Quand je découvre l’annonce de cette date, je dois d’ailleurs avouer que je suis sur le cul : un trompettiste de Jazz/Rock qui s’attaque aux Arènes ! Sacré challenge pour une sacrée belle affiche dans ce lieu mythique. Et, à mon arrivé, force est de constater que ces Arènes sont bien pleines ! Le pari est donc pleinement gagné et je suis fier des sudistes qui osent sortir de chez eux. Heureux pour Ibrahim qui va jouer face à une belle audience.

Il fait encore jour quand il monte sur scène. Pourtant, je suis directement étonné par son incroyable énergie, son plaisir évident d’être sur scène – visible à son large sourire – et ce beau côté maître de cérémonie que je lui découvre, qui va chercher son public et qui motive ses musiciens.

Musicalement, la soirée part sur les chapeaux de roue avec un sublime Elephant’s Tooth durant lequel Ibrahim nous montre l’étendue de son talent au piano, avant que de remplir les Arènes du son majestueux de sa trompette. Les sourires sont déjà sur tous les visages, tandis que les corps commencent à onduler.

A partir de ce premier titre, nous serons continuellement emmenés dans le bel univers de ce jazzman hors pair. Jamais le même rythme, jamais le même son, mais toujours cette belle vibration et une communion parfaite avec le public. Nous avons même droit à un peu de primeur avec J’attendrai, une cover d’un titre de Dalida prévu sur le prochain album hommage d’Ibrahim. Morceau sur lequel Melody Gardot sera même la belle cerise sur ce beau gâteau, car elle y apportera sa voix et son Soul.

Et ce soir, pas d’écran géant, pas de jeu de lumières hors normes ! Non. Ce soir c’est juste une sacrée bande de musiciens qui nous emportent, avec « simplement » leur musicalité et leur virtuosité évidentes. Moi je dis Bravo et merci.