concerts en boîte

24 avril 2015

La plus Aixoise des Bretonnes en Acoustique ...

Evaluation de la Soirée

3.0 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

Les trois premiers morceaux, sans jamais gêner le public.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

En allant ce soir au Pasino, je voulais passer un bon moment ! Nolwenn Leroy m’apparaissait alors comme une valeur sûre pour l’ambiance et le gage d’une soirée fort agréable. Et même si je savais que, musicalement parlant, je ne pouvais pas être le fan ultime, son répertoire breton est assez génial et, ma foi, c’est selon moi une machine à hit comme peuvent l’être des Emmanuel Moire, Christophe Willem, Mika et même, soyons fou, Florent Pagny (avec quelques années en moins 😉 ).

Le début de concert me confirmera cette intention : c’est beau, chantant à merveille, avec une mise en scène hyper agréable et qui colle parfaitement avec le thème acoustique de la soirée. Et, il faut l’avouer, Nolwenn dégage énormément avec ces beaux yeux bleus !

Au final, si j’ai globalement j’ai accroché au répertoire de la soirée, en laissant surtout de côté la mauvaise reprise de Brest de Miossec prouvant que l’on ne se frotte pas facilement à des chansons intenses, je me suis pourtant globalement ennuyé. La raison en est assez simple : le concert manque de liant et est en fait autant de chansons collées bout à bout. Cette sensation est avant tout la conséquence de trop de discours entre chaque chanson. En effet, Nolwenn est capable de parler 5 minutes entre chaque morceau, avec même parfois des private jokes avec ses musiciens. C’est ennuyant, inutile et surtout, ça casse toute l’énergie du Live. Oui, n’est pas Louis Bertignac qui veut, surtout que le rockeur, une fois à la guitare, fait vite remonter la sauce. Cette énergie est d’autant plus obligatoire qu’un concert acoustique demande plus aux auditeurs, une attention toute particulière qui peut rapidement se dissiper si l’on ne tient pas tout le monde en haleine. Nolwenn devrait voir un concert de Piers Faccini : voilà un répertoire assez similaire et pourtant, l’anglo-italien peut nous tenir des heures entières  sans trop de soucis.

Voyant quand même tout le potentiel de Nolwenn, j’espère la revoir en show électrique. Et puis, moi qui rêvais de chanter sur La jument de Michao, ben ce fut loupé ! Nous étions pourtant bien nombreux à l’attendre !

Etiqueté par Ysabel :

Un soupçon de fumée rose. Une scène rigolote, avec des lampadaires qu’on allume pour une ambiance de salon, un peu comme à la maison … Et la belle Nolwenn qui entre en scène avec son violon, en allumant la dernière lampe au passage; robe et bandeau dans les cheveux qui brillent, ses jambes apparaissant dans la transparence de sa longue jupe …Voilà à quoi ressemble ce début de concert au Pasino.

La session va être acoustique et démarre avec un son très gaélique, empli de poésie et de flûte. Mais, dès la fin de ce premier morceau, elle prend la parole … Oui, Nolwenn Leroy parle beaucoup dans ses concerts. Je dirais même un peu trop (sans méchanceté), ce qui rompt énormément la dynamique de la soirée selon moi. Mais bon, cela est fait avec beaucoup de gentillesse et certainement de bonnes intentions. Elle prend d’ailleurs des nouvelles de nous : « Combien de temps qu’on ne s’est vu ici ? Un an ? Un an et demi ? J’ai l’impression que ça fait une éternité ». Elle nous raconte également son décor « de bric-à-brac », venu de studios ou de répétitions … « On ramène la magie de la maison afin d’être au plus proche de vous » pour une tournée en toute intimité et la première qu’elle réalise en acoustique. Nous avons également droit au petit tour de présentation de ses camarades de jeu : Kevin, leur « menhir », à la pib-ilin (et non à la vielle, attention !), François côté guitare et Frédéric le pianiste … Mais pas n’importe quel pianiste, attention, puisque c’est un breton dont c’est l’anniversaire ce soir mais « qui a des problèmes de tempo » … « Ce soir, c’est ton soir et on va te faire la misère ! » Tout cela est charmant mais, sincèrement, des intermèdes aussi longs que les morceaux, cela rend un peu compliqué ma capacité à entrer dans ce Set qui se veut intimiste.

Pourtant, lorsque la musique s’installe, elle nous offre une ambiance très feutrée et enveloppante. Sa voix est belle, chaude même, et la jeune femme évolue avec beaucoup de grâce sur cette scène légèrement plongée dans la brume. Quant au mélange des instruments, il est plus que pertinent, les sonorités celtiques se mêlant à la perfection avec les drums, la guitare et le piano. Oui, vraiment beaucoup d’harmonie dans tout cela, avec une Nolwenn qui saisit même un tambourin  pour entamer une véritable danse musicale. Et, pour rester dans le domaine du surnaturel, elle nous propose de passer de Mélusine (la femme serpent) à Davy Jones (du fond damné des océans). Pour ce faire, elle reprend son violon pour un morceau qui va se terminer sur le battement de cœur du pirate … Tout un voyage dans un monde fait de contes et de légendes, tout à fait raccord avec son personnage.

Puis elle nous parle de sa rencontre avec Jonatha Brooke. Un rêve devenu réalité, qu’elle nous raconte avec nous en se servant un petit thé (toujours dans cet esprit « comme à la maison »). Des chansons partagées avec l’artiste américaine, parmi lesquelles une berceuse … Une histoire même, qu’elle nous chante de sa voix douce, tout en jouant du violon ou en le gardant d’une main le long de son côté, l’archet pendant dans l’autre, son corps se balançant au rythme de la musique douce. Elle nous parle également de sa passion pour Tolkien (Oui, oui, elle parle toujours beaucoup, beaucoup) et compare même ses musiciens à des « hobbits nouvelle génération, version 2014 » … Une introduction un peu tirée par les cheveux pour sa cover de I See Fire, faisant partie de la BO du Hobbit 2 : La Désolation de Smaug. Intro à capella et reprise juste accompagnée d’une guitare, pour une interprétation très Folk et vraiment très plaisante. C’est cela qui est dommage. L’installation de ces beaux univers musicaux, cassées par d’interminables et incessantes interventions qui nous font perdre le fil de son univers. Une grosse erreur de choix artistique selon moi.

Nous décollons tout de même pour la Nouvelle Orléans, avec un retour à son album Au Fil De L’eau… Et son évocation de l’ouragan Katrina. Nous sommes définitivement, tout au long de ce concert, dans des jeux d’à peine de lumière. Avec sa voix qui sait se faire troublante par moment, lorsqu’elle est est ainsi chargée d’écho. Elle cherche les finistériens présents ce soir et, plus particulièrement, les brestois (et il y en a !). Plus tous les bretons de cœur, pour évoquer ce Brest qui l’a vu naitre, comme Miossec qui a écrit cette chanson. Et cette fois, je ne suis pas fan du tout de la reprise, qui manque cruellement d’âme et qui devient tellement lisse … Quand on a eu droit à l’émotion Live de l’original, ça ne le fait vraiment pas.

Bon, et puis surtout, nous continuons avec ces « partages » qu’elle semble tant affectionner : « Quand je vous regarde, je bugge ! » Elle en oublie même les paroles … « J’entends tout ce que vous faites et ce que vous dites … Mais Fred s’en fout ! Je me sens comme un super héros, tous les sens en éveil ». Pourquoi ? Je ne cherche même plus à savoir, tant ces excès de babillages me fatiguent. Elle nous entraine tout de même vers une nouvelle destination. Celle des îles Féroé, ayant conçu cette tournée comme une rétrospective nous dit-elle. La flûte est divine encore une fois. J’appréhende l’atterrissage « sans douceur » que va provoquer son prochain trait d’humour ou sa prochaine lubie de bavardage… Et il me semble que tout cela a, de plus, une fâcheuse tendance à éteindre le public du Pasino, entre digressions et manque de signature vocale sur certain morceau, où l’on se retrouve à écouter une voix qui pourrait être Disney-proof.

Ce n’est qu’à la fin de Set qu’un petit sursaut de la salle se fait ressentir. Ça s’agite un peu, à sa demande, et ça frappe un peu dans les mains quand elle nous annonce le démarrage d’une gigue … Et, franchement, c’est un registre qu’elle porte infiniment mieux. Profitant même de ce regain d’allant du public pour descendre dans la salle et arpenter les escaliers, tout sourire, armée de son tambourin. Tout le monde se lève et, si vous voulez mon avis, il aurait fallu commencer par là ! Le violon reprend du service et, pour un peu, on se croirait dans la troisième classe du Titanic, au milieu de la fougue des émigrants irlandais 😉 Dernière tentative de morceau participatif avec Faut-il, Faut-il Pas, mais là encore, le public ne se foule pas plus que ça. Pourtant, il parait qu’on a le rythme dans la peau, alors : tout va bien ! Et ce seront « Les amis de tous les jours, les Amis Des Jours De Pluie qui vont clore le Set, juste avant qu’elle ne se déclare comme étant la plus aixoise des bretonnes.

Petits rappels timidement réclamés, mais rappels tout de même. « Merci beaucoup ! Alors, on continue ». Elle nous confie que Laurent Voulzy aime à l’appeler « son cheval fougueux ». Mais non : nous n’auront pas droit à La Jument De Michao (et franchement, c’est bien dommage, parce que c’est sans doute celle d’elle qui me donne le plus la pêche et que son public attend. Dommage de bouder son plaisir). Tout le monde semble d’ailleurs un peu déçu. Mais c’est comme ça. Nous auront à la place une reprise de Wild Horses, à la fois Folk et celtique, grâce à la présence de la pib-ilin. Puis c’est le moment de la pause photo, juste pour mettre la pression sur la ville suivante, via Facebook. Demain, ce sera Cannes. Mais il faut une mise en scène, alors ce soir c’est raquettes de tennis, pour un petit entraînement au Country Club de Puyricard… Ok ! Tout le monde les bras en l’air pour le fun. Et montée de petites filles sur scène, pour l’instant comptine de Je Ne Serais Jamais Ta Parisienne, avec « la plus belle des chorales » … « Kenavo et merci Aix ». Tout le monde salut bien gentiment et elle éteint la dernière lampe avant de nous quitter.

Un concert très inégal et en demi-teinte pour moi. Trop de partis pris pas assez franchement pris et, sincèrement, beaucoup, beaucoup trop de bavardages inutiles, qui n’entrainement pas du tout l’interactivité visée 🙁

Composition

  1. La Chanson De La Mer
  2. Mélusine
  3. Davy Jones
  4. Safe And Sound (Jonatha Brooke)
  5. Mon Ange
  6. I See Fire (Ed Sheeran)
  7. Lots Again
  8. Brest (Miossec)
  9. You Get Me
  10. Ophelia
  11. Reste Encore
  12. Endormie
  13. Jig Nol / Slow Air Nol
  14. Tri Martolod
  15. Faut-il, Faut-il Pas
  16. Amis Des Jours De Pluie
  17. 1er Rappel : Wild Horses (Rolling Stones)
  18. Juste Pour Me Souvenir
  19. Je Ne Serais Jamais Ta Parisienne

Date Limite de Consommation

  • Le concert s’inscrit dans la tournée « Tournée Acoustique »
  • Album défendu : Ô Tour De l’Eau

Site de Production

Site officiel : http://www.nolwenn.org

Ingrédient

  • Nolwenn Leroy : Chant, Clavier & Violon
  • Frédéric Renaudin : Piano & Drums
  • François Delfin : Guitare
  • Kevin Camus : Pib-ilin, Pipes, Uilleann, Bugle, Flûte & Flutiau

Remerciements

  • Marine @ Sud Concerts

Appellations d'Origine Contrôlée

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