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04 juillet 2015God Bless Ben Harper !
4.5 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Les 3 premiers morceaux.
Etiqueté par Arnaud :
C’est à plus de 9 300 km de chez lui qu’un illustre californien a décidé de fêter le jour de l’indépendance américaine, dans l’un des plus beaux écrins du monde : les Arènes de Nîmes !
Oui, c’est en ce 4 Juillet 2015 que Ben Harper a probablement célébré le plus dignement possible sa fête nationale ! Et si, en cette journée de commémoration, on doit beaucoup sortir le Stars and Stripes et ses 50 étoiles, à Nîmes nous avons pu compter pas moins de 30 000 étoiles dans les 15 000 paires d’yeux des fans présents !
Car, que dire de ce concert marathon de plus de 2h30, à la lumière plus que sublime (tant sur scène qu’en éclairage des gradins) et aux titres tous plus beaux les uns que les autres !
Que dire également de l’extrême musicalité des 6 musiciens sur scène ! On connait tous la virtuosité de Ben Harper, qui enchante nos oreilles depuis plus de 20 ans, mais il ne faut pas oublier The Innocent Criminals qui sont, chacun, des génies de leur instrument !
Aidée par un son d’une cristallinité hors du commun (alors qu’il était assez brouillon pour Denai Moore et Selah Sue), j’ai rarement entendu une basse aussi groovy que celles de Juan Nelson ! Soutenues de plus par des percusions d’un panache d’un autre monde, nous avons eu droit une colonne vertébrale pouvant laisser libre court à tout. C’est ainsi que l’orgue Hammond à la sonorité « Old School » a pu remplir l’espace et apporter son grain qui colle parfaitement au style musical de la soirée. Fermons les yeux et nous sommes dans un saloon où le whisky coule à flot 😉 !
On ressent avec évidence la complémentarité sur scène et un sacré plaisir de jouer tous ensemble, emmenant chaque morceau dans une durée maximale avec des impros bien vus (bien que peut-être parfois un peu longue et ce sera le seul petit reproche de la soirée). Ben Harper est un leader évident, mais il appelle constamment des yeux ses acolytes pour des échanges plein de malice et de bonnes vibrations. Il est rare d’avoir un tel effet de groupe, surtout avec le poids des années !
Je n’ai également vu que rarement un public aussi chantant, dansant et finalement aussi heureux d’être là ! On comprend alors pleinement l’émotion de Ben Harper qui parlera du lieu comme « The best venue in the world » et de sa soirée comme « One of the best souvenir of my life ». Et pour une fois, je sais que ce n’est pas un baratin lancé soir après soir, mais vraiment l’expression d’une sacré vérité évidente pour tout les présents ce soir !
Etiqueté par Ysabel :
J’avais déjà trouvé impressionnant le bal du staff au moment de l’installation de Selah Sue, mais celui qui se déroule sous mes yeux, avant que Ben Harper & The Innocent Criminals n’entrent en scène, là c’est carrément le délire ! Un truc de malade … Et j’ai même l’impression qu’il y a trois plateformes batteries/Percus … Ah non, tout de même ! La troisième est amenée derrière. Ouf 😉 Nous patientons encore un peu. Et que se passe-t-il quand les Arènes de Nîmes attendent un nouvel artiste ? Et bien elles offrent aux habitués comme aux nouveaux venus la petite Ola de rigueur, qui va tous nous occuper juste le temps qu’il faut pour tenir jusqu’à l’arrivée du Boss.
Les gradins se sont bien remplis à présent. Ça y est, c’est la nuit … Le light show peut commencer … C’est parti ! Batteur, percussionniste et bassiste font leur entrée, suivis de Ben Harper qui salue tel un prédicateur, les avant-bras tatoués et la tête chapeautée d’un couvre chef qui me fait penser à celui de la garde montée canadienne 😉 Il pose une guitare à plat sur ses genoux pour un premier morceau qui va déjà s’avérer être de bravoure. Il parait comme seul au monde, à la croisée des faisceaux de lumières braqués sur lui. D’une zenitude incroyable. Sortant des sons quasi irréels de ses cordes et les accompagnants d’une voix toujours là où on ne l’attend pas. Et en plus, ce premier morceau n’en est pas un, non : c’est un marathon !
Un claviériste (protégé par une sorte chouette semble-t-il, positionnée derrière le piano) et un guitariste viennent les rejoindre. Ben Harper est passé debout à présent, et la douce ballade Folk du début se transforme en un bon Rock des familles. Aux claviers, Jesson Yates balade ses mains d’un instruments à l’autre à grands coups de rotations de tabouret. Juan Nelson s’éclate littéralement à la basse (y’a pas d’autre mot !) Et Ben Harper a réussi à trouver un guitariste aussi zen et tranquille que lui en Michael Ward.
Chaque premier accord de chaque morceau crée une réaction immédiate de joie dans le public. Et je dirais même que l’agitation dans les Arènes est inversement proportionnelle à celle de la scène. On est tous portés par leur bon Rock Old School et, quand Mister Harper se fait plaisir à la guitare, c’est en fait à tout le monde qu’il fait plaisir ! Par contre, à ce rythme de durée de morceaux, soit nous allons avoir une Setlist très courte, soit nous sommes là jusqu’au petit matin 😉 Alors nous verrons bien. Pour l’heure, reste à profiter de chaque instant, comme de ce savoureux dos à dos qu’il nous offre avec son bassiste.
Je pense pourvoir dire que la quasi totalité de la fosse danse à présent. Et que cela commence même à gagner les gradins. Une sacrée ambiance ce soir. Bon, je n’ai pas vu Johnny Halliday hier et avant hier, mais pour moi cette soirée est pour le moment la plus belle de la saison. Excuse Me Mr, et la guitare reprend de l’horizontal, mais avec un Ben Harper debout cette fois, qui se met même à chanter dans son instrument pour inventer encore de nouvelles sonorités. Et ce, juste avant d’aller voir de plus près un solo du feu de dieu de Leon Mobley au bongo. Ce dernier va d’ailleurs passer au cajòn en plein milieu de scène pour Still My Kisses, avec Jesson Yates qui va venir tenir compagnie à Olivier Charles, à la batterie. Ils ont véritablement l’air de prendre leur pied. De notre côté, ça danse de partout, au rythme de ce fou furieux de percussionniste qui court du cajòn à ses djembés. Jamais vu ça ! On ne sait plus où donner de la tête. La grosse voix de Juan Nelson en contrebalance. Tout le public crie, frappe dans ses mains … Définitivement une ambiance de malade. Tant et si bien qu’ils sont obligés de faire une pause, pour laisser s’exprimer toute cette folie qu’ils déclenchent en retour. Du coup, c’est le moment approprié pour faire les présentations. Petites félicitations au passage à Selah Sue et même d’inutiles excuses de nous faire ces remerciements en anglais. Qu’importe, puisqu’ils sont longs et sincères… Pour la belle Nîmes et son incroyable public.
Toutes les mains se lèvent, comme pour une grand messe. De magnifiques jeux de lumières commencent sur les gradins et Diamonds On The Inside est repris par chacun de nous. Avec bien sûr la petite séance de loupiotes qui commencent à s’allumer partout et qui se mêlent à un light show toujours magique. Il nous dit être touché par les marques d’amour « incredible » qui lui arrivent, juste avant de nous offrir un nouvel incroyable numéro de guitare sur Ground On Down. Tenant tout le monde en haleine jusqu’à la dernière note.
Il ira une dernière fois faire un petit tour du côté de la batterie, pendant que Mister percussions s’en donne encore à cœur joie, avant de terminer à ses côté, djembé en bandoulière, Ben Harper juste à la guitare, qui chante quasi à capella. C’est divin. Tout le public, qui aura vraiment été topissime ce soir, chante, offrant une mer de bras levés qui oscille de droite à gauche dans le même mouvement. C’est sur cette image qu’il va nous quitter, en nous remerciant tout simplement, une main sur le cœur.
Pour le premier rappel, il sera seul à la guitare sèche, tranquillement assis, comme en début de concert. Lui et les si jolis chœurs des Arènes. Puis il repasse la guitare sur ses genoux, comme il l’affectionne tant, pour une véritable démonstration, en maestro qu’il est. Manque juste qu’à nouveau les petites loupiotes ne s’allument parmi nous … Mais je sens le public trop concentré sur ce qui se passe sur scène pour s’en préoccuper. Par contre, lorsque la rythme s’accélère, là c’est le grand réveil ! Et lui termine même en frappant ses cordes du plat de la main.
Toute dernière (il est plus d’une heure du matin !) La guitare couché l’est sur une sorte de trépied cette fois et tous ses musiciens l’ont rejoint. Ce sera Better Way, à la fin de laquelle le bassiste va jouer l’équilibriste avec son instrument et espièglerie. Puis ils nous saluent tous les six, avant que Ben Harper ne viennent s’assoir seul en bord de scène, pour recevoir la plus belle des ovations, tout sourire. Lui aussi prendra sa photo, parce qu’il pense que c’est l’un des plus beaux moments de sa vie (rien que ça !) et ils s’embrassent une dernières fois les uns les autres, nous laissant ensuite un peu groggy, bien fatigués, mais aussi bien heureux.
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