concerts en boîte

02 décembre 2015

Lou et ses quatre agneaux ...

Evaluation de la Soirée

4.3 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

Les 3 premiers morceaux, dans les crashs barrières.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Sur le papier, Lou Doillon cumule toutes les étiquettes qui devraient nous faire fuir : fille de deux stars, demi-soeur de stars, comédienne et mannequin. Avouez que l’on pourrait craindre le pire quand il est question de chanter, le talent n’étant qu’assez rarement une qualité innée.

Oui mais voilà, Lou a décidé d’être parfaite en ajoutant une corde vocale très folk et limite rocailleuse à son arc. J’ai d’ailleurs été conquis dès l’écoute de son premier album, il y a déjà quelques années !

L’occasion ce soir était donc trop belle et a su parfaitement remplir mes attentes. Délicate sans paraître précieuse, fragile sans être enfant et timide sans être apeurée, Lou est brillante sur scène. Son charisme agit alors instantanément et sa voix vient apporter, de la plus belle des manières, la touche finale à cet écrin. Bénie par les dieux, elle vient à son tour nous toucher par ses chansons.

Alors si la salle est plutôt silencieuse, ce n’est pas par ennui, mais pour apporter une écoute des plus totales et respectueuses.

Merci Lou pour ce moment hors du temps : on recommence quand tu veux 🙂

Etiqueté par Ysabel :

En attendant l’arrivée de Lou Doillon, je prends le temps d’examiner un peu la scène et je m’étonne de la position de la batterie, hyper éloignée dans le fond et sans aucune surélévation. A voir… Mais l’ensemble parait très vide. Pas de décor. Juste quelques grosses ampoules de verres toutes rondes suspendues. Plus un grand rideau noir. Classique. Limite vieille école même. Par contre, l’effet donné par les guirlandes lumineuses qui habillent les bords des rideaux de côté est très élégant.

Elle apparait enfin. Grande. Fine. Toute simple, en jeans et chemisier, mais avec des bottines dorées 😉 et prend sa guitare. Il n’y a effectivement pas du tout de décor, mais de très beaux habillages de lumières. Et pour ce qui est sa voix, je suis étonnée d’en découvrir une assez différente de celle de son album. Plus écorchée et un peu plus rocailleuse aussi. Avec cet anglais pas forcément toujours bien articulé qui sonne très américain (sans aucun doute fluently) … Oui, ça le fait. Et musicalement, c’est une sorte de Pop-Rock à l’anglaise que j’aime plutôt bien.

Pour la seconde, plus de guitare et un Rock qui se fait plus sonore. Un peu plus Old-School. Avec des sonorités presque 60’s de la guitare de François Poggio (également guitariste de Marc Lavoine et de Bénabar), mais revisitées en plus trash… Ça m’emballe et j’en suis presque étonnée. Oui, je reconnais être venue avec une bonne dose d’appréhension envers le côté : mannequin bobo qui se lance dans la chanson, parce que fille de (et de en plus dans son cas) … Ok. Mea culpa. C’est donc un Rock vintage comme je les aime qui nous est proposé. Accompagné d’une scénographie des plus simples, dont il se dégage un je ne sais quoi de classe et d’évidence (même s’il y a tout de même un petit peu de bobotidute en elle, mais partagé de manière on ne peut plus charmante).

Avant de commencer Devil Or Angel, elle nous lance un grand bonsoir collectif, contente d’être de retour au Paloma, où en plus elle trouve qu’ils sont beaux ! Alors nous sommes là pour prendre du plaisir, voire même rouler des pelles si on peut et « passer du bon temps par ces temps un peu bizarres ». Puis les applauses s’élèvent aux premières notes. Et je me rends compte que, par moment, sa voix me fait penser à celle de Rosemary Standley (de Moriarty). Elle commence à sautiller, micro en main, faisant quelques pas vers ses musiciens, de plus en plus à l’aise et ouverte.

Puis elle nous parle de ce moment où l’on rencontre quelqu’un de parfait. Trop parfait même. Ce qui, au final, rend dingue. C’est donc une chanson autant faite pour ces gens là, que pour « les petites folles » comme elle, qui se sente parfois nulle devant eux, toujours parfaits. Et il faut le joli Blues de So Still pour nous raconter tout cela en musique. Avec un solo de guitare du feu de dieu ! De toute manière, il faut bien reconnaitre que l’ensemble des musiciens qui l’entourent sont extrêmement bons.

Les habillages de lumière sont définitivement très beaux. En harmonie avec sa tête penchée sur sa guitare. Ses longs cheveux flirtant avec les cordes… Jolie image qui va comme un gant avec Robin Miller, chanson écrite très tard, ou très tôt nous dit-elle. Avec un groupe qui s’est bourré la gueule dans le bus et dans un état assez avancé « pour leur dire à quel point je les aimais ! Accompagnée d’un ukulélé en prime ! » Alors, je ne sais pas ce que cela pouvait donner avec le fameux ukulélé, mais les dissonances des guitares sont franchement kiffantes. Heureusement qu’elle n’était pas assez bourrée pour ne pas s’en souvenir 😉 !!

Elle nous présente ses musiciens, avant de reprendre avec Above My Head. Et je remarque amusée que, par moments, sa voix sonne presque raggamuffin, à la Selah Sue (grande maitresse du genre), avec même du parlé/chanté sur le refrain. Et puis elle veut nous demander un petit truc, parce que c’est l’anniversaire de Pierre Lavandon, qui va détester ça … Aller, nous voilà parti pour un Happy Birthday en bonne et due forme.

Voilà la dernière. « Il n’y a pas beaucoup de chanson avec moi où on peut bouger et se balader. Alors : c’est maintenant ! », avec Lay Low. Baladons nous donc et bougeons avec eux pour cette dernière. Sachant qu’elle nous montre l’exemple, armée de son tambourin, pour un bon petit Rock des familles.

Pour les rappels, elle commence par « une chanson sur tout ce qu’on laisse derrière nous. Mais comme on est fait pour avancer, alors il faut qu’on avance ! » Elle est passée au clavier. Les musiciens tous revenus sur scène, mais debout derrière et non pas à leurs instruments. Une sorte de balade emplie de nostalgie et très touchante que ce Left Behind. Puis elle passe à genoux, dans des ronds de lumière. Et chacun reprend sa place, dans son cercle lumineux. Avec également les rideaux qui se rallument au moment où elle se relève et que la musique s’accélère de plus en plus, donnant l’impression que sa voix s’y perd. Tonnerre. Eclairs. Et reprise toute en douceur … Peut être un chouilla too much, mais qui plait au public qui va applaudir à tout rompre.

Weekender Baby sera la vrai dernière, mais en nous faisant bosser un peu. Parce que c’est bien d’écouter, mais ça l’est aussi de chanter (ou de faire semblant, on a le droit !) Elle est restée seule avec sa guitare pour du 100% Folk. Avec une participation « compliquée » en paroles pour les téméraires, mais aussi un « Mmmm » pour les moins courageux … Qui se termine tout en douceur, sur ces quelques mots : « Soyez bons. Soyez Justes. Soyez cool ».

Composition

  1. Good Man
  2.  Let Me Go
  3.  Where To Start
  4.  Devil Or Angel
  5.  Defiant
  6.  So Still
  7.  Jealousy
  8.  Worth Saying
  9.  Robin Miller
  10.  I.C.U.
  11.  Above My Head
  12.  One Day After Another
  13.  Nothing Left
  14.  Ticket Line
  15.  Lay Low
  16.  1er Rappel : Left Behind
  17.  Places
  18.  Weekender Baby

Site de Production

Date Limite de Consommation

  • Album défendu : Lay Low

Ingrédient

  • Lou Doillon : Chant & Guitare
  • François Poggio : Guitare
  • Pierre Lavandon : Basse
  • Nicolas Subrechicot : Clavier
  • Franck M’Bouéké : Batterie

Remerciements

  • Marilou @ Paloma

Appellations d'Origine Contrôlée

  • 23 octobre 2013

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