concerts en boîte

29 octobre 2014

Le nombre des années n'enlève rien à la Voix !

Evaluation de la Soirée

4.0 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

Trois premiers morceaux, sans déranger le public et sans crash barrière.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Ne nous voilons pas la face : du duo de Concerts en Boîte, je suis celui qui a poussé pour ce concert. En effet, j’avais follement envie de découvrir cet artiste en Live et de fixer ce concert par quelques photos.

Je n’ai pas été déçu : scéniquement c’est propre et pro, visuellement c’est juste magnifique et les titres sont bons. En résumé, c’est un concert à voir si l’on aime la musique française plutôt « mainstream ».

J’aurai cependant une critique : on a l’habitude de voir Florent Pagny avec des blousons en peau de serpent et ce soir, c’est lui que j’ai trouvé incroyablement reptilien, comme froid et distant vis à vis de son public. Je n’arrive d’ailleurs pas à expliquer ce manque de chaleur, alors qu’il y a de la vie dans le public (voire même beaucoup !!) et qu’il y a de beaux échanges entre Florent et les premiers rangs, mais j’ai senti malgré tout comme un mur.

Et je n’ai, par exemple, pas du tout eu cette même impression avec d’autres pointures comme Patrick Bruel, Zazie, Pascal Obispo ou encore Julien Clerc, même si leurs show sont aussi incroyablement carrés.

Etiqueté par Ysabel :

La musique commence et on voit tout de suite qu’on est dans la cour des grands … Avec lignt show de haute volée de rigueur. Le rideau noir tombe et nous découvrons un sacré nombre de musiciens (onze si je ne m’abuse). Une plateforme descend alors des cintres avec, en son centre, un Florent Pagny tout de cuir vêtu et lunettes de soleil vissées sur le nez (qui ne bougeront pas du concert) : Oui, on est bien dans du gros show ! Avec hurlements quand il s’approche des premiers rangs, une voix parfaite pour lui (il faut le reconnaitre) et un public « en béton » comme je les adore (comme quoi, pas forcément besoin de jeunes pour mettre l’ambiance 😉 !)

Il nous dit bonjour. On lui répond bien sûr. Et puis il réfléchit : « Cela fait combien de temps qu’on ne s’est pas vu ? » Trois bonnes années apparemment qu’il n’est pas venu à Marseille. Alors ce n’était pas possible pour lui de « rester dans son fauteuil rouge » plus longtemps nous dit-il … À cause de Calogero et de ce nouvel album de chansons toutes plus belles les unes que les autres qu’il a écrit pour lui, après une belle histoire de 15 ans d’amitié. La première de ces chansons, pour ce soir, sera Châtelet Les Halles et Oui : c’est bien du 100% Calogero (un savoir faire que l’on reconnaitrait entre 1000).

La plateforme s’est transformée en un écran de lumière qui semble suivre la musique. Avec beaucoup de douceur apportée par les cordes, très présentes ce soir, et tous les musiciens en tenues-costumes assortis à Monsieur, très Rock et très cuir … Un style Mad-Max-Rock ou néo-gothique (me souffle-t-on). Mais globalement un côté très grandiloquent, avec de gros effets de voix (qui étaient bien sûr à prévoir) … Un chouilla too much pour moi, pour être honnête.

Il se raconte un peu entre les morceaux … Beaucoup de voyages dans sa vie, durant lesquels il a pu voir qu’il y a « beaucoup d’amour sur terre, mais beaucoup de tristesse aussi ». Soleil couchant dans les nuages sur l ‘écran derrière lui. Petit clin d’œil coquin aux fans qui crient son prénom. Très très fan le Dôme ce soir (presque plus que pour Patrick Bruel … Et ce n’est pas peu dire !) Un show réalisé de façon magistrale, super bien rôdé, mais pour moi tout cela ne respire vraiment pas le naturel.

On enchaîne sur une chanson inspirée par sa moitié, nous dit-il. Les lumières sont juste somptueuses, faites de faisceaux croisés … Et Un Jour Une Femme. Suivi d’une improbable chanson sur les soldats de 14, avec son du canon et mise en scène très théâtrale. Bon. Pourquoi pas. Mais pour moi, comment dire … Cela me fait un peu penser à un wedding cake voyez-vous : plutôt beau à regarder, mais qui finit par rester sur l’estomac. Ceci étant, ce n’est que mon ressenti, parce qu’il est clair que côté public, tous ces fans semblent ravis (et c’est ce qui compte).

Changement de registre et encore des lumières incroyables (je suis clairement en train de tomber amoureuse de son ingé lumière 😉 ), avec cette structure métallique qui semble même décoller par moment et qui vit avec leur scène. C’est juste magnifique. Avec en plus un son parfait (et je ne dis vraiment pas ça souvent au Dôme !), qui va être d’autant plus remarquable sur Y’a Pas Un Homme Qui Soit Né Pour Ça et sa grosse déferlante de son Rock-Philharmonique (chanson qui parle du SIDA et pour le clip de laquelle « tout le cinéma français » a participé).

Il est clair que Florent Pagny communique avec nous, comme lorsqu’il raconte la seconde vie télévisuelle de Là Où Je T’emmènerai, une simple petite chanson d’été au départ. De l’échange donc, mais pas de chaleur, pas cette impression de partager quelque chose de particulier avec lui. Non. Le sentiment de voir quelqu’un qui fait très bien son job, de manière plus que pro, mais sans réellement ce petit supplément d’âme qui fait la différence. Cette différence, c’est son public qui la fait. Et qui la fait même  très bien et tout au long de concert, en étant toujours présent, toujours prêt à chanter, toujours prêt à suivre. Une chanson sur Quand On Est Seul En Décembre et, encore une fois, la salle ne va pas le laisser plus d’un instant, puisqu’elle va la chanter avec lui … Pluie d’étoiles. Comme de petites fenêtres dans tous les carrés lumineux disposés de-ci de-là sur la scène … Esthétiquement, vraiment quelque chose de magique. Presque bizarre même la gaieté de cette mélodie en parallèle avec des paroles si douloureuses.

« Et puis un jour, elle n’est plus seule et vous annonce qu’elle va se marier ! » C’est le moment où le spectacle bascule … Allez hop ! Tout le monde courre se mettre tout devant (avec fleurs et tout et tout). Un petit coup de batterie : « Ça vous fait penser à quoi ?!? » A Ma Liberté De Penser bien sûr. Le public est debout, frappant dans ses mains. Quelle ambiance ! Sur scène aussi ils se rassemblent tous autour de lui. Très sympa ça. Une fin de Set très gaie et enlevée. Avec un côté saltimbanques en folie beaucoup plus frais, qui retire un peu de ce côté trop bien rodé à son show.

Petit pied de nez à la presse avant de nous quitter : Pour avoir de ses nouvelles, ne surtout pas ouvrir les journaux et plutôt demander à son cheval 😉 ! On s’en prend encore une fois plein les mirettes. Mais ce n’est pas fini, parce qu’à chaque concert, il faut sa reprise qui le fait bien. « Mais j’en ai tellement fait ! » (hyper humble le garçon !) Alors il pense nous en avoir trouvé une amusante … Pas faux, pour cette vivifiante reprise de Gaby Oh Gaby, avec une ambiance de ouf qui lui donne envie de nous dire que nous sommes Bienvenus chez lui 😉 Puis il nous remercie pour cette soirée et nous laisse avec ses musiciens, sur un simple signe de la main.

Mais bien sûr, retour de notre star dans un nouvel habit de lumière, pour lequel on a droit à toutes les petites mimines en l’air. « Moi aussi je t’aime » s’amuse-t-il à répondre à une fan qui lui crie son amour. Encore beaucoup de sourires mais, bizarrement, toujours aussi peu de chaleur humaine. Juste le mec sympa vous voyez, mais dont c’est le boulot de l’être. Ne boudons pas pour autant notre plaisir de profiter d’un très beau Savoir Aimer (il est content le Arnaud à côté de moi 😉 !) Beaucoup de gens chantent. On ne voit que lui sous sa douche de lumière. Un dernier effet de celle-ci à tomber et un nouveau salut de Pagny sur « Et s’en aller »

Il reviens pourtant pour une dernière … « Avec un public comme ça, on va pas s’en aller, c’est sûr ». Salut plus que mérité à Dimitri Vassiliu aux lumières (et quelles lumières !) « On va se quitter avec le commencement … Rappelez-vous ! » Ce sera N’importe Quoi, avec un « Oh Oh » général, bras levés d’un public qui envoie du coffre. « Merci ! Ne changez rien. Vous êtes top niveau » Et il remonte dans sa nacelle magique, pour terminer comme il avait commencé … Pas du tout mégalo comme truc 😉

Composition

  1. Les Murs Porteurs
  2. Châtelet Les Halles
  3. Combien de Gens
  4. Et Un Jour Une Femme
  5. Vieillir Avec Toi
  6. Le Soldat
  7. Je Ne Parle Même Pas D’Amour
  8. Mon Amour Oublie Que Je L’Aime
  9. Y’a Pas Un Homme Qui Soit Né Pour Ça
  10. Là Où Je T’emmènerai
  11. Quand On Est Seul En Décembre
  12. Souviens-Toi
  13. Ma Liberté De Penser
  14. On Sera Là
  15. Demander À Mon Cheval
  16. Gaby, Oh Gaby (Alain Bashung)
  17. Bienvenue Chez Moi
  18. 1er Rappel : Condoléances
  19. Savoir Aimer
  20. N’importe Quoi

Date Limite de Consommation

  • Ce concert s’inscrit dans la tournée Vieillir Ensemble
  • Album défendu : Vieillir Ensemble

Site de Production

Page Officiel : http://www.florentpagny.fr

Ingrédients

  • Florent Pagny : Chant & Harmonica
  • Dominique Spagnolo : Clavier
  • Frédéric Renaudin : Clavier, Basse & Percussions
  • Rémy Léger : Basse
  • Cécile Bourcier : Premier Violon
  • Anne Gravoin : Second Violon
  • Lise Orivel : Alto
  • Mathilde Sternat : Violoncelle
  • Stéphane Chausse : Flûte, Saxophone & Xylophone
  • Robert Le Gall : Guitare
  • Michel Aymé : Guitare
  • Grégory Jacques : Batterie

Remerciements

  • Esther @ Adam Concert

Appellations d'Origine Contrôlée

  • 21 juillet 2015

    Photo du concert

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  • 09 juillet 2013

    Photo du concert

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    Mika à 150m de la maison, c'est le genre de proposition qui ne se refuse pas ! Et c'est d'autant plus vrai quand c'est dans le magnifique Pavillon Grignan, l'un des plus bel endroit pour un ...

  • 24 avril 2015

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  • rajoute :
    à 23 h 41 min

    J'étais curieuse de savoir... Ce qu'il était devenu... Ce que vous en aviez pensé... Je fais partie de celles et ceux qui ont usé son album "savoir aimer" à force de l'écouter pourtant ! Mais... Le personnage dans The Voice... me désole... me donne l'impression d'être dans un rôle mal joué... Et c'est ce que vous semblez dire tous les 2 de sa prestation sur scène, et de sa non complicité ! Si je caricaturais, je dirais que sa bouche sourit mécaniquement, mais plus son visage, ses yeux, son cœur... Dommage ! mais j'aime toujours ses anciennes chansons, hein :)

    • rajoute :
      à 12 h 14 min

      Oui Larzen, c'est un peu le sentiment qu'il m'a donné : Le mec qui fait son job très proprement, mais qui ne fait que ça, un job. Et pourtant moi aussi j'en connais certaines par cœur et j'en ai même chanté avec plaisir ce soir-là. Mais je ne suis vraiment pas ressortie avec des petites étoiles dans les yeux, comme parfois. Un gros manque d'âme. Quant au côté caricatural, c'est hélas loin d'être faux (rien que la tenue et l'arrivée ... Vraiment pas ma came ;) !) A bientôt sur nos pages.

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