Accueil Chroniques Nîmes Paloma
05 mars 2016Voyage unique au travers des éléments...
4.3 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Librement dans la salle, sans déranger le public.
Etiqueté par Arnaud :
Avant même que Christine Ott ne s’installe derrière son clavier, la salle sent qu’elle va vivre une expérience à part. Est-ce à cause de la lumière ultra tamisée pour une ambiance des plus intimes ? Est-ce à cause de ce clavier qui trône au centre de la scène, avec quelques fils qui en sortent ici et là, pour ensuite entrer dans des boîtes ? Est-ce la seule présence de l’artiste, qui, sans même avoir commencé son Live, ni ouvert la bouche, fait se taire toute l’assistance ? C’est probablement un peu de tout ça… Moi, en tout cas, j’ai l’impression d’être à une soirée chamanique, durant laquelle une Elfe de la Nuit va tisser un pont musicale entre les étoiles et nous.
Et, si je pense à tout cela avant même la première note, j’en suis définitivement convaincu dès que ce concert hors normes commence. La musique de Christine casse tous mes codes musicaux et sort de toutes les étiquettes possibles : c’est aussi Jazz que Classique, aussi Folk que Rock et aussi aérien que profondément terrestre.
Etre ainsi déstabilisé n’empêche pas d’incroyablement vibrer. En effet, les mélodies qui sortent de ce clavier atypique nous entrent dans l’âme, pour nous atteindre au plus profond du coeur. Il ne m’est pas possible de comprendre cette musique, mais j’en ressens pourtant tous les bienfaits, comme si finalement cette langue inconnue n’a pas besoin de mon cerveau pour se faire directement comprendre par mon corps.
Ce fut une expérience atypique… Et pour tout dire, j’espère en revivre de pareil !
Etiqueté par Ysabel :
20h30 très exactement … Christine Ott prend place au piano, sur la belle scène du Paloma, sous une simple douche de lumière … Pourtant, c’est le son d’une scie musicale qui sort de l’instrument ! Quant à la descente chromatique qui s’en suit, il ne lui manque que la phrase fétiche de Sheldon Cooper : « Monsieur Spok, téléportation ! » 😉 Alors que dire de cette musique très indus qui tourne au crachin ?! Oui, c’est un peu space, mais perso j’adore carrément. Et je pense n’avoir jamais vu un pareil clavier, apparemment doublé d’un mélotron … Christine Ott comme seule au monde, quasi dos à nous, pour nous interpréter cette mélodie qui pourrait être de film.
A la fin du premier morceau, elle se lève, dévoilant une robe très ajourée de dentelle et dos nu. Nous annonce les titres des quatre morceaux à venir. Ce seront ces derniers mots, elle nous en prévient, pour nous permettre de profiter pleinement du voyage à travers la nature et les éléments qu’elle veut nous proposer.
Première étape : Sexy Moon et sa musique pure, aérienne, volatile … Avec une voix off de type radiophonique (ou en liaison directe avec une mystérieuse station lunaire) qui se mêle aux notes. Et une belle lune ronde qui se détache, blanche sur le rideau noir du fond de scène. Christine Ott dans une sorte de vapeur bleue … Pourtant, malgré ce calme et cette plénitude, on ressent comme une ombre qui plane sur la quiétude apparente.
Puis vient une autre invitation. Danse Avec La Neige qui tourbillonne doucement, légèrement. Oui, c’est bien un voyage qui nous est offert. Avec ces raies de lumière qui paraissent être aspirées vers les cintres. La musique comme un chuchotement cette fois. Un murmure jubilatoire à nos oreilles … Mais attention, voilà qu’arrive la Tempête, dans une drôle d’atmosphère orange. C’est même l’annonce d’une véritable tempête tropicale. D’une tempête chaude. Emplie d’oiseaux. Avec la robe couleur de temps de Christine Ott qui maintenant est devenue bleu-vert. Avec les cordes qui se font de plus en plus sonores, pour accompagner le vent du mélotron. Cette musicalité visuelle est vraiment surprenante. La musicienne totalement absorbée. Semblant avoir du mal à rester assise derrière ses claviers, jusqu’à ce que la tempête s’éloigne et que les éléments ne se calment.
Pour terminer, Disaster va-il la marquer de la fin du monde ? Lumières vertes. Les hélices d’une machine invisible planant au-dessus de nos têtes … Puis vient la désolation et une voix masculine qui nous la raconte. Qui nous raconte l’après, mais avec une paradoxale forme d’espoir. Celui d’un d’un lendemain possible. D’une douceur rédemptrice, dans un faisceau de lumière captant la fumée qui monte. Et, quand elle s’éloigne sans un mot, sur la pointe des pieds, je me rends compte qu’ils étaient nus.
19 novembre 2014
Quel plaisir que de revoir ce si bon compositeur qui me met en transe à chaque écoute ! Pour être franc, c'est lui la raison de notre déplacement, même si nous allons en profiter pour ...
10 février 2015
C'est un peu sans crier gare, et quasi dans le noir, que Miosine commence son set. Nous ne savons pas grand chose de lui, excepté que son projet solo est très récent. C'est donc quelque ...
12 avril 2012
Bon, l'homme est fou ! Je le sais depuis le premier concert ! Soit on rentre dans sa douce folie, soit ça reste hermétique. Autant la fois précédente j'étais passé à côté, autant cette fois ...
Nous attendons avec impatience vos commentaires sur la chronique, les photos, l'artiste, votre avis sur ce concert ou un autre de la tournée.
Ne pas hésiter, nous sommes toujours ravis d'avoir un retour, même critique. Concerts en Boîte c'est aussi vous !