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28 novembre 2017Lights & Bullets !!
6.0 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Les 3 premiers titres, au milieu du public.
Etiqueté par Arnaud :
7ème chronique d’Archive sur Concerts en Boîte. C’est probablement mon 12ème ou 13ème concert d’eux, depuis la tournée Controlling Crowds en 2009. Et je m’en veux toujours de ne pas les avoir vu plus tôt !
Voilà le décor. On pourrait nous croire blasés par le groupe, mais au contraire. Chaque tournée est tellement différente de la précédente – ou de la suivante – et chaque album a tellement SON propre univers et son son. Cette créativité est incroyable et on ne sait jamais vraiment à quelle sauce on va être mangé.
Pour défendre The False Foundation, Archive a fait des choix assez radicaux :
C’est donc un combo 100% masculin pour un concert dit familièrement « entres couilles ». Et des cojones, il en faut. Car ce concert dépote grave !!!! Chaque note claque et c’est un show survitaminé à tous les niveaux, les titres False Foundation et Driving Nails étant pour moi le climax de la folie.
Si sur scène ça hurle, ça crie, ça chante et ça joue frénétiquement, il y a une autre performance hors norme à remarquer : c’est celle des ingénieurs lumières ! Nous sommes abreuvés de spots, de strombos et surtout d’images toutes aussi captivantes que stressantes. C’est jouissif et ultra immersif. Pour vous donner une très bonne idée de ce que l’on prend dans les mirettes et les oreilles, regardez le clip de False Foundation sur un écran de 16*6m avec la musique à 95 dB !
Plus qu’un concert, nous venons assister à un spectacle-concept hyper millimétré (et il le faut !). Les termes sons et lumières prenant ce soir toutes leurs lettres de noblesse. Les murs de Paloma doivent encore s’en rappeler !
Et si je garderai toute ma vie la version d’Again de 2009 au Rockstore, avec un Dave hurlant « You’re tearing me apart » replié sur lui-même, ou encore le méconnu Funeral de Cannes(toujours en 2009) durant lequel le groupe fait tenir la fin du morceau alors que chaque artiste et instrument quitte au fur et à mesure la scène ; ce soir c’est aussi un concert marquant pour moi.
Je sais pourquoi j’ai toujours et encore envie de voir ce groupe : avant tout, il est évident que je vais me prendre une claque là où je ne l’attend pas. Et oui, on est bien loin d’un plan plan Placebo les amis !
Ils me prouvent à chaque fois, si besoin était, que leur créativité est sans limite, à la manière d’un Trent Reznor. On les attends sur un bis d’un précédent album et paf, on fait un 180°. C’est déroutant pendant les trois ou quatre premières écoutes, mais on comprend vite où le groupe veut nous emmener. Et les fans, le public en général, suit toujours (Paloma est complet ce soir !)
Ils me prouvent encore et toujours que chacun d’eux a un charisme de malade sur scène. Evidemment Dave Pen est éclaboussant de classe, mais concentrez-vous sur Pollard et vous serez fascinés tant il vit ce qu’il chante et joue ! Concentrez vous sur Darius et, sans vous rendre compte, vous aussi vous ferez la tireuse à bière (les sachants comprendront) ; son plaisir sur scène est ultra communicatif… Alors qu’il est pourtant tout coincé derrière ses claviers ! Danny est plus introverti, mais il a ce petit truc anglais qui fait qu’on l’admire par défaut. Enfin, je ne peux pas oublier Steve à la Batterie : c’est le monsieur tout sourire et ça aussi ça joue en leur faveur !
Rien qu’en écrivant ces quelques lignes, j’ai des images précises du Live qui me reviennent et je sens naître un large sourire.
Longue vie à Archive et vivement le prochain concert !
Etiqueté par Ysabel :
Pour commencer cette soirée à Paloma, nous avons droit à une première partie plutôt planante, entre Le Chapelier Fou et la BO d’Amélie Poulain … Parfaite pour apaiser nos esprits et les préparer à accueillir ceux pour qui nous sommes tous là : Archive ! Enfin bon, perso je suis là pour Dave Pen, mais ça c’est une autre histoire 😀
Les deux claviers de Darius et Danny, comme toujours disposés face à face, sont prêts. Nous sommes prêts. Ils sont prêts … GO !
Musique tonitruante. Rideau de fil. Logo – un V à l’envers ou un A sans barre, au choix – d’Archive qui apparait en flash. Spots rouges. On y est ! Et on peut apercevoir leurs ombres qui prennent place au moment où un WELCOME géant apparait sur l’écran de fond de scène. Le bras de Darius – que nous avons surnommé la Machine à Bière à Concerts en Boite 😉 – se met en marche. Images qui sautent et qui s’alternent entre écran et rideau, pour un rendu à l’effet 3D. Eux sept que l’on devine, plus qu’on ne les voit, derrière leurs instruments. Pollard qui commence à chanter Driving In Nails … C’est simple : je kiffe et c’est superbe !
Puis, sur Sell Out, sa voix me surprend quand elle devient super haute. Magnifiée par une projection d’étoiles qui semble perler, telle une pluie brillante, au fil du rideau de scène… Juste Magique.
Mais après la neige, voici le feu. Attisé par la musique de Stay Tribal qui se muscle et par la voix de Dave qui prend le relais à présent. Avec un son incroyablement parfait (Bravo à Paloma, comme d’hab !) et le bras de Darius qui s’affole de plus en plus. Sans oublier le visage de Dave qui se mêle aux images du rideau. Ils sont énormes. Ils nous transportent. Avec ces messages à la Matrix qui défilent et un Dave quasi en transe, cerné de têtes de morts … Perso, je n’ai rien vu d’aussi beau en Live depuis Nine Inch Nails au Zénith de Paris.
S’en suit un Fuck U aérien, Dave comme prisonnier d’une cage de lumière. Puis le rideau tombe, alors qu’il nous crie son déchirant « Are you looking at me ! ». Tous les sept comme incrustés dans l’écran géant du fond. C’est spatial. Fantasmagorique même je dirais. Et surtout splendide avec toute cette fumée, les lumières bleues rasantes et ces images d’éclats de miroir comme en apesanteur… Vous l’aurez compris, on s’en prend tout autant dans les yeux, que dans la tête ou les oreilles ! Et quand tu te retrouves face à ce Dave qui hurle à la lune, comment ne pas sentir les poils de tes bras qui se dressent de plaisir et d’émotion ?! Ceci étant, je me dois de reconnaitre qu’ils en font de même à l’écoute de Pollard et de son Sane saisissant, qui mets Darius en folie et semble vouloir finir de le désarticuler.
Et puis alors, avec Archive – et plus précisément Bullets – quand ça pète, ça pète ! Ça explose même. Avec la guitare de Dave qui semble, elle aussi, prête à imploser. Avec Pollard qui sort toute la puissance de sa voix et Dave qui passe aux chœurs. Sans oublier Darius … au rameur 😛 !! C’est un concert plus que Rock… Un concert puissant et envoûtant.
Mais après cette folle tempête, il nous faut un – relatif – retour au calme. Qui se fait au détour d’un Programmed qui nous offre des sonorités originales de cloches et de micro à effet. Tout à fait dans l’esprit Birdpen à vrai dire. Amusant. J’aime encore une fois beaucoup. Et qui s’enchaine avec un The Feeling Of Losing Everything magique. Clavier très présent et fond d’écran impressionniste à la Van Gogh.
Nous nous laissons ainsi mener et malmener avec délectation de morceau en morceau. Pollard, devenu presque irréel, positionné en contrejour de la lumière et coiffé de son chapeau à larges bords. Silhouette énigmatique qui nous entraine dans le monde parallèle de son Lights et de son incroyable voix aux notes tenues. Un truc dont on ne peut se lasser, mais qui vous surprend presque à chaque fois. Par moment en dissonance avec la guitare … Un must ! Suivi d’un The Empty Bottle qui débute tout en douceur. Mais évidemment qu’avec Archive, sous une eau d’apparence calme ronfle forcément une tempête qui ne tarde pas à exploser. Les lumières sont encore une fois à tomber. Et quand il terminent le Set avec Blue Faces, c’est tout simplement de la poésie Rock à l’état pur. Surtout accompagnée de ces guitares vibrantes et légères, comme les ailes d’un insecte mystérieux … Avant que Dave et Pollard ne nous fassent basculer dans un mix de tonitruant et de lascif. C’est fabuleux. C’est énorme. Et, alors qu’ils quittent la scène, leurs deux guitares continuent à vibrer encore longtemps après leur départ. Nous laissant tout engourdi de leur musique, devant le sigle de The False Foundation – sorte de double F dos à dos – net et imposant, apparu sur leur écran géant.
Pour le rappel, la lumière semble vouloir nous annoncer une apparition miraculeuse … celle de leur retour j’imagine. Faite du trio gagnant Bright Lights, Controlling Crowds (Yessss !) et Numb (Re-Yesss !!). Les trois forcément à tomber, pour un final du tonnerre de Dieu !!! Et bien après un truc pareil, je serai tentée de dire que je pourrai quitter cette terre sans l’ombre d’un regret.
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