concerts en boîte

14 janvier 2015

Des poids plumes qui envoient du lourd...

Evaluation de la Soirée

5.0 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

Librement dans les crash barrières.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Arrivé un peu à la bourre dans les crashs barrières, je dois me plonger à froid dans le jus. Et si les quatre ou cinq premières minutes, consacrées à me concentrer sur mes appareils, ne me permettent pas de me libérer les oreilles, c’est dès les premières vrais secondes d’écoute que je me rends compte que je suis face à un groupe énorme, à la présence scénique hors pair.

Prêt à voler la vedette à Moriarty, Le Skeleton Band joue atrocement bien et est joyeusement porté par un chanteur aussi atypique que magnétique ! Leurs titres allient magnifiquement la force du bon gros rock avec le laisser aller du folk, pour former un ensemble unique et ma foi fabuleux !

Si dix titres pour une première partie est parfois un peu long, selon la qualité du groupe, ce soir ça passe à merveille et on en aimerait même volontiers 5 ou 6 de plus ! Mais le groupe étant local, on va tout faire pour les revoir le plus rapidement possible !

Etiqueté par Ysabel :

Une scène installée comme un retour de voyage, peut-être sur un quai de gare … Et me viennent les souvenirs de cette dernière fois où j’ai vu Moriarty à L’Usine, avec Rosemary couchée devant nous dans sa robe rouge et jouant avec ses cubes en bois pour écrire le mot Hôtel … C’était juste magique. Alors quel bonheur de les retrouver ce soir au Paloma.

Mais pour le moment, c’est la première partie que nous attendons. Le Skeleton Band, qui va d’ailleurs être la très belle surprise de la soirée, toute droit venue de Montpellier. Le groupe se met en place rapidement, au milieu des amplis et des instruments empilés. Commence une intro toute musicale. Et, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ils se mettent à se tordre tous les quatre comme des diables. C’est extrêmement bon à mes oreilles. De la percu et du xylophone côté batterie. Beaucoup de fougue et de caractère dans l’interprétation. Et surtout une manière incroyable de ne pas tenir en place.

Leur Folk-Rock-Bastringue, comme ils définissent leur musique, continue sur les chapeaux de roues. Avec un son de décollage d’engin aéroporté aux machines. Musique et tempête. Mais, catastrophe : le chanteur se retrouve avec un problème de Jack. Alors il faut meubler … Et c’est comme cela que nous nous retrouvons avec ce doux dingue qui nous explique que, quand il se sent « Fou Fou Fou », ça lui donne envie de faire le corbeau. Et il nous le prouve ! Ok. Pourquoi pas 😉 Je confirme donc bien qu’ils sont totalement givrés, mais savoureux les mecs. Le jack est changé et arrive maintenant une incroyable voix, rauque, gouailleuse, râpeuse même, et qui entraine leur Rock peu banal tantôt chanté, tantôt … N’importe quoi, le tout accompagné de grands coups de têtes. C’est juste topissime !

Puis il nous explique qu’il est fan d’histoire « comme avec l’histoire-géo quoi ! », mais aussi de boxe. Et il nous invente alors un soi disant club de boxe sur lequel le Paloma aurait été construit : Le Coup Pour Coup, où se serait entrainé à la fois Mohamed Ali et Jérémie ici présent (leur guitariste) … Tout un programme ! Sincèrement, ce mec me fait penser à un Brigitte Fontaine au masculin et Rock. Il sifflote tout en nous racontant son histoire de La Castagne, glapissant par moment … Définitivement embarquant les garçons. Totalement déjantés. Un truc vraiment unique en son genre.

« On est beaucoup, mais on peut peut-être devenir tous amis ». On part donc à la découverte d’une nouvelle histoire … Avant, ils étaient de jolies jeunes filles. Et puis il y a eu la Nouvelle Orléans et ils sont alors tous devenus des hommes. Sur ce, le batteur nous propose un délirant solo de trompette des plus volontairement pourris, suivi d’une descente vertigineuse de la contrebasse et d’un quatre mains au xylophone complètement survolté, le tout sur un train d’enfer … De véritables saltimbanques au sens noble du terme.

Vient ensuite une petite valse fantomatique, ludique, entrainante et, au-delà du fait que la musique me plaise vraiment énormément, je les trouve captivants au niveau scénique. « La prochaine est à propos de quand vous voulez qu’on vous embrasse » … Pour le moment, tout va bien … Mais je ne sais comment, tout cela se termine par des gens qu’on enfermerait dans des caves 😉 « Des trucs que tout le monde fait quoi ! » Et nous repartons dans du Rock démantibulé et farfelu. Tu en voulais encore ? En voilà !

Avant de nous quitter, ils nous offrent une reprise de A Mourir Pour Mourir de Barbara, à la sauce Rock déluré. Encore une fois : comme c’est bon ça ! Ça défonce tout même. Avec des cordes de guitare qui chauffent comme jamais. Ils balayent tout sur leur passage. La salle crie. Et là, en nous surprenant encore une fois, Alex Jacob nous explique que quand il est gêné, il se met à battre des ailes. Et il le fait bien sûr 😉

Une petite dernière avant Moriarty. « Et puis je crois qu’on vend nos disques par là-bas » nous lâche-t’il avec désinvolture. Alors sur quoi allons-nous terminer ? Et bien sur ce sentiment étrange que l’on peut ressentir à un enterrement : c’est triste, mais on peut être pris d’une envie de danser. Alors comme c’est mal venu, on se retient et on se met, parait-il, à transpirer abondemment et tout le monde se pose la question de savoir si ce sont des larmes ou de la sueur dans les yeux (un barjo je vous dis !) Le public est écroulé de rire face à cette histoire sans queue ni tête. Démarre alors un Marvelous Punchline au rythme plus lascif. Lui danse cet espèce de tango sombre tout autant qu’il le joue, nous offrant ses plus beaux effets de voix. Un morceau de toute beauté et définitivement une sacrée découverte ma foi.

Composition

  1. Ossamento Tripot
  2. Banqueroute
  3. L’Anonage
  4. La Castagne
  5. Coquette
  6. New Orleans
  7. Jolie Tendron
  8. A Kiss Would Be Nice
  9. A Mourir Pour Mourir (Barbara)
  10. Marvelous Punchline

Date Limite de Consommation

  • Album Défendu : La Castagne

Site de Production

Page officielle : http://www.leskeletonband.com

Ingrédients

  • Alex Jacob : Chant, Guitare & Banjo
  • Bruno Jacob : Basse & Contrebasse
  • Jérémie Vansimpsen : Guitare, Piano à vent & Clavier
  • Clément Salles aka Salsky Jr : Batterie, Xylophone & Trompette

Remerciements

  • Marie-Lou & Céline @ Paloma

Appellations d'Origine Contrôlée

  • 22 mai 2013

    Photo du concert

    The Same Old Band @ Cargo de Nuit (Arles)

    J'ai tout simplement aimé ce concert et l'attitude de chacun. Il est grandement dommage que le groupe soit normand (ou breton, bon c'est pas pareil mais vu du Sud, si !) car à coup sûr ...

  • 28 juin 2014

    Photo du concert

    Ben Miller Band @ Arènes (Nîmes)

    C'est quelques jours avant la date que, par curiosité, je vais faire un tour sur la page d'accueil de ce groupe ouvrant le concert de ZZ Top. Comment s'imaginer ma réaction face à leur photo de ...

  • 23 novembre 2010

    Photo du concert

    Emily Jane White @ Poste à Galène (Marseille)

    Ayant lu que cette artiste avait des influences Cat Power et Tori Amos, je partais à ce concert avec plein d'envie. Dès son arrivée, j'ai senti une femme timide et réservée. Très souvent je trouve ...

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