concerts en boîte

04 février 2018

The Musician that Refused The Pop ...

Evaluation de la Soirée

5.5 sur 6 - 1 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

Les 2 premiers morceaux, dans les crashs barrières. Un rideau semi transparent cache la scène, rendant les la prise de vue assez compliquée.

On notera que la réponse d’accréditation est arrivée une toute petite heure avant le concert. C’est probablement la raison qui explique que je sois le seul photographe accrédité sur place.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Les lumières s’éteignent.

« Life, Death, Truth, Lie, Family, Enemy, Science, Religion, Fact, Fiction » … et j’en passe : autant de mots chocs, pour illustrer des images qui le sont tout autant et qui s’affichent sur un fin rideau de la largeur de la scène. Un roulement entre les mots et les images s’opère ensuite. Où comment rapidement nous montrer que tout est question de contexte et d’orientation du message. Le ton est posé et le message très politique résume a lui seul tout ce que dit Refuge.

Le groupe peut alors monter sur scène.

Si Steven nous avait donné l’habitude, depuis de nombreuses tournées, de reprendre quasi dans l’ordre son dernier album  – en y ajoutant parfois un ou deux titres cohérents au milieu – ce début de concert passe le titre éponyme To The Bone, pour commencer directement par les pistes 2 et 3 que sont Nowhere Now, puis Pariah.

Et ça cogne d’entrée dans les tympans : ce soir le groupe n’est pas là pour une séance de couture, ou de Jazz tranquille. Non, c’est Rock-Pop et c’est dynamique. On est même pas très loin d’une ambiance Blackfield sur ce début de Set.

Ninet Tayeb n’étant pas présente pour ce concert (elle n’assure que quelques dates de la tournée), l’Israélienne est remplacée par une bande son pour Pariah, tout en ayant son visage chantant projeté sur le rideau. C’est à peu près le même effet que pendant le titre Collapse Collide, sur le début de tournée d’Archive de 2011, quand Maria Q n’était pas là.

C’est du plus bel effet mais, sur ce point, l’anglais nous montre depuis longtemps son intérêt pour un concert immersif et puissant. Ses collaborations avec Jess Cope vont dans ce sens. Ceux qui ont déjà vécu un concert du roi du Rock-Prog ne peuvent plus jamais oublier les images de Routine, The Raven That Refused to Sing, de Drive Home, ou encore de Drag Ropes, titre de Storm Corrosion quelque fois joué Live. Ce soir, le public n’oubliera pas les images de People Who Eat Darkness ! Jess et Steven font des miracles pour coller les sons à l’image, dans une ambiance hors normes faussement enfantine.

Dès le troisième titre, le lutin de déjà 50 ans dévie de son habitude en allant explorer les deux titres phares de Hand Cannot Erase que sont : Home Invasion et Regret #9.

Puis ce sera un premier titre de Porcupine Tree. Je dis bien premier, car si Lazarus ou encore Radioactive Toy ont pu être joué depuis le début de la carrière solo de Steven Wilson, ce n’était qu’un titre « bonus » comme pour faire plaisir aux fans. Non, ce soir nous aurons 6 titres du groupe illustre et enterré, soit quasi un tiers du concert. Personnellement, j’en suis sorti tout retourné, surtout que les titres joués sont plutôt rares.

La fin du premier Set marque le retour de l’album To The Bones, avec le sublime Refuge et l’hypnotique People Who Eat Darkness. Et ensuite, nous repartons sur les sons de la tournée précédente avec l’énorme Ancestral, qui marquera avec sa fin dantesque l’entracte. Rien d’étonnant dans cette pause, l’anglais ayant déjà expliqué il y a longtemps qu’il estimait, à juste raison, que l’attention d’un auditoire ne peut pas dépasser l’heure. C’est donc un moment de respiration avant d’y retourner. Mais cette fois si, nous n’avons pas droit au traditionnel décompte qui s’affiche. C’est dommage, je l’aime bien et il participe à cette ambiance fébrile d’attente.

Retour sur du Porcupine Tree et pas des moindre : Arriving Somewhere But Not Here, soit 12 minutes d’extase. Puis longue introduction pour expliquer Permanating. Tout ça continue à me surprendre, comme si Steven avait peur de décevoir son public et qu’il faille justifier ce virage Pop en le saupoudrant d’explications et d’anciens morceaux de PorcupinePermanating verra apparaître des danseuses indiennes sur le rideau, comme des hologrammes. Jusqu’à cet album, jamais je n’aurai imaginé ce timide chanteur aux titres torturés s’accompagner avec du Bollywood ! Ubuesque, mais pas si désagréable que ça. Même si j’avoue avoir encore du mal avec ce nouvel album.

Les rappels mettront encore un avant un titre de Porcupine Tree, plus deux « vieux » morceaux. Et même si j’ai dû assister à au moins 10 concerts avec The Raven That Refused To Sing en final, ce titre me transporte et finalise parfaitement ce show, tout en me mettant en conditions pour la fin de soirée. Baigné par un mélange de bonheur et de nostalgie, je quitte la salle en chantonnant.

En conclusion, j’avoue n’avoir pas compris la construction de ce Set. Tout a toujours été excessivement clair depuis au moins 10 ans. Même si nous avons entendu majoritairement les morceaux du nouvel album, je ne peux oublier les titres majeures de Porcupine Tree joués ce soir. Comme je l’ai déjà écris, ça m’interroge. Mais ne boudons pas notre plaisir : c’est évidemment toujours un concert des plus beaux !

Composition

  1. 1er Partie : Nowhere Now
  2. Pariah
  3. Home Invasion
  4. Regret #9
  5. The Creator Has a Mastertape (Porcupine Tree)
  6. Refuge
  7. People Who Eat Darkness
  8. Ancestral
  9. 2nde Partie : Arriving Somewhere But Not Here (Porcupine Tree)
  10. Permanating
  11. Song Of I
  12. Lazarus (Porcupine Tree)
  13. Detonation
  14. The Same Asylum As Before
  15. Heartattack In A Layby (Porcupine Tree)
  16. Vermillioncore
  17. Sleep Together (Porcupine Tree)
  18. Rappel : Even Less (Porcupine Tree)
  19. Harmony Korine
  20. The Raven That Refused To Sing

Date Limite de Consommation

  • Album défendu : To The Bone

Site de Production

Ingrédients

  • Nick Beggs : Basse
  • Adam Holzman : Claviers
  • Alex Hutchings : Guitare
  • Craig Blundell : Batterie
  • Steven Wilson : Guitare, Piano & Chant

Remerciements

  • Morgane @ Adam Concerts

Appellations d'Origine Contrôlée

Un de nos Instagrams de la Soirée

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Steven Wilson

Très heureux de revoir ce brigand de steven ! #stevenwilson #porcupinetree

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