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19 décembre 2014Et... Mue !
6.0 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Trois premiers titres dans les travées du théâtre, en essayant de déranger le moins de personnes possible.
Etiqueté par Arnaud :
Tout d’abord une évidence : Je suis fan d’Emilie Simon ! J’adore sa musique et sa perpétuelle évolution, album après album, et ce depuis que je l’ai découverte en 2006 (Putain bientôt 10 ans !). Nous avions espéré pouvoir venir à son premier passage dans le sud, en Octobre, au Paloma. Mais hélas, la date tombait mal. Alors, lorsque nous avons vu cette date au Théâtre de l’Olivier à Istres, c’était évident qu’il nous fallait être présent ! Même si le même soir il y avait Martin Mey sur Marseille.. on ne peut pas être partout :(.
L’attente dans ce joli petit théâtre en centre ville me permet de profiter de la scénographie en place : de grands paravents m’évoquant la façade de l’Empire State Building, 4 gros spots de cinéma américain et un magnifique rideau en fils au fond de la scène. Tout laisse croire à une ambiance Art Déco de la fin des années 30. Complètement à l’image du dernier album Mue, pour lequel il suffit, au besoin, de lire le livret accompagnant le Cd pour y retrouver cette ambiance d’entre deux guerres.
Puis voilà le début du concert avec Emilie en ombre chinoise, comme une Betty Boop des temps modernes. Et puis enfin la voilà dans la lumière et ô mon dieu ce qu’elle dégage ! J’avais un peu oublié sa voix Live, depuis mon premier concert de 2009, et celle-ci est presque plus belle qu’en album, comme perchée au sommet du monde Accompagné de musiciens très talentueux, le show nous offrira autant de tableaux où la lumière sera le 6ème artiste de la soirée, tant celle-ci magnifie le spectacle.
J’attendais le passage à « l’androïde » d’Emilie et celui-ci arrive au moment de Désert : alors armée de son bras Goldorakesque, elle diffusera tout plein de petits sons, comme autant de sortilèges shamaniques. Betty Boop devient alors Rachel, répliquante de Blade Runner. La robotisation d’Emilie, que j’adore, continue quand arrive son clavier et son panneau magique à rythmes : cette boîte est indispensable sur cette seconde partie de concert et me fait penser à certaines machines aperçues lors des concerts de Nine Inch Nails (pendant par exemple Echoplex). Je me replonge alors complètement dans ce beau concert de 2009 et ma foi, je m’y sens bien.
Puis voilà quelques rif de guitare qui ne me sont pas inconnus… Humm… J’attends encore un peu avant de crier… Ah bien si c’est bien I wanna be your Dog, dont j’adore la version Live de l’Olympia 2007. Ce soir, c’est encore plus intense, plus fort… Plus beau ! Et ça termine magnifiquement le Set !
Les rappels seront forcément trop rapides… Oui, on en aimerait encore plus ! Mention particulière à Wicked Game, qui confirme le génie d’Emilie à s’approprier les chansons des autres. Et puis voilà, c’est fini 🙁 Dernière date française et de l’année. Nous aurons droit à de longues embrassades de toute la team Emilie… C’est doublement émouvant, car on sait alors qu’il va falloir attendre trop longtemps avant de la revoir sur scène 🙁
Etiqueté par Ysabel :
Dernier Live de l’année pour Concerts en Boîte. Dernière date pour cette tournée française d’Emilie Simon … Tout ceci sent bien la fin d’année et l’arrivée des fêtes ! Nous prenons donc place dans le joli Théâtre de L’Olivier dans une salle déjà quasi comble. Mais reste un petite place plutôt devant pour moi. Et, à peine les lumières éteintes, que nous commençons à entendre sa voix enchanteresse monter, hors scène. Seuls les garçons, ses musiciens, sont en place. Tous habillés du même costume beige. Puis elle apparait, vêtue d’une véritable robe dorée de sirène. Ses longs cheveux roux sur le côté droit. L’épaule gauche nous dévoilant son tatouage … Le sourire aux lèvres. Avec cette voix merveilleuse, qui parait à la fois si assurée et si fragile. Premier morceau. Première acclamation du public.
Puis elle prend une guitare, ce qui donne un joli paradoxe Rock à sa tenue de princesse. Et, pour le moment, je ressens son répertoire comme beaucoup moins Electro qu’à l’Espace Julien en Décembre 2009, mais tout aussi envoûtant. Elle en est même presque hypnotique par moment, avec ses poses un peu lascives dans la lumière à contre jour et cette voix douce totalement captivante.
Ambiance bleue et musique encore plus prenante pour Graines D’étoiles. Elle toujours aussi belle, mais plus inquiétante peut-être. Le timbre plus sombre. Se déplaçant le micro en main. Un Rock plus marqué monte dans les flashs lumineux. On a vraiment droit à une esthétique simple, mais incroyablement efficace et surtout très belle.
Elle va ensuite nous conter, plus qu’elle va le chanter, le texte de Rose Hybride De Thé. Elle apparait elle-même telle une fleur dans cette lumière toute rose, avant que de laisser parler son corp au rythme montant de la musique. A chaque chanson, un univers. Et à chaque univers, un effet visuel qui fait mouche et vous entraine instantanément dans son monde empli de poésie. Paris J’ai Pris Perpète vient alors, en parfait accord avec ce décor « Rétro-Art-Déco » très monochrome. D’un esthétisme épuré parfait lui aussi. Et au milieu duquel on ne voit qu’elle qui brille (dans tous les sens du terme).
« Merci ! Ça va ? » Elle revient sur Végétal, son second album (sans compter La Marche de L’Empereur), qui avait été accueilli avec beaucoup de plaisir. A notre tour d’accueillir une Fleur De Saison très Rock ce soir. Très pêchue. J’adore ! Et un concert qui évolue à présent vers l’Electro-Rock que nous lui connaissons plus. Avec des attitudes qui elles aussi changent imperceptiblement, à l’unisson avec la musique. Tête à tête avec son guitariste, comme une douce sérénade. Elle danse avec légèreté, à la manière d’une princesse qui imagine qu’elle est emportée par son rêve de The Eyes Of The Moon. Perso, je suis aux anges et je semble loin d’être la seule.
Un solo de batterie accompagné d’Electro lui donne le temps d’aller s’équiper de son bras musical magique. Sorte de machine Electro en forme de manchon qu’elle enfile sur son bras gauche et dont elle réapparait munie quelques minutes plus tard. Encore une fois, en amusant contraste avec sa tenue si girly. Elle reprend donc, juste dessinée par la lumière pour Desert, chanson plus que magnifique. Avec cette façon pleine de grace qu’elle a de jouer ainsi sur son corps (au sens propre du terme). Joueuse et charmante à croquer pour le Menteur qui s’en suit. Avec un public qui la suit instantanément dans cet univers dansant et coloré, au milieu duquel elle tourbillonne à présent.
Elle prends quelques instants pour nous parler de la musique qu’elle a composé pour le film La Délicatesse (de David Foenkinos, avec Audrey Tautou et François Damiens). Un Rock un peu teinté de rétro s’installe. Vraiment amusant de la voir ainsi évoluer avec cette robe du soir sur sa silhouette fluette et gracile, balançant son bras de Robocop 😉 Puis nous nous retrouvons en tête à tête avec elle, pour un morceau qu’elle va nous interpréter sur un clavier, encore une fois très Art Déco, mais sur le côté duquel est fixé son écran aux airs de jeu vidéo, avec ses petits points lumineux qui clignotent … I Call It Love, d’une beauté toute en pureté.
Son électrocardiogramme musical se met donc en marche, dans une lumière rouge sang. On passe d’un univers à l’autre, en nous laissant juste guider par le son de sa voix. Opium … Une chanson physique. Animale même. Avec une Emilie Simon en grande prêtresse habitée. Petit à petit, l’Electro reprend de plus en plus de terrain. Frédéric Scamps, au clavier, vient à la seconder et les premières notes Dreamland résonnent en moi (je l’adore celle-ci !) Cette fille est définitivement totalement magique … La Emma Peel de la musique 😉 ! (Allusion qui, en plus, me rappelle que la fin de cette chanson m’a toujours fait pensé à une BO de James Bond. Pas si loin finalement de l’univers de Chapeau Melon & Bottes de Cuir !). Et on enchaine sur la même lancée, mais elle quitte son clavier pour revenir arpenter la scène, micro en main.
Elle va terminer son Set par une cover de Iggy Pop qui, encore une fois, nous fait retrouver l’Emilie animale et Rock. Avec cette façon qu’elle aura eu, au fil de ce concert, de nous faire partager toutes ses inspirations qui se superposent et nous tiennent en haleine, sans jamais de relâche. Elle s’éclipse avec beaucoup de discrétion, avant de revenir pour le premier rappel accompagnée de Charles, son régisseur (dans le même costumes que les autres), pour s’installer à la guitare en acoustique. Puis tout le monde revient la rejoindre pour le second morceau, une reprise de Chris Isaak pour laquelle sa voix s’envole, comme irréelle.
« Merci Istres ! » Et un dernier light-show de toute beauté pour le Rock sensuel de Quand Vient Le Jour (tout un art le Rock sensuel !) Face à face avec Nicolas Bogue à la guitare. Proches à se toucher. Vibrante jusqu’à la dernière note. Et enfin, dernière date oblige, présentation de toute l’équipe qui l’aura suivie au long de cette belle aventure.
Elle revient tout de même pour un dernier morceau, juste accompagnée par le clavier de Frédéric Scamps, devant un fond moucheté de lumières, tout juste fait pour Les Etoiles De Paris … Une émotion infiniment belle. Une émotion pure. Et ses derniers mots : « Juste vous dire que je vous aime. Et que cette tournée n’aurait pas été la même sans vous. » Avec en plus une petite dédicace à Philippe, leur chauffeur qu’elle ne veut pas oublier, et dont c’est l’anniversaire en plus ce soir. Alors je ne sais pas pour lui, mais moi j’ai passé une soirée juste magique, la tête dans les étoiles…
Site du tourneur : http://www.emiliesimon.com
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