Après l’Electro-Pop de Témé Tan, [Pias] nous présente un autre poulain de son écurie en la personne de Calypso Valois, fille d’Elli Medeiros et de Jacno.

Et si Jacno résonne assez peu dans les oreilles du grand public, il est pourtant un producteur et auteur tout aussi respecté que reconnu. Miossec, Etienne Daho, ou encore Jacques Higelin ont déjà fait appel à ses services. Elli Medeiros a, de son côté, beaucoup plus marqué nos mémoires au milieu des années 80 avec Toi Mon Toit, ou bien A Bailar Calypso,  justement dédicacé à sa fille, que je vais rencontrer ce soir…

Outre une énorme ressemblance avec elle, Calypso Valois semble vouloir continuer le beau sillon Pop années 80 de sa mère, tout en déviant légèrement vers la New-Wave. Et, personnellement, je ne peux qu’être heureux de retrouver ce son old school que j’aime tant.

Il fait encore jour quand la belle et son groupe montent sur scène. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour imposer son univers. Tâche qui n’est pas non plus simplifiée par la team [Pias], qui n’arrête pas son va et vient entre le bar backstage et les tribunes.

Calypso semble d’ailleurs remarquer ce gentil bordel : elle est comme renfermée, pas vraiment capable d’exprimer toute sa musique. Les réactions du public sont, en plus, assez discrètes … Mais il est vrai que cet univers est bien loin de celui d’Agnès Obel. Encore une fois, il est si compliqué d’assurer une première partie, alors qu’on sait très bien que le public n’est pas forcément venu pour vous écouter. Et, ce soir, il faut avouer que les conditions nécessaires à l’épaouissement artistique de Calypso Valois ne sont pas vraiment réunies.

Et c ‘est bien dommage ! Car sa musique est tout à fait intéressante. Le Jour, par exemple, sonne merveilleusement bien. Quasi comme une composition de Serge Gainsbourg chantée par une Françoise Hardy. Et, de son côté, Apprivoisé pourrait être du cru d’un Air. La dérision est elle aussi bien présente, avec Méchante Fille qui pourrait être un titre inédit de Lio, période Banana Split. Bref, Calypso Valois peut être comparée au meilleur de la Pop des années 80, dont les titres sont encore totalement familiers à nos oreilles, à laquelle s’ajoute ce qu’il faut de la modernité que l’Electro a ensuite amené dans cette même Pop.

J’espère donc que ce n’est que partie remise, pour profiter de sa musique comme elle le mérite !