Accueil Chroniques Martigues Théâtre des Salins
15 avril 2011Très belle découverte ...
5.0 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Librement dans la salle.
Etiqueté par Arnaud :
J’avais très envie de découvrir cette artiste, même si je ne connaissais aucun morceau d’elle. Elle avait été dans mon objectif lors de son duo à la dernière de Jeanne Cherhal et elle me semblait artistiquement intéressante.
Je n’ai absolument pas été déçu et même bien au contraire : C’est frais, pétillant, assez innovant et on a du mal à lui donner un genre ! En un mot c’est très bon et ça donne envie de l’écouter encore et encore, à tel point que j’ai acheté le Cd depuis !
Etiqueté par Ysabel :
Changement de programme à la dernière minute : finalement Karimouche va se produire dans la petite salle du Théâtre des Salins, au nom évocateur de Au Bout de la Nuit … Très jolie salle d’ailleurs, dans laquelle j’ai déjà eu le plaisir d’entendre Oh! Tiger Mountain et The Rodeo (pour la seconde édition de Incisif) et je suis ravie de partir cette fois à la rencontre de cette artiste, entrevue en guest lors du concert de Jeanne Cherhal à Paris.
Karimouche nous reçoit donc, comme à la maison avec ses compagnons de jeux : François au clavier, Arnaud à la guitare et Kosh en roi de la beat box. La musique est un doux mélange ethnique et l’énergie qui s’échappe déjà de la scène annonce une soirée pas banale. Elle se balade pieds nus, habillée d’une robe-tablier colorée devant un décor un peu musette : guirlande de lumières faites de brique et de broque et accessoires de toute sorte.
Son débit est totalement ahurissant, tout en ayant absolument pas ce côté lancinant que peut avoir le rap ou le hip-hop pour moi. C’est drôle, piquant, pertinent … Elle nous embarque avec elle dans ses petites histoires de tout et de rien, avec énormément d’espièglerie. C’est super sympa.
Elle met son petit grain de sel partout. L’intro de Je Parle Trop est rigolote comme tout : un mini rap où elle raconte sa vie. Son nom de scène ? Simplement son petit surnom de toujours. Ses musiciens ? Des potes ramenés avec elle de Lyon (mais la demoiselle est originaire d’Angoulême). En quelques minutes, on sait tout et on s’accroche pour ne pas en perdre une miette. Avec une rapidité d’élocution pareille, c’est pas le concert pendant lequel il faut papoter avec son voisin, je vous le dit … Si on perd le fil, on est mort !!
Tout à coup, des mots me parle … En un instant je reconnais des paroles de D’abord, de Brel, mais mélangées avec ses mots à elle. Elle associe ses tripes à celle de ce merveilleux auteur, commence à tourner sur elle-même comme une poupée désarticulée, abandonnée dans un drôle de bal. C’est très très fort et un exercice de style loin d’être évident.
Il y a du mime aussi (c’est une artiste complète et surprenante). En fait, ce spectacle tient plus du café théâtre que du simple concert. Elle suit des yeux une mouche imaginaire. Taquine «Il y a plein d’effets spéciaux dans ce spectacle. On a bossé avec le mec d’Avatar !!» Elle pétille, danse dans tous les sens avec Kosh et la salle ne se fait pas prier pour les accompagner en frappant des mains. Ses mimiques tiennent du cartoon, elle mâche bruyamment du chewing-gum et fait même un rototo. Il faut dire que son bruiteur est super bon !!
Je ne saurais pas comment décrire son style, peut-être une sorte d’Olivia Ruiz rapeuse . Elle s’inspire de tout ce qu’elle aime et de ce qui a bercé son enfance. C’est ce qui fait toute la richesse du truc. Teezen, par exemple, est un doux mélange de comptine berbère et de chanson traditionnelle de baptême, toujours mélangées à de la beat box … Tout ce qu’elle touche, elle le transforme en un petit bijou de créativité, avec sa patte, sa couleur. Sa voix quitte sa gouaille et se brise légèrement dans l’émotion. Elle nous fait passer du rire à la tendresse aussi vite qu’un claquement de doigt.
Maintenant, c’est Tango ! Et la choré dans la lumière rouge, elle nous la refait deux fois, tellement qu’elle est belle !! Mais c’est du tango à la titi parisien, pour nous raconter l’histoire d’une gagneuse qui se console avec Riton de la perte de son Firmin (tout un programme !)
Et puis on enchaîne avec le moment free style du concert. La règle est simple : celui qui a une idée propose et comme Kosh vient de composer un truc qu’il ne veut pas jouer, parce que ce n’est pas fini : c’est l’occasion. Il commence et nous joue …. La Marseillaise 😉 !! Mais en imitant tous les instruments possibles et imaginables (guitare, trompette … même une voix sous l’eau !) Elle danse autour de lui et s’extasie :
Et puis c’est Bob Morane (de Indochine), avec cours de danse des années 80, avec juste le haut qui bouge et les pieds qui restent figés dans le sol. La salle fait les choeurs et les deux super mamies à côtés desquelles je me trouve ne sont pas en reste !
Dix fois, François lui dit qu’il veut faire un truc, mais elle ne l’écoute pas. Elle veut un quelque chose «Qui fait peeuur !!» Alors ça part en biberine : démarrage sur la musique de la pub de Jacques Vabre, qui dévie sur du brésilien et se termine en n’importe quoi … Excellent !! Puis elle nous fait une tentative de métalleuse, qu’elle stoppe aussitôt «Je suis trop vieille pour ça les gars !!»
Bref, pour mettre fin à tout cela, François attrape Arnaud, et lui propose de faire leur truc. C’est annoncé comme du hard corps, mais sobre … Et on fini avec une chanson sur les nains de jardins !!! «Tu as un public !!» lui lance-t-elle. «Je savais pas qu’il y avait ta famille ?!! Et tu as écrit la suite ?? Non ?!! Ne te presse pas alors … Quand on tient un truc comme ça, faut le laisser murir»
Aller, tout le monde retourne à sa place, la récrée est finie. Arnaud se met au youkoulélé et Kosh fait les vagues. Karimouche, elle, se propose de faire la mouette morte … Et c’est parti pour Ché Pas C’ke J’veux, avec toujours leur duo d’enfer.
On arrive sans s’en rendre compte à la fin du set. Le dernier morceau nous donne la recette pour faire un tube : Raggamuffin. Elle nous prévient c’est «une chanson avec un petit air à la con … Mais il faut venir danser devant, sinon c’est fini !!»
Elle fait lever tout le monde, vient danser dans la petite fausse et pour nous dire au revoir, chacun fait son petit solo (des reprises qui se mélange avec le morceaux … toujours aussi original) et elle les encourage tour à tour avec allégresse. Pour les faire arrêter, elle les met en ligne de mire … Et bing !! Elle les descend !!
On crie, on applaudit, on en veut encore. «Vous en voulez une autre ?!! On nous rappelle jamais en vrai !!» Alors, puisqu’on est toujours là, on va lui permettre de réaliser Un Fantasme : chanter en anglais comme une star US. Mais chanter dans la langue de Shakespeare, elle ne sait pas faire. Elle nous raconte qu’à l’école, en cours d’anglais, elle s’appelait Diana … Forte de ce souvenir, elle nous propose de faire «Zarma on est au Stade de France !!» Et elle se met à hurler «Comment ça va le France ??!!! I LOVE YOU !!!» … Suivi d’une chanson à mourir de rire, dont les paroles donnent à peu près : My father on the kitchen, my mother on the kitchen, my sister … et ainsi de suite. All The familly y passe !! Un magnifique exemple d’anglais marmelade au top !!
Elle veut du ventilateur : Kosh lui souffle sous les bras ! Elle veut des choeurs : On fait les choeurs ! Elle veut un crooner : elle improvise une seconde voix à la Barry White ! Et le tout se termine sur les paroles d’Une Souris Verte ! Cette fille est incroyable et étourdissante de joie de vivre.
Elle nous quitte en nous donnant rendez-vous sur My Space pour se faire un Cyber Barbecue. Rendez-vous pris Carima, on y sera, et sans faute !!
Merci à Koch pour avoir pris le temps de nous écrire la setlist.
Site Myspace : http://www.myspace.com/carimaamarouche
10 mars 2011
Je suis de la génération qui connaît plus le fils que le père et c'est donc plein de curiosité que je suis venu le découvrir ! Je n'ai vraiment pas été deçu : l'homme est ...
22 avril 2011
En doux mélange des genres et un très bon moment où l'on a pas le temps de s'ennuyer et jamais l'impression d'entendre deux fois le même titre ! Je les avais découvert quelques mois auparavant ...
22 mars 2014
Dès les premiers accords, Pense Bête a mis une ambiance festive et conviviale qui est restée jusqu'à la dernière note. Leur set, très coloré, a vraiment été apprécié par tout le monde et je pense ...
Nous attendons avec impatience vos commentaires sur la chronique, les photos, l'artiste, votre avis sur ce concert ou un autre de la tournée.
Ne pas hésiter, nous sommes toujours ravis d'avoir un retour, même critique. Concerts en Boîte c'est aussi vous !