Quoi de plus logique que d’avoir un peu de Rap en préambule d’un concert du Doc Gyneco ?!

Par contre, si globalement la musique m’est plutôt agréable, je sors déçu par des paroles plutôt faibles et par un timbre de chant assez monotone. Nusky ne manque pour autant pas de charisme, mais j’aurai tendance à croire que cette jeune pousse à besoin de grandir et de créer un univers cohérent, voire solide.

La foule écoute d’ailleurs sans trop de chaleur… Je crois que tout le monde s’ennuie un peu en fait et attend impatiemment une des idoles de leur jeunesse.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas du tout plein le Silo, ce soir … Ceci étant, si le public se déplace à la même vitesse que Doc Gynéco, on n’est pas rendu 😛 !! Mais bon, pas de stress. On a bien le temps d’une première partie pour voir venir, assurée par le duo Nusky & Vaati, sur le principe tout à fait dans la mouvance de notre Docteur à suivre.

Mais, surprise, quand le chanteur, Nusky, ouvre la bouche, c’est pour nous proposer des textes entre Slam et Rap, avec une voix plutôt nasillarde et aigüe, assez détonnante pour ce style. Bon ça ne vaut carrément pas un Grand Corps Malade, mais pourquoi pas. Musique entre Hip-Hop et Reggae. Gestes saccadés. Avec un programme certes pas révolutionnaire pour le genre, mais clairement énoncé : filles, fumette et amour !

Ensuite, on enchaîne avec « Une chanson sur ce que j’aurais dû faire et que j’ai pas fait » … Ok. Mais bon, la catégorie de ces choses semble tout de même vaste, sachant qu’il nous avoue, entre autre, regretter de s’être branlé devant Bob L’éponge ! Qu’à cela ne tienne. Il semble que je m’adapte. Car, soit je me fais un peu à cette drôle de voix, soit elle a légèrement changé de ton. En tous cas, je la trouve plus audible sur cette seconde. Même si je reste un peu perplexe quant à l’utilisation de la scène et à cette idée de la parcourir dans la position de l’homme de cro-magnon 😉 

Mais pour ce qui est des thèmes chantés par Nusky, ils restent hélas d’une banalité affligeante. Allant des 2 Minutes censées apparemment représenter son timing standard du coït (enfin si j’ai bien tout compris), à La Chanson sur son « amoureuse » … Ah ouais quand même ! Parce que ça va mieux depuis qu’il l’a rencontré ! Fini le Dark (ouf !) Alors, ce n’est peut-être pas pour la vie hein, nous dit-il (à espérer pour la demoiselles ?! Ok, je suis méchante). Mais, plus sérieusement, qu’est-ce que c’est que cette espèce de guimauve cul-cul-la-praline, digne d’un spectacle de Violetta pour adolescentes pré-pubères plus encline au Rap qu’au monde de Disney ? Sans déconner ?!? Avec même le caricatural : « Tu m’manques bébé, Tu m’manques », accompagné de lumières rose bonbon, pour ne rien arranger.

Ah oui, j’oubliais au passage « La chanson sur ce qui se passe Dans Mes Bras », avec un synthé de Vaati : plus Old School, tu meurs. Ça c’est de la remontée dans le temps de ma jeunesse (et encore, pas sûre que ce ne soit pas avant) ! Avec en plus la chorée qui va ad hoc, forcément, à la fin de laquelle il se jette par terre. Il est mort ?! A ben non (heureusement, on a eu peur).

Reste la dernière avant de retrouver le Doc. Sur je ne sais même plus quoi, tant je suis encore sous le choc et perturbée par le « Bébé, parce que j’t’aime » … Ah si ! Sur la manière dont il passe ses nuits je crois. Pauvre de moi !! (Quoi que, vu que ce n’est pas avare moi, tout va bien finalement).