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07 décembre 2016Queen On Fire
3.3 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Les 3 premiers morceaux sans la salle, sans déranger le public.
Etiqueté par Arnaud :
Depuis quelques années, le nom de Beth Hart est évoqué à mes oreilles et, à chaque fois, dans des termes plus que flatteurs ! Apparemment, du Blues-Rock servi par belle voix féminine : Mais que demander de plus ?
Notre rencontre aurait d’ailleurs dû avoir lieu en 2014. Nous étions même accrédités pour son passage à l’Espace Julien. Mais hélas, et pour l’une des premières fois de l’histoire de Concerts en Boîte, nous n’avions au dernier moment pas pu nous rendre à la salle ! Cette très belle nouvelle occasion se présente donc et nous n’allons pas la manquer !
Admirablement placés sous les meilleurs auspices par un Davy Watson et sa première partie vibrante, j’attends donc avec impatience la belle : elle viendra par surprise par l’arrière de la salle, remontant ainsi tout le public qui n’en demandait pas tant !
Sa voix est énergique et pur : elle en impose tout en puissance. Tout part pour le mieux.
Mais, avec le temps, cette puissance à la Céline Dion et cette super technique vocale laisse apparaître comme une froideur, comme si la technique gommait en partie l’émotion. Les titres se veulent pourtant poignants mais, personnellement, j’y reste un peu hermétique. Pire, les séquences vibrantes me semblent too much, à l’américaine, avec un show qui se doit de nous dire quand sortir les mouchoirs, rendant l’émotion définitivement pathos.
Je sors donc de la salle un peu (beaucoup) déçu. J’ai comme l’impression d’être passé à côté de la fête. Le public, lui, semble pourtant des plus joyeux (ce qui en soit est une prouesse à Aix en Provence !) et il y a déjà une sacré foule pour la séquence dédicace prévue dans le hall. Mais perso, je préfère ne pas rester et rentrer à la maison : je dois digérer ce concert et découvrir ses albums pour comprendre mon ressenti de ce soir.
Etiqueté par Ysabel :
Entre le départ de Davy Watson et l’arrivée de Beth Hart, nous allons avoir droit à une très (trop) longue attente. Mais bon, notre patience va bien évidemment finir par être récompensée, par l’arrivée des musiciens tout d’abord. Batteur, guitariste et bassiste (à lunettes de soleil) … tous prennent place dans un décor plutôt sobre. Instruments gentiment alignés. Bougies sur le piano. Une scénarisation qui semble donc tendre vers le minimaliste. Mais ça, c’est sans compter avec le tempérament de feu de la diva américaine ! Arrivée théâtrale, juste une voix qui s’élève sans qu’on la voit : la belle entretien le suspens. Où est-elle ? Par où va-t-elle arriver ? Et bien elle déboule dans les escaliers qui descendent dans le public, ménageant largement son effet avec une entrée en matière on ne peu plus fracassante (c’est le moins que l’on puisse dire) et déclenchant une quasi hystérie pendant qu’elle prend le temps de faire un petit bonjour à tout le monde.
Et oui, parce qu’elle est Rock’n’roll la Miss. Alliant tatouages et belle voix de Blues, allure sportive et escarpins pailletés. Osant quitter le Jazz maîtrisé pour passer aux choses sérieuses et entrer dans le cœur du Rock, accompagnée d’un rugissement de guitare. Bref, indéniablement un sacrée bout de femme qui met franchement le feu à la scène du Pasino, n’hésitant pas à danser, s’accroupir, bouger, onduler et pousser de petits cris pendant qu’elle chante.
Compositions originales ou détournement de standards du Jazz, comme ce My Baby Shut Me Down qui lui a inspiré une toute nouvelle chanson pour son nouvel album. Elle se joue de la musique et s’amuse avec sa voix. Les mélodies se soumettent à son bon vouloir. Ce qui lui permet de nous offrir une sacrée performance. Juste un peu trop dans la démonstration et la performance, justement, à mon goût. Un peu trop lisse, trop léché et rôdé comme prestation. Manque juste ce léger lâché prise qui fait le charme des prestations Live qui me touchent.
Mais ceci étant, elle n’est pas avare de partage avec son public. Nous parlant de son parcours, des amis qui l’ont inspirée. Ceux qui sont toujours là, dans les bons comme dans les mauvais moments. Un en particulier auquel elle pense, qui lui a appris à justement se positionner dans les mauvais (ce qui est toujours plus difficile). Et ça marche apparemment ! Surtout avec cette maîtrise de la voix et ces passages au piano qui ménagent des moments un peu plus smooth. Des introductions mélodiques qui enchainent avec une musique toujours un peu plus musclée ensuite. Du Soul dans la voix et de bons riffs de la guitare. Des solos aux petits oignons qui vous tiennent en haleine et qui vous en donnent toujours plus … Parce que, quand il n’y en a plus, il y en a encore !
Reprise de Tom Waits avec une voix chevrotante très Nouvelle Orléans. Très belle intro au piano pour Skin, accompagnée de lumières qui donnent vie au décor de fond de scène … Musique prenante, faite de plus en plus de ressac et aux rythmes changeants. Belles prestations mais, encore une fois, qui ménagent trop de moments grandiloquents.
Elle tient également à nous faire partager son parcours et ses émotions personnelles. Comme l’évocation de ce premier sentiment d’intensité ressenti à l’église. De ces souvenirs qui marquent un artiste et lui donnent envie de s’adonner à sa passion. Nous offrant ainsi un très intéressant gospel à la sauce Rock, bien ficelé. Très Rock même. Tant et si bien qu’il entraine avec lui le bassiste Blues Brothers, qui n’avait pas bougé une oreille jusqu’ici, à entamer un duo pantomime avec le guitariste. Beth Hart à nouveau debout, le doigt pointé vers le ciel pour animer les chœur du Repeat after me, avant de revenir faire un tour au milieu du public.
Petit souci technique à son retour sur scène, avec casse du micro au moment où elle y remonte au sautant sur les fesses … Mais pas grave, puisque son ange gardien Scott (son mari à la ville) vient à la recousse. Tout rentre donc très vite dans l’ordre et elle reprend, toujours assise en tailleur devant les premiers rangs, à grand renfort de petits bruits et de voix rocailleuse, pour un vrai moment crao-crao qui se termine par un « Ah oui je t’aime » qui fait son effet.
Petit clin d’œil au nouveau et (comment dire…) quelque peu controversé président des Etats-Unis. Fat Man. Une chanson écrite avant son élection en fait, mais parfaite pour lui selon Beth Hart. Puis vient une mise garde sur les dangers de l’addiction, servie par des éclats de voix à la Janis Joplin… Un talent vocal assez époustouflant, mais vraiment toujours dans la puissance. Même pour cette évocation de sa soeur décédée, seule au piano. Un Sister Heroine que j’aurai aimé chanté avec plus de douceur. Dommage. Et elle termine en appelant son amie Jackie à la rejoindre sur scène, pour l’accompagner dans un hommage qu’elle veut rendre à sa mère (morceau issu de son précédent album Better Than Home). « Au revoir ! God bless you »
A leur retour pour le rappel, ils demandent à tout le monde de se lever (non mais on est pas là pour rigoler hein) pour une belle reprise de Tina Turner. Puis retour au piano, avant de partager un message adressé à son père, qui les a abandonnées. En fait, c’est plutôt une chanson écrite pour cette autre femme, devenue sa belle-mère, « parce que toutes les petites filles qui voient leurs parents se séparer rêvent de les revoir ensemble » (oui, sa vie c’est un peu la Petite Maison Dans La Prairie 😉 ) Elle prend place sur un tabouret, au centre de la scène … Un très joli rappel. Du Jazz, du Blues, du Rock : elle te mélange tout ça définitivement de la plus belle des façons.
Elle reste enfin seule après le salut de ses musiciens. Retourne s’assoir pour nous parler vie, amour, addiction et tout ce qui a fait ses chansons. Cette peur de perdre l’autre aussi. Une femme à fleur de peau finalement, malgré sa belle prestance et son air assuré. La peur de l’abandon, sujet de cette dernière, chantée à capella … Dernier partage avant de nous adresser une myriade de bisous. Dernier salut « Love you and Gob bless you » (toujours très à l’américaine).
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