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20 juin 2018Bela Lugosi's Dead !
2.8 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Les 3 premiers titres, dans les crash barrières et le brouillard…
Etiqueté par Arnaud :
Marilyn Manson… Vous ne pouvez pas imaginer mon plaisir de voir sur scène cet icône de la controverse ! N’oubliez jamais que son nom de scène c’est l’union de Marilyn Monroe et de Charles Manson ! Si je pense qu’il est inutile de présenter la blonde la plus glamouuuur des années 50, revenons rapidement sur la « carrière » de Manson. Ce taré est probablement l’un des criminels les plus médiatisés, en commanditant le meurtre de Sharon Tate, la femme (enceinte) de Roman Polanski en 1969. Il a fini au fond d’une cellule pendant plus de 40 ans, sans jamais perdre son aura de vraie saloperie planétaire. Marilyn Manson c’est donc la réunion du glamour et de l’horreur : le tableau est posé.
En venant ce soir, c’est ce personnage que je veux voir. C’est cette opposition à la bienséance, l’envie de voir la limite de la Liberté avant la censure. Et c’est aussi sa musique que je veux entendre, car globalement je la trouve bonne !
L’Histoire veut qu’en plus ce soit mon dieu, Trent Reznor, qui ait lancé sa carrière. J’ai donc envie de voir sur pied si l’élève est au niveau du maître. L’ironie de l’Histoire va même encore plus loin. En effet, quelques temps avant de signer Marilyn Manson sur son propre label, Trent a enregistré le puissant album The Downward Spiral dans La Maison de la scène du crime piloté par Charles Manson : Piggy, par exemple, est l’écho direct de l’inscription Pig écrite avec le sang de Sharon sur la porte d’entrée. Saisissant.
Voilà exactement mon état d’esprit en entrant dans ces arènes que j’affectionne tout particulièrement ! C’est un peu MON concert du Festival cette année. Celui qui attise le plus ma curiosité.
Le tableau devant nous est à l’image de mon attente : deux grosses croix doubles et un énorme pupitre surélevé. Sans que je puisse vraiment l’expliquer, cela m’évoque un meeting nazi. Je ne suis même pas sûr que cette comparaison déplaise à l’américain. Mais quelques minutes avant le début du concert, je ne vois ……. plus rien !
Puis enfin le concert commence dans cette orgie de fumée. Je n’ai jamais vu autant de fumigènes à un concert et c’est simple, par moment, je ne vois même plus mes pieds. Ce sera encore pire pendant la session photo et je garderai longtemps ce moment où j’ai entendu une légère brise monter, après avoir été dans un gros nuage blanc pendant 10s. La session photo terminée, je retourne à ma place. Ce que j’ai vu de très près est un homme qui m’a semblé engagé dans sa musique et qui balance à son public une belle énergie (ainsi que quelques crachats). De ma place, l’image est rapidement écornée. Marilyn Manson me semble plus nonchalant, comme un peu détaché de son concert. Tout laisse vraiment croire qu’il est avant tout là pour le boulot et que, dans 1h30, il sera content de pouvoir faire autre chose de plus intéressant.
Des provocations que j’imaginais, il ne fera que bien peu. Il se roulera un peu par terre (esprit de Neymar, va-t-en du concert !). Il crachera ici et là. Il jettera bien 5 ou 10 fois son micro, mais au final c’est bien peu. Même pas un petit fuck de la main, même pas un petit discours anti puritain… non pas grand chose. Et quand il fait monter quelques pépèttes quasi dénudées sur Kill4Me, je m’attends à le voir faire la danse de la drague, voir même à mettre quelques mains au panier; elles n’attendent que ça ces grandes ados pour ensuite mieux en parler aux copines et sur les réseaux sociaux… Ben même là, non. Et quand il leur passe le micro pour le refrain et qu’il a droit à un grand silence en retour, c’est un peu un résumé de la soirée : ça veut promettre, mais y a rien en fait.
A la Axel Roses mégalo, Marylin Manson quittera longtemps et à de multiples reprises la scène pour aller se changer dans un vestiaire improvisé sur le côté gauche de la scène. C’est au final juste insupportable, surtout qu’aucune de ses tenues n’est finalement si marquante ou percutante. Et, par contre, c’est un hachage en règle du concert avec ces coupures. Le public aura bien du mal à monter en intensité, le climax étant pour saluer la reprise de Sweet Dreams (Are Made Of This).
Je n’ai pas encore parlé de ses musiciens, parce qu’en fait je ne les ai quasi pas vu. Si Manson est dans un brouillard digne de Londres, le reste du groupe a pris place dans un tunnel sombre, la nuit, avec du brouillard. De ma place, je les devine, mais sans plus. Ils font le taf, oui, ça je peux le dire.
A peine Coma White fini, quatre policiers courent vers l’arrière scène pour extrêmement vite exfiltrer le grand Dark Dadet des Arènes. Il a semble-t-il peur de la France et des attentats, et s’entoure toujours d’un gros service d’ordre. C’est une attitude définitivement Rock (sic), alors que ses fans suants sont encore serrés comme des sardines aux premiers rangs et veulent encore communier avec le Révérend de l’Enfer. Rien à foutre de la mort, c’est la musique qui nous unie ce soir !
Mais tant pis. 1h30 grand maximum après le premier cri dans le micro, le concert est fini sans même un remerciement. C’est un peu léger. Nosferatu est décidément bien mort !
Etiqueté par Ysabel :
Tout commence par des fumigènes de dingue et les hurlements qui accompagnent l’entrée en scène de Marilyn Manson … Puis c’est lui qui hurle à son tour ! Je pense qu’on peut dire que ça y est : on y est 😀
Fumée plus lumières rouges plaquée = ambiance infernale, évidemment. Même si ce n’est pas idéal pour y voir vraiment quelque chose. Et je trouve dommage que les énormes croix doubles inversées suspendues au dessus de la scène ne fasse l’objet d’aucun jeu de lumière. C’est simple : on ne les voit quasiment plus maintenant que la nuit est totalement tombée. Enfin bref … j’y vois tout de même assez pour pour assister à la tombée de la veste, qui fait apparaitre la magnifique – non je rigole – chemise à jabot et le pantalon à bande façon smoking du roi de la nuit. Ceci étant, il y a tout de même vraiment trop de brouillard pour être certains de le reconnaitre visuellement … Mais à la voix – enfin aux cris devrais-je plutôt dire – on le retrouve bien 😉 Et il faut avouer qu’il nous offre un light show assez impressionnant, qui déclenche instantanément une de ces ambiances dans la fosse … Un truc de malade. Surtout quand lui se met à quatre pattes en bord de scène.
La fumée se dissipant un peu, on peut profiter tout à loisir de sa chorée roulé en boule par terre, devant un public hyper réactif – au taquet même – qui réagit au moindre geste et chante sur commande. Y’a même des trucs qui volent de la scène vers le public et vice versa. Avec tentative de pogo de-ci, de-là. Un gentil bordel festif à souhait (mais surtout côté public), au son qui te décolle le cœur de la poitrine. Petite séance d’aérobic et jeté de serviette pleine de sueur divine … Beaucoup de mouvements donc, mais bizarrement un gros manque d’âme dans tout ça. Plutôt une mécanique bien rodée d’un artiste qui semble s’ennuyer et en avoir un peu ras-le-cul de refaire toujours le même cirque sur scène. Il ne semble pas s’éclater, comme peut par exemple le faire notre Papa Emeritus III à l’occasion des Lives de Ghost ! Non, là, j’en suis désolée mais c’est mou du genou comme on dit. Et je dois reconnaitre que suis déçue, moi qui espérais m’en prendre plein la tête et voir une bête de scène. Ou du moins un mec revendicatif et hyper politisé – surtout politiquement incorrect – qui a des messages trash à faire passer … Le seul auquel on aura droit ce soir (et que personne n’a compris autour de moi d’ailleurs), sera : « Le meurtre est légal en France ! » … Ok. Si tu le dis mon pote. Whouuu ! Message super subversif dis-moi !!
Marilyn Manson y va quand même de sa personne et fais monter les traditionnelles minettes prêtes à tuer pour lui avant d’entamer Kill4Me. Là encore, ça ne respire ni la nouveauté, ni la spontanéité, mais bon … Sauf qu’il se prend un bide vu que les demoiselles ont plus été choisies pour leurs physiques de grignettes bombasses tout juste post-pubères, habillées le moins possible. On va dire que c’est par hasard hein ! En tous cas, c’est très joli et ça présente plus que bien sur scène, surtout quand les miss se mettent à entamer des déhanchements lascifs. Ça doit aussi certainement le faire se sentir encore jeune et super sexy. Sauf qu’il n’y en a pas une qui connaisse les paroles ! Donc il passe son micro devant la première … silence. Puis la seconde … blanc gêné. Et ainsi de suite jusqu’à la dernière, qui essaye de tout de même se donner une contenance en brandissant un malheureux soutif qui a été jeté sur scène. Mais sans déconner, le manège tourne au pathétique. Jusqu’à la séance de sois disant fessées qui salue leur descente de scène … Ça fait vraiment show revival de l’artiste sur le déclin et globalement, un peu de peine :’(
Il s’éclipse ensuite. En fait, il se sera éclipsé à de multiples reprises pendant le Set. Sans prévenir, ni même prévoir lumières ou pont musical pour occuper l’espace. Non, rien. On reste tous comme des cons dans le noir à se demander si c’est fini. Si c’est le rappel. Bref … Moi je me dis à chaque fois que c’est pour nous préparer un effet de costume ou de mise en scène de la mort qui tue… Mais même pas. Sauf peut-être lorsqu’il revient pour The Dope Show habillé d’une sorte de grand manteau de poils, façon oiseau de nuit, et la clope au bec. Mais l’oiseau tousse. Peut-être bien même que l’oiseau se meure dans la fumée ?! Allez savoir. En tous cas, il reste dans son brouillard jusqu’à sa cover Sweet Dreams qui est franchement belle et mériterait d’être beaucoup plus mise en valeur.
On se croit un peut reparti … et Bam ! Il se casse à nouveau pour un de ces blancs qui ont émaillés tout le concert. C’est franchement chiant. Et ça casse tout le rythme que peut avoir le Live. Une catastrophe. En plus, celui qui précède Say10 est vraiment super long. Peut-être le rappel ? Personne n’en sait rien et du coup le public ne se manifeste pas et ne réclame rien, vu que tout le monde semble aussi perdu que moi ! Ceci étant, il fini par revenir vêtu d’un long manteau de cuir. Enchainant ensuite avec Antichrist Superstar, après encore une transition sans fin. Mais cette fois prenant place en haut d’une sorte de tribune de prédicateur au logo lumineux de panneau de danger électrique … On va peut-être avoir enfin une scénographie sympa … Mais non ! Parce qu’on ne le voit plus !! Vu qu’il se retrouve coincé dans sur ce podium transformé pour l’heure en une sorte de conduit de cheminée à la fumée blanche et épaisse.
Reste une dernière, durant laquelle il frappe une des guitares avec une baguette de batterie, lui dans sa tenue en cuir de flic débraillé qui finit par se rouler par terre et par ramper le long de la scène. Puis que se passe-t-il ?! Il sa casse sans un mot, ni une signe évidemment.
Rappel. Je pense en être certaine cette fois ! Et retour de Manson en cape k-way, avec ajout d’un voile rouge sur sa tête, des ballons noirs en grappe et un pied de micro habillé de fleurs blanches. Au demeurant une belle communion finale, pour un Coma White repris en chœur par le public et qui se termine par un baiser et un « I love you ! » Il disparait pour la dernière fois. Enfin, je suis rassurée de voir que je ne suis pas la seule à m’être perdue au fil de ces départs sans prévenir et en laissant le public en plan, puisque les lumières – qui habituellement reviennent dès la dernière note jouée aux Arènes – mettent ici de longues minutes à être rallumées … Comme quoi même notre pauvre ingé lumière ne sait plus non plus où il en est 😀 !!
Site Officiel : http://www.marilynmanson.com
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