concerts en boîte

11 juillet 2013

Quand le Congo Rap en Camargue

Evaluation de la Soirée

4.0 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

Librement.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Baloji fait le tour de force de me faire aimer le rap ! Il revendique, il tranche, mais jamais je me sente agresser. Non : Bajoli est un troubadour, un fou du roi qui dit des vérités avec le sourire (et sans cracher partout, n’est ce pas Casey !).

Derrière ses paroles, c’est du rythme hyper dansant qui nous plonge dans une Afrique joyeuse. Quelle contraste avec les paroles !! Ça doit être ça l’humour belge 😉

En résumé, une bien belle première partie, que l’on peut en plus se repasser grâce à Arte Live ! Royal !!

Etiqueté par Ysabel :

Quel plaisir de retrouver ce soir le cadre d’exception du Théâtre Antique d’Arles, avec ses deux colonnes de scène encore debout, éclairées par le dessous et sa tour carré sur la gauche, habillée de lumière avec l’inscription «Les Suds à Arles» et Arte.

La présentation de cette soirée, aux couleurs associées du Congo et du Mali, va être faite par Bernard Tournois (producteur et ancien directeur des programmes d’Arte), tout de blanc vêtu, qui n’oublie pas de remercier dans son introduction la fée clochette de ce festival : Marie-Jo et nous promet que ce soir nous aurons tout simplement droit à l’Afrique Enchantée.

Pour ce faire, nous allons commencer avec Baloji pour danser la «Rumba congolaise», avant de nous laisser emporter par la femme d’exception qu’est Rokia Traoré, qui va également nous offrir son regard de la musique, avec tout son vécu du Mali. Une très belle affiche pour les amoureux de la musique africaine donc (concert filmé d’ailleurs pour Arte).

Pour cette première partie, ils vont être cinq sur scène, les musiciens prenant place les premiers. Très vite suivi par Baloji qui nous arrive tout de suite très dansant, très dandy chic, avec son grand corps un peu dégingandé. Et à peine arrivé sur le plateau antique, il ne tient déjà plus en place. Nous sommes sur un Rap-Rumba qui tourne à la musique des îles. Je dois avouer que c’est assez irrésistible et qu’il est vraiment difficile pour nous de rester en place.

Il nous parle de Kinshasa, devenu succursale du cinquantenaire de la démocratie du Gabon. Mais qu’il nous faut bien comprendre que la démocratie africaine est bien différente de ce que nous pouvons entendre par ce mot en Europe. Il nous explique ainsi son Afrique et s’amuse du calme du public, qui pourtant est déjà en train de danser en solo ou en couple … Mais tout le monde s’y met.

Guitare et basse (avec un joli numéro de mouvements du bassin) jouent les dissonances d’une mélodie bien rodée. Baloji nous promène et bouscule nos sens pour ne jamais nous laisser couler dans la facilité d’une musique trop entrainante. C’est plutôt captivant et cela ne nous laisse pas vraiment de répit.

Sifflets et mégaphone viennent renfort et de plus en plus de personnes descendent dans l’arène. Lui tombe la veste et nous fait une petite démonstration de danses en tous genres, en nous passant ce message : «Rester ouverts. Eviter les balles … Faire l’amour …» Tout se mélange avec cette déclaration from Belgique : «Ceci n’est pas de la World Music, mais de la musique de chez nous ! Alors ce soir, nous sommes tous Moja (un) … Ce soir, on forme un».

Il nous slame son texte démocratique, avec des mouvements décomposés de robot. La ligne d’orgue monte, pour devenir entêtante. Et il termine à genoux en brandissant le pied de son micro sur une musique qui s’emballe littéralement.

Retour au calme avec une intro (ou une pause) beaucoup plus jazzy pour commencer Tout Ceci Ne Vous Rendra Pas Le Congo. Puis le rythme reprend ses droits. Il récite son texte mélodié sur le silence «Avant de filer à la congolaise, je vais revenir à la genèse …» Un petit Blues à sa façon avant de nous quitter. Le devant de scène n’est plus qu’une piste de danse. Le guitariste joue, instrument derrière la nuque avec toujours un déhancher diabolique (pour rendre folle ces dames) et nous terminons par ces simples mots : «Changement !»

Composition

La vidéo est en ligne ici pendant 6 mois environs.

  1. A L’heure D’été
  2. Mami Wata
  3. Indépendance
  4. Nazongi Ndako
  5. Le Secours Populaire
  6. Karibu Ya Bintou
  7. Tout Ceci Ne Vous Rendra Pas Le Congo

Date Limite de Consommation

  • Album défendu : Kinshasa Succursale

Site de Production

Site officiel : http://www.baloji.com

Ingrédients

  • Serge Tshiani Baloji : Chant
  • Didier Likeng : Basse et sifflet
  • Philippe Ekoka Njongue : Clavier
  • Dizzy Mandjeku : Guitare
  • Saidou Ilboudo : Batterie

Remerciements

  • Marie @ Suds à Arles
  • Florence @ Suds à Arles
  • Stephan @ ConcertAndco

Appellations d'Origine Contrôlée

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  • 12 juillet 2012

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