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02 novembre 2015Nuit blanche pour un Dôme pourpre ...
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1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Les 3 premiers morceaux dans les crashs barrières.
Etiqueté par Arnaud :
Aller voir un monument du patrimoine musical mondial ne laisse présager que deux issues : c’est soit du pur bonheur et un plaisir fou en se disant « Ouais, je les ai vu en concert ! »; ou soit on découvre une fois sur place que c’est le concert de trop, en n’apercevant que le spectre du génie.
Alors je dois avouer que la salle à moitié pleine du Dôme m’a fait frémir : et si tout le monde à Marseille savait que c’était trop tard ! Et je dois avouer également que la moyenne d’âge est ce soir plutôt proche de l’âge des musiciens, ce qui me fait également craindre le pire. Mais moi je suis comme un fou et je ne veux pas me faire à cette idée ! Et je m’attache aux quelques jeunes ici et là, qui me font dire que le groupe a peut-être loupé un coche dans ce long passé. Pourrait-on leur reprocher, quand des vagues Punk/Hip-Hop/Rap/R’n’B ou même Disco-Funk sont passées depuis ? Et puis Marseille n’est pas vraiment réputé pour être une ville Rock pure et dure, elle qui n’arrive pas à remplir le Stade Vélodrome pour Sir Paul Mc Cartney (mais elle devrait faire mieux pour AC/DC !).
L’entrée sur scène du groupe balayera d’un revers de la main tous mes doutes, figeant sur mon visage un sourire un peu béat pendant une bonne partie du concert. S’il est indéniable que leurs années de vie sont deux fois supérieures aux miennes, les papys assurent grave sur scène. Chacun est à son poste et fait largement plus qu’assurer le service après vente ! Tout n’est que sourire de leur côté et vague d’énergie parmi le public : une belle osmose. Et loin d’être un concert Best-Of, le groupe place ici et là des titres du dernier album Now What?! dans son Set, dont l’entrée sur scène avec Après Vous… Le message ne saurait être plus clair !
Leur Rock est définitivement teinté année 70, oui, mais leur reprocher serait comme critiquer ZZ Top, qui sonne aussi dans les années 2000 comme dans les années 80. Et quelque part, on ne demande pas à la demoiselle de se remaquiller, mais juste de vieillir en même temps que nous, sans rien changer ou renier !
Ce soir, nous avons donc vu un très bon concert de Deep Purple, vous savez le groupe qui a pondu des hits comme s’il en pleuvait ! De leurs années passées, je ne peux qu’écouter à la maison leur Live japonais de 1972, mais ce soir, j’en ai ressenti le pouvoir et vécu un peu de ce Rock qui a lancé bien des vocations. Et, 43 ans plus tard, soit plus que ma vie, il est encore bigrement imposant ce Rock et il doit encore susciter bien des carrières !
Etiqueté par Ysabel :
Après le départ de nos amis de Raven Eye, des roadies sortent d’un peu partout pour préparer la scène des tant attendus Deep Purple, nous laissant à leur départ en pleine lumière. Son d’un avion qui décolle. Comme une marche imposante qui commence. Deep Purple qui apparait écrit verticalement sur l’écran de fond … Bref, une intro très Star Wars 😉 ! Mais au moins, comme ça, on est tout de suite dans le bain. Ambiance tout de même un peu « survival », mais juste ce qu’il faut. Avec deux bon vieux rockeurs aux cordes : look militaire côté guitare, et bandana autour de la tête côté basse. Puis ce sont les deux écrans géants se mettent en route … Il est clair qu’on va s’en prendre plein les mirettes.
Cascade électronique (j ‘adore). Enchainement dans le vif. Certes un petit côté « Papy fait de la résistance » mais, sérieux, c’est top. Et en plus : enfin un concert où je me sens parmi les plus jeunes 😛 Ils sont au taquet et je dois avouer que je suis heureusement surprise par le son du Dôme, pas toujours parfait il faut bien le dire. Ma ça, c’est le Rock Old School … Ça passe partout ça Madame !
Petites grimaces de plaisir du chanteur, montrant ainsi que son âme de rockeur est restée intacte. Fond psyché derrière eux et gros ligth show … Ils cultivent totalement leur image d’icône. Surtout quand il s’agit de voir s’éclater grave le clavieriste qui se donne à 100% pour nous offrir cet inimitable son 70’s. Et « tu en veux du solo ? » Et bien tu va en avoir quasi à chaque morceau.
Puis, Steve Morse (qui me fait carrément penser à Nick Begg niveau physique et attitudes) vient cabotiner face à face avec Roger Glover. On s’amuse vraiment bien sur scène semble-t-il ce soir. Il nous sort même un poème ou une déclaration … Je ne sais (j’y comprends rien à vrai dire). Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y met tout son cœur !
Tête de mort et candélabres, pour une scénographie très épurée, avec beaucoup de jeux d’écran. Egalement beaucoup de solo de chacun, ce qui donne vraiment la part belle à la musique. Quelque chose que j’apprécie sincèrement et qui manque parfois à nos rockeurs d’aujourd’hui. Mais il faut reconnaitre que Steve Morse est clairement notre star de la soirée, tant et si bien qu’il se retrouve à jouer une partie de Contact Lost seul dans la lumière. Aérien. Assez magique même en fait.
Tout s’enchaine si rapidement qu’ils en viennent difficile à suivre par moment, avec de ces montées en puissance par moment, que pour un peu on se sentirait décoller. Steve Morse, toujours lui, tenant définitivement la scène et déclenchant des applauses, bras levés, pour saluer ses gammes virtuoses.
Ça papote à nouveau un peu, mais je n’y comprends rien encore une fois. Solo de batterie de Ian Paice resté seul et vétéran de ce soir, puisque seul membre d’origine du début début de Deep Purple. Ils se chouchoutent vraiment les uns les autres avec ces moments dédiés à chacun. C’est plutôt sympa. Même si en l’occurence cet intermède est accompagné d’un effet vidéo pas forcément très heureux. Mais qu’à cela ne tienne, tout est vite rattrapé par le petit jeux des baguettes à bout fluo qu’on voit danser dans le noir. Excellent ça ! Moi je vous le dit : j’ai trouvé l’Iron Papy de la batterie 😛 !!
Après cette performance, que dis-je : ce moment de bravoure, nous voilà repartis pour du bon vieux Rock des familles comme on l’aime. Avec sortie de l’harmonica en prime sur The Mule. Que du plaisir. Et partagé qui plus est, vu comment ils ont l’air de littéralement s’éclater de leur côté. Bon, même si je dois avouer que je trouve certains petits moments étonnants, comme ce Mary Long qui pourrait (sans déconner) être une reprise digressive version Rock des Cornichons de Nino Ferrer (je vous le jure !)
La fin de Set sera donc festive et … Festive ! Avec chanteur, guitariste et bassiste regroupés devant le même micro pour chanter d’une même voix. Côté orgue Hammond, ça tourne presque au Jean-Michel Jarre ! Décidément, ça leur plait vraiment les solos. On va encore y avoir droit, un par un. Et c’est là que le Jarre tourne au Michel Legrand … Un peu spécial comme mélange, mais pourquoi pas. Puis virage à 380 pour un souffle de Jazz … Au moins, on ne pourra pas dire qu’il ne nous fait pas profiter de toute l’étendue de son talent, puisque nous aurons même une ch’tite Marseillaise stylisée ! Ma foi, pourquoi pas. Soucoupe volante en approche ensuite, et je commence à être gagnée par le sentiment que tout cela prend un petit côté « je meuble ». Mais, heureusement, il est bien vite rejoint par tous les autres, accompagnés d’un light show de toute beauté qui me fait oublier ce léger sentiment de lassitude.
Et, pour terminer dans les règles de l’art, pour ne pas oublier les fans de toujours … Sortez vos smartphones .. The légende est on stage ! Combien de guitaristes en herbe (ou confirmés) s’y sont essayé hein à Smoke On The Water ?! Même les lapins crétins la jouent celle-ci 😉 Et puis on a droit à tout, tout, tout ! Steve Morse dans les flammes et mini jump au milieu de la fosse : qui a dit qu’il n’y avait pas de jeun’s sur scène ce soir !! Si ça ce n’est pas du final de la mort qui tue, je ne sait pas ce qu’il vous faut !
Les rappels seront, eux-aussi, Rock n’Roll de chez Rock n’Roll, avec dialogue orgue Hammond/guitare un peu longuet, mais rigolo. En plus, ils sont malins les bougres, comme ils sont vieux, ils partent se reposer à tour de rôle et continuent à nous embrouiller avec leurs solos. C’est pour cela qu’il y en a tant ! Parce que quand même, il faut bien le dire, ils se font plaisir les mecs. Ça fait super long le morceau avec ce système du « je sors, tu rentres » et on recommence. Mais c’est pas grave, puisqu’on les aime et qu’on est aussi venus pour ça. On joue donc le jeu du « répétons ce que nous chante la guitare » avec bonne grâce. Ils sont contents. Veulent clairement garder la scène. Et il est vrai que c’est bien festif de terminer ainsi sur un morceau qui ne semble jamais vouloir se terminer.
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