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18 avril 2015Un Cargo en Feu!
4.5 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Trois premiers morceaux. Validations des photos.
Etiqueté par Arnaud :
Voilà des mois que j’attendais la découverte de ce génial groupe sur scène. Tout remonte à l’achat de leur EP il y a quelques mois, juste parce que ce n’était pas trop cher et en tête de gondole de la Fnac… Comme quoi, la curiosité n’est pas toujours un vilain défaut. Car, depuis, je l’écoute assez souvent et je suis tombé sous le charme de ce Rock poétique. Certains diront que c’est bobo-parigot… Ouais… Peut-être… Mais, perso, j’y retrouve un peu la classe d’un Fauve≠.
En parlant d’être curieux, je pense qu’il n’y en a pas beaucoup ce soir, dans ce Cargo de Nuit plein à craquer de déjà fans du groupe. Comme tous les grands soirs, il y a la queue à l’entrée ! Entrant assez tard, il nous reste malgré tout une bonne place en haut des escaliers, aidés de nos fidèles tabourets ! Et si j’avais imaginé le public plutôt jeune, il n’en est rien : c’est assez mélangé et je placerais la moyenne plutôt autour de 25 ans. De plus, passer après Grand Blanc les place dans cette nouvelle vague de la chanson française et, ma foi, c’est un bon choix : après les rythmes froid, voilà la chaleur du Rock poétique.
Je vais rester sur mon nuage du début à la fin du concert. Et, si la tenue mafioso d’Arthur peut surprendre, on finit par l’oublier et uniquement entendre sa voix. Le reste du groupe est plus discret, comme effacé derrière son leader, mais ils assurent parfaitement leurs rôles ! Ils méritent même toute notre attention, car leurs attitudes sont vraiment belles; comme possédés par leur musique. En résumé, c’est un vrai groupe qui semble avoir déjà assez de liant pour ne pas se fracasser après la première vague médiatique.
Je finirais en partageant mon grand coup de coeur à l’écoute Live de Côté Concorde, encore plus belle et intense qu’en version studio.
Vivement le premier album : il y a déjà tous les ingrédients pour en faire un must de l’année !
Etiqueté par Ysabel :
Suite au départ de Grand Blanc, nous n’attaquons notre seconde partie de soirée qu’après une longue attente, à la fin de laquelle Feu! Chatterton fait enfin son entrée sur scène. Voix monocorde sur une ligne musicale discrète pour commencer. Des airs hyper intériorisés et un look de Dandy pour Arthur Teboul, dont le timbre est vraiment unique … Nous entrons tout juste dans leur univers, au son de sa voix déchirante qui monte, quand un petit malaise dans le public détourne un peu notre attention (mais rien de grave semble-t-il. Juste un peu trop de chaleur et d’émotion sans doute !)
C’est définitivement le Rock qui se fait à présent entendre, porté par cette voix définitivement assez étrangement en décalage … Et d’ailleurs, le chanteur joue la carte du décalage pour tout, de son timbre et de sa diction un peu trainante, à son look de danseur mondain : tout le différencie du reste du groupe, aux allures beaucoup plus roots. Avec, en plus, une drôle d’intensité vibrante dans ses gestes et son interprétation, qui le rende hyper charismatique. Mais le seul petit bémol qui me fait tiquer, c’est ce côté très branchouille-parisien qui gène un peu aux entournures. Plus en représentation qu’en générosité pour moi. Mais il n’y a pas à dire, un : ils mettent le Feu ! (Chatterton … Oui, elle est facile mais ça me fait rire. Soyez indulgents 😀 ) Et deux : leur musique et leur univers ne ressemblent à rien, ni personne je pense. Ils possèdent leur véritable empreinte propre.
S’installe ensuite une ambiance Dancing, pour un immense « Baiser général ! » C’est parti. Des cris retentissent de-ci, de-là dans le public et ils nous offrent à nouveau une bien belle utilisation de la langue française, elle aussi comme en décalage (mais je dirais que c’est leur marque de fabrique et ils ont bien raison d’en jouer). Un chanteur qui semble errer, hagard, au milieu de la scène. Comme s’il ne faisait plus qu’un avec la musique. Et des musiciens totalement absorbés par elle … Il n’y a pas à dire, ils sont plus que captivants.
Et puisque nous sommes dans un Cargo, ils vont continuer à nous faire tanguer, après ce premier baiser. Hommage au Concordia (un peu tirée par les cheveux comme association d’idées et comme transition, mais pourquoi pas), pendant lequel lui va apparaitre comme sorti d’un mauvais rêve, somnambule habité par de mystérieux démons, avec autour de lui des musiciens quasi en apesanteur … Une sacré prestation, sans l’ombre d’un doute.
Du subaquatique à la forêt, il n’y a qu’un pas selon lui. Alors, allons ensemble vers « La petite et le grande mort dans la pinède… » (une allusion à l’orgasme selon Baudelaire j’imagine). Histoire d’une « Première fois dans les bois à 17 ans » (c’est donc bien cela), mais qui encore une fois nous surprend, car, malgré le thème propice à la douceur, elle donne paradoxalement lieu à une musique d’une certaine violence. Et c’est comme un ballet des musiciens tout autour de lui. Amusant de les voir ainsi aller et venir devant et derrière lui… Un peu de Malinche pour « se rafraichir » ! Voilà qui déclenche une jolie petite hystérie dans la salle, d’avance folle de joie d’entendre Le Titre le plus connu d’eux. Alors ce sera ambiance Discothèque (manque plus que la boule à facettes), avec un Arthur carrément en mode transe ! Il n’arrive d’ailleurs même pas à enchainer, tant il y a de cris à la fin du morceau. Il en profite donc pour présenter tout le monde et annoncer la dernière, écrite du « Stylo qui signe le corps de l’amante » … Musique lascive, qui semble véritablement l’envoûter, faisant tourbillonner les mots et entrer son corps en totale vibration avec elle. Petit ukulélé pour Clément et son d’orgue. Encore une fois, un ajout de sonorités à leur musique amusant et bien trouvé. Tout le monde s’agite dans le plus grand des bonheurs, devant et sur la scène. Saut de cabri pour Clément. Et un Arthur qui semble errer, hébété, sur le pont musicale qui marque la pause, juste avant que le morceau ne reprenne, comme si ce n’était plus le même que celui qui vient de les emporter dans le tumulte de son sillage.
Pour les rappels, ils annoncent que ce « Bateau dans une zone urbaine et pleine d’amour » leur a inspiré une idée de reprise opportune : un Concrete Jungle pour se fondre « dans cette jungle d’asphalte ». Mais surtout une cover 100% à leur sauce, plus que très bien ficelée. Et puis, saut de puce de la jungle à la forêt de nouveau, avec Bénédicte qui demande l’heure à Christian, dans les bois mais pas que … Des paroles que je qualifierais de déroutantes (no comment), mais qui ont au moins le mérite de me faire sourire !
La salle est au taquet. Le concert (rappels compris) est pourtant censé être terminé. Alors comme ils reviennent tout de même, juste pour le plaisir, et qu’ils ont fait le tour de leur répertoire, ils nous proposent de reprendre la chanson écrite pour « l’étrangère Madame Jalouse … Pour danser Oh! Oui !! » Et si le pont du Cargo de Nuit s’était seulement presque transformé en dance floor tout à l’heure, cette fois : c’est chose faite !!
Page facebook : https://www.facebook.com/feu.chatterton
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Super boulot Concerts en Boîte! Arnaud et Ysabel, la fine équipe! Suis tombée sur vous il y a quelques temps et depuis c'est un plaisir de lire vos chroniques :) de belles photos, de beaux récits, on sent le plaisir, la passion qui vous anime... Continuez on kiffe ! Des bises
Merci Christelle :) Ça fait hyper plaisir de lire un message comme celui-là. Alors continuez à kiffer ... parce que c'est tout pareil pour nous !