est agréable à l’oreille … Enfin j’espère ». J’imagine bien que ce titre est assez évocateur pour ne pas avoir à en dire plus. Elle crie (je confirme !) et musicalement, cela se déchaine carrément sur la fin. Beaucoup de force. Beaucoup de passion. Une chanson comme j’aime à en entendre de la belle Jeanne.
« Marcelinos, Marcelinettes : Vous êtes prêts pour ma chanson compilation autoportrait sans concession … Si. Même si j’ai l’air parfaite comme ça ! » Okay. mais elle triche tout de même un peu, car ce ne sont que de jolis défauts ou, du moins, si joliment énoncés que l’on ne peut que comprendre celui à qui elle demande pourquoi il reste malgré tout. Au passage, petit solo de guitare de Sébastien Hoog plus qu’impressionnant, qu’elle va même accompagner debout au piano. Puis elle va laisser l’instrument à son batteur, venant se placer dans la lumière, juste devant nous. Toute blanche. Son joli ventre rond porté avec grâce et élégance. Mais le piano la rappelle bien vite. Ils ne sont plus qu’ombres sur fond rouge à présent, juste quand elle lance un sensuel « Viens mon Cheval De Feu ».
Elle va ensuite quelque peu arpenter la scène, micro en main. Et avec Voilà, je me rends compte à quel point, même si son style à un peu changé, ses anciennes chansons trouvent parfaitement leur place parmi les nouvelles. Vient alors une petite choré et un joli striptease de veste des plus sexy. On a même droit à des lancés de jambe dont je serais bien incapable (même pas enceinte !) Très esthétique tête contre tête avec son guitariste et danse de tous les diables sur Canicule … Avec départ de la princesse à dos de cheval imaginaire, les trois garçons restant avec nous pour se faire carrément plaisir musicalement. Puis elle nous revient en robe lamée, avec toujours ses même fort jolies gambettes ma foi, mais un peu essoufflée « Ben elle est plus toute jeune ! » nous lance-t-elle. Elle donne une pause à ses hommes pour un : La ligue de football. Et deux : nous permettre de partager un moment un peu plus intime. « Un peu cabaret. Un peu Bobino » … Nous rassurant sur le fait que cela ne doit pas nous faire peur et en prenant place devant un joli ciel étoilé, pour une chanson 2.0 plus que coquine et remplie de jeux de mots et autre sous entendus à mourir de rire.
Une forte concentration de Cherhal semble être à noter ce soir à Saint Marcellin. Pour eux et pour nous, elle nous propose donc de ressortir une « vieillerie » comme elle dit. « Bon, j’ai pas 72 ans non plus ! ». Et ce, en hommage entre autre au beau parquet qui orne la scène. La salle, de son côté, semble être plus que ravie, ce qui l’amène à la conclusion suivante : « Vous aimez les trucs coquins et les vieilleries 😉 ! ».
Puis son ombre qui se dessine à nouveau sur le rideau blanc en arrière, venant comme accompagner la femme cachée sous Le Tissu. Morceau qui a toujours été pour moi un message d’amour. Sans jugement. Juste beau. Une belle session acoustique, dans la quelle je retrouve bien la Jeanne Cherhal que je connaissais et que j’aime aussi infiniment. Quant à la nouvelle, celle que j’ai découverte ce soir, elle n’est ni meilleure, ni moins bien, mais juste différente et surtout parfaitement complémentaire.
« Mes jeunes sont de retour » annonce-t-elle. Et vont-ils pouvoir nous dire où on en est du match de la ligue ? « 1-0 pour l’Atlético … Mais on s’en fout ! » Par contre, avec ce retour des garçons, on revient au son bien Rock du début de Set et à notre Jeanne qui joue à nouveau du piano debout ! La fin approche pourtant : « Comme on est sur le point de se quitter, encore bravo à Maissiat » Et, pour terminer cette soirée, elle nous offre 1984, une très belle chanson, savamment mise en musique et excessivement intense. Avec, encore une fois, la guitare de Sébastien Hoog qui sonne à la perfection. Juste avant qu’elle n’enchaine directement sur Je Suis Liquide, pour une fin de concert toute en subtilité et sous une dernière pluie d’étoiles.
Ils nous quittent non sans avoir exécuté le joli salut répété, avec une jambe en l’air 😉 (Moi je dis : La classe !) Puis elle nous revient seule … « Quelle chaleur ! On s’en souviendra » nous dit-elle. « Nous aussi ! » lui répond une personne dans le public. Une magnifique chanson dédiée à sa mère va suivre. Et même un peu plus, puisqu’elle avoue « Je me permets un petit extra, parce que c’est le Festival Barbara ». Il est simple. C’est jouer sa chanson préférée qui commence par ces mots : « Il pleut sur Nantes… » Nulle besoin d’ajouter quoi que ce soit à ce moment de pure poésie.
Site Officiel : http://www.jeannecherhal.fr
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