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30 septembre 2011Une soirée pleine de surprises !
5.0 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Librement tout au long du concert. Ayant énormément d’éléments perturbateurs (micros, retours sons), j’ai privilégié les plans plutôt serrés, mettant en valeur les artistes et leurs instruments. Il y avait assez peu de lumière, mais tout de même assez pour avoir d’assez belles photos.
Etiqueté par Arnaud :
Très franchement, c’est l’idée d’Ysa de m’emmener à ce concert qui pouvait faire peur par sa programmation toute particulière. J’avais donc incroyablement peur d’un truc soit trop intello, soit trop kitch, mais comme Ysa ne décide que trop rarement des concerts, j’ai accepté.
Dès les premières notes de musique, j’ai sû (une fois de plus) qu’Ysa avait du nez et que c’était un vachement bon concert ! Le Jazz d’Etsaut est on ne peut plus musical : on ne va pas titiller je ne sais quelle fibre harmonique pour faire croire que c’est vachement beau ! Non, on préfère juste bien jouer, prendre du plaisir et en donner au public, qui sait le rendre !
L’apport de la cornemuse est un incroyable plus, qui donne un exotisme rare : on ferme les yeux et on voit Braveheart dans son Land, une belle rousse pas loin (tiens je pourrais être ce Braveheart 😉 ).
L’heure et demi de concert c’est déroulée sans que l’on s’en rende compte et on est presque surpris lorsqu’on nous annonce la fin du set !
Merci Etsaut, Merci la Cité de la Musique, Merci Ysa
Etiqueté par Ysabel :
La Citée de la Musique, au cœur de Marseille … Je ne connaissais pas (oui, je sais, il faut sortir un peu de chez moi, mais bon : j’assume !!). Je pars donc ravie à l’idée de découvrir un nouveau lieu voué à la musique sous toutes ses formes et je ne suis déçue en rien. Le lieu est très accueillant dans son ensemble et la salle est vraiment super agréable. Scène de plein pied, fauteuils de théâtre, déco moderne et chaleureuse : c’est juste parfait. Elle n’est pas comble ce soir, mais le public a la bonne idée de rester groupé et nous attendons sagement que les musiciens d’ Etsaut prennent place.
Nous avons droit, pour commencer, à la petite présentation de rigueur faite par le maître des lieux. Et oui, c’est le premier concert de la saison, alors quelques chiffres pour présenter l’énorme travail effectué par la Citée, partagée entre ses activités pédagogiques (2 800 élèves) et musicales (240 spectacles l’année passée). Avec une programmation qui laisse entrevoir un réel penchant pour l’éclectisme, en nous proposant des musiques de tous les genres et de toutes les époques, allant du Baroque au contemporain, en passant par le jazz ou la musique du monde. Alors ce soir, pour rester dans cet état d’esprit, c’est une drôle d’association qui nous est proposée : celle du jazz et de la cornemuse, mélange «jubilatoire» s’il en est, offert par Etsaut, pour une première soirée musicale qui se conclura par le partage du verre de l’amitié. Ouverture oblige 😉
Tout commence par la récitation d’un texte sur la migration des bêtes vers la montagne, une poésie pastorale musicale de Laurent Cabané, accompagnée par Perrine Mansuy qui martèle les cordes de sont piano et Djamel Taouacht qui nous offre le clapotis de l’eau d’un torrent, tout droit sorti de ses percussions. On pense être en terrain connu, avec du bon jazz contemporain … Et puis … La cornemuse d’Eric Montbel entre dans la danse et nous emmène dans un univers complètement différent. Une présence juste parfaite, dans l’harmonie improbable de cette introduction fabuleuse.
Et lorsque le jazz se fait plus «classique», c’est encore la cornemuse, s’alliant au saxo de François Cordas, qui amène une couleur toute particulière à l’ensemble. Et au fil des morceaux, passant d’une flûte à l’autre, on fait un magnifique voyage, un pont entre le jazz et la musique du monde. Parce que Etsaut, ce n’est pas seulement un rassemblement de musiciens, ce sont 5 artistes qui se transforment en conteurs, qui nous font parcourir un village et découvrir sa vie. A l’écoute de Duoduo (dédicace spéciale à un ami présent dans la salle), on est immergé dans cette musique qui vous enveloppe pour emmener loin … au-delà des montagnes de l’Isère. Au-delà du Mont Baral, montagne titre du morceau suivant, à l’acoustique si pure que l’on entend le saxo respirer.
La belle pianiste semble affairée sur son clavier comme sur un travail précieux. Elle me fait penser à une brodeuse attentive à son métier. Et je n’avais jamais entendu jouer de la cornemuse comme cela. C’est vraiment magique. Elle crie et se tord d’une manière incroyable. Et puis la musique repart avec ses airs dansants, pour nous emporter avec elle dans un tourbillon de notes.
Vient ensuite une traversée du village avec le petit train qui le parcourait jadis. Et je peux vous assurer qu’on y est derrière cette petite locomotive. C’est incroyablement vivant, amenant chacun au rêve … Idéal pour laisser vagabonder l’imagination. C’est véritablement une musique universelle, qui ne peut que parler à chacun d’entre nous.
La ballade continue avec une petite pause au bal du village d’Estaut. On y danse en couple Dessus Dessous. Le départ au djembé pourrait plutôt faire penser que la fête se déroule dans un village d’Afrique, mais très vite viennent s’ajouter la clarinette et sa compagne de jeux, la cornemuse. Et lorsque le tambourin s’en mêle, on entrevoit d’un coup un banquet moyen-âgeux moderne, fleurant bon le parfum celte. C’est de toute beauté !!
Avec Ibogafatobé, la petite flûte du berger, accompagnée de la mandoline, est plus nostalgique et légèrement arabisante. La pianiste joue une nouvelle fois à même les cordes, frappant parfois directement le bois du piano. Place à la rêverie, avec un peu de nostalgie … Et puis, encore une fois, c’est le début d’une belle histoire, pleine de surprises et de rebondissement … Un nouveau chapitre du livre.
Le solo de la contre basse est aussi de toute beauté. Un drôle d’instrument décidément, puissant et sourd, qui peut paraître difficile d’accès et qui pourtant vous pénètre comme les battements d’un cœur. Les autres instruments se mêlent à sa musique, mais elle reste toujours omniprésente, comme l’âme de la mélodie. Et quand vient La Fontaine de l’Ours, notre apprentissage de l’art de la cornemuse continue. A chacune sa sonorité propre et même son maniement : en voici à présent une qui est équipée d’un soufflet qui se cale sous le bras. Mais cette fois, elle est accompagnée à la guitare par notre batteur. Et c’est fabuleux cette manière qu’ils ont de se renouveler, de nous emmener ailleurs en gardant toujours leur fil conducteur. Un beau voyage poétique et pastoral que celui que nous faisons ce soir.
Mais voici venu le moment du dernier morceau, qui va être très enlevé. Un véritable air de fête, qui se termine presque sur une marche … On a la sensation de traverser le village, une dernière fois.
Viendra ensuite le temps des rappels … Et puis encore un (le dernier pour la route), qu’il ne jouent pas souvent et qui vient du répertoire d’Eric Montbel : La Mazurka des sœurs Fauré. «On ne la joue pas souvent, annonce Laurent Cabané, mais d’un autre côté, on est pas là souvent non plus !!» … Et c’est bien dommage à mon avis ! On va pourtant devoir se quitter, avec une dernière relance de Dessus Dessous, un dernier air de cornemuse et un solo de batterie exécuté avec maestria.
Ce fût pour moi une excellente soirée et une très très belle découverte.
Site Myspace : http://www.myspace.com/etsaut
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