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20 juillet 2015Drôle de Rêve dans un Théâtre ...
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1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Les 3 premiers morceaux, dans les crashs barrières.
Etiqueté par Arnaud :
Quand j’appris la venue du mythique groupe américain au Théâtre Antique d’Arles, je me suis fait deux remarques. La première, c’est que le Cargo de Nuit a encore fait fort cette année : c’est je crois l’unique date en France et ce n’est pas un groupe habitué à venir en province. La seconde, c’est qu’à l’évidence j’avais envie de découvrir Live ce groupe référent, comme « celui » qui a dû en inspirer des milliers d’autres.
Quand la lumière s’éteint et que commence False Awakening Suite, je frémis de plaisir. Je me crois en pleine introduction d’un concert de Metallica, avec le classique The Ecstasy of Gold d’Ennio Morricone ! Et y a pas à dire : le tout est fait avec une mise en scène jouissive et à la hauteur d’une grosse pointure du Rock … Pas comme Lenny Kravitz qui est rentré en allant boire de l’eau et accorder sa guitare.
L’entrée en scène des artistes est donc à la mesure de l’introduction musicale : la grande classe. Et v oilà que John Ro Myung commence déjà à faire courir ses 10 (ou 12!) doigts sur sa basse : on ne fait que deviner son visage, caché par ses cheveux et une épaisse fumée. On devine également Jordan Rudess en fond de scène, mais c’est surtout son sourire qui irradie ! Et, de lui aussi, on s’émerveille de la multitude de ses doigts, qui vont de partout sur les claviers. Ensuite, l’entrée de Michael Mangini nous fait définitivement comprendre, si besoin, qu’il est tout petit au milieu de cet ENORME installation de drums et de cymbales. C’est simple, il y en a de partout. Et, comme ses confrères, il doit y avoir de l’alien en lui, avec au moins 4 bras pour suivre la cadence !
Par contre, je ne me rappelle pas trop de l’entrée de John Peter Petrucci. Et, avec le recul, il est de toute façon le plus discret de la bande. Mais lui non plus, pas le moins habile !
Enfin, c’est l’entrée de Kevin James LaBrie et, avec lui, les hurlements des premiers rangs ! Oui, les 2 500 personnes présentes ce soir savent parfaitement pourquoi elles sont là… Et elles le font entendre !
Pour moi, tout commence donc parfaitement mais, assez rapidement, je vais hélas déchanter.
Tout d’abord, le son est trop fort ! On est obligatoirement au dessus des 100 dB et c’est violent. J’en veux pour référence le concert de la Famille Chedid du lendemain, pour laquelle le son sera ultra agréable et détaillé ! Surtout que chaque coup de baguette de Michael Mangini sonne comme un coup de fusil. Alors quand on connait sa vitesse et sa force, ça laisse imaginer le tremblement de terre que nous avons vécu pendant près de 2h ! La guitare n’est pas non plus en reste et c’est finalement elle qui dominera la soirée, ce qui m’a forcé à porter des bouchons d’oreilles. Je crois même que la voix de Kevin James LaBrie pâtira des règlages de l’ingé son et, personnellement, j’aurai bien du mal à l’entendre au milieu du capharnaüm sonore qui l’entoure.
L’autre déception, est une certaine pauvreté rythmique que je ne comprends pas. Quand on écoute les albums, ce sont des milliards de détails, avec une colonne vertébrale qui façonne les morceaux. C’est dense et souvent très technique, mais il y a vraiment de quoi s’accrocher à la musique. Ce soir, à l’opposé, j’ai un ensemble monobloc indéfini et je le subis plus que je le vis. Oui, nous avons des techniciens d’un autre monde, à rendre 90% des praticiens jaloux, mais à quoi bon multiplier les notes si ce n’est pas harmonieux et entraînant.
Enfin, je n’ai pas vraiment senti un jeu de scène et un esprit de groupe : chaque virtuose est dans son monde, dans son espace géographique et fait son taff dans son coin. Et si la caisse aux pieds de Peter Petrucci était un rocher, on pourrait croire que le guitariste est une huître : pas un regard, pas un sourire et le visage toujours dirigé vers sa guitare. John Ro Myung est, quant à lui, continuellement resté derrière ses cheveux et sa fumée, le plus statique possible. Sa basse est pourtant groovy par moment mais qu’à cela ne tienne, il ne bougera pas d’un pouce ! Si bien qu’en fond de scène, Jordan Rudess est finallement le plus communicatif, toujours à sourire et à jeter des regards vers l’audience. Il m’a follement amusé avec sa barbichette de petit diablotin. Kevin James LaBrie, lui, se démènera sur toute la largeur de la scène mais, pour moi, n’a rien d’un grand chanteur : pas vraiment charismatique et allant se cacher à chaque solo d’instruments, il ne me marquera pas. Et j’ai comme l’impression que ce soir sa voix est en deçà, ce qui explique qu’elle soit un peu (beaucoup) masquée par les autres instruments.
Au final, deux au trois morceaux m’ont bercé comme je l’attendais, mais c’est vraiment trop peu pour un groupe de ce calibre. Je rentrerai bien déçu.
Etiqueté par Vincent :
Après un changement de plateau plutôt long, il est temps pour la tête d’affiche du soir de débarquer sur scène. Cette tournée est l’occasion pour Dream Theater de fêter ses 30 ans de carrière. Et les américains ont donc choisit une setlist qui pioche ses titres dans chaque album de sa discographie.
N’étant pas un fin connaisseur du groupe, je laisse juger les amateurs sur la pertinence des titres choisis. Ce qui est sûr, c’est que leur show ne m’a pas donné envie d’aller voir plus loin. Certes, le groupe a fait le boulot, mais à l’américaine. Le Set est carré, propre, les membres du groupe sont des techniciens hors pairs, mais il manque une âme, de l’émotion, des titres qui vous donnent des frissons. J’ai plus eu l’impression de voir des musiciens qui jouent comme s’ils allaient à l’usine, plutôt que des passionnés qui prennent vraiment du plaisir. Entre un bassiste figé sur le même emplacement du début à la fin, un chanteur qui s’éclipse à chaque titre, ou des morceaux qui, dans leur construction, sont ultra prévisibles (couplet/refrain x 2, départ du chanteur, long solo technique, retour du chanteur pour un nouveau refrain et fin), il est vraiment difficile de s’extasier ! Personnellement, ce concert de Dream Theater a été long, très long …
Cette soirée aura donc connu des hauts et des bas, avec un bon Myrath en ouverture, un Dream Theater en mode 3/8 et un excellent (comme souvent généralement) Anathema. Ce dernier aurait d’ailleurs, après 25 ans d’une carrière de qualité, mérité de jouer plus longtemps !
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Nous attendons avec impatience vos commentaires sur la chronique, les photos, l'artiste, votre avis sur ce concert ou un autre de la tournée.
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Je crois que votre review conforte l'impression de vide que me suscite DT depuis bien longtemps. Autant j'ai adoré leurs premiers albums, j'ai même un excellent live de l'époque 92-98 par lequel je les ai découvert mais depuis, ça tourne en rond sévère. A part une parenthèse réussie à mon sens sur l'album Octavarium où ils renouent avec un travail du son et des mélodies au détriment de la technique, je crois que Vincent a bien résumé: un groupe de super techniciens sans âme.
Pour ma part j'ai adoré cette soirée dans un cadre idéal, en dépit d'une sonorisation bien trop puissante et des ces satanés moustiques...