Accueil Chroniques Nîmes Arènes
11 juillet 2015Le Maestro, l'Orchestre et la Diva ...
4.0 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Précisément 3 minutes et 30 secondes, sur l’extrême gauche de la scène !
Etiqueté par Arnaud :
S’il me fallait citer une bande originale de film, à coup sûr et assez rapidement, j’en citerai une composée par Ennio Morricone. Le Professionnel, Il Etait Une Fois Dans l’Ouest, Le Bon La Brute Et Le Truand, Il Etait Une Fois l’Amérique… Et je pourrais encore en citer des films où la musique est un acteur à part entière.
Alors voir l’homme qui a composé ces chefs-d’œuvres était, pour moi, d’une évidence certaine ! Même si je ne cacherai pas que c’était peut-être avant tout pour « y être » plus que pour écouter, comme pour pouvoir dire à mon éventuelle succession : « Petit, j’ai vu ce compositeur de mes propres yeux ». Et, en sortant de la salle, j’ai gardé cette impression d’être heureux d’y avoir été, plutôt qu’avoir vécu une expérience qui aura changé ma vie.
Pourtant, j’espérai énormément de cette musique Live et j’avoue avoir été en partie déçu. Oui, c’était un véritable orchestre philharmonique et oui, il y a eu des envolées toute en magie. Mais il m’a manqué quelques coups de poings et de grosses baffes. Pour moi, il faut que violon puisse limite faire vriller mes oreilles sur ses grands coups d’archets et un seul coup sur une grosse percussions doit me faire vibrer la cage thoracique. Ce n’était pas le cas ce soir. Et le calme relatif sur scène était probablement dû à une amplification trop faible : une bonne 15aine de dB en plus n’aurait pas fait de mal et aurait rendu l’écoute plus physique !
Très bien placé dans les arènes, j’aurai malgré tout apprécié l’apport de quelques écrans, retransmettant des expressions des artistes et surtout celles d’Ennio. Parce qu’au final, l’ensemble était assez statique et nous pouvions fermer les yeux quelques minutes en ayant la certitude de ne rien manquer… C’est dommage.
Enfin, mais c’était inévitable, je suis resté sur ma faim avec les titres jouées. Alors oui, je savais que je n’allais pas avoir l’air de Cheyenne au banjo dans Il Etait Une Fois Dans l’Ouest, mais tant d’autres titres auraient pu être présents. Et si l’on peut regretter cela de tout artiste ayant plus d’années de carrière que ma propre vie, pourquoi faire des Bis en rappel !! C’était pour moi le moment parfait pour laisser une bonne impression à la fin et nous emmener sur un petit nuage.
Etiqueté par Ysabel :
Nous voici ce soir aux Arènes de Nîmes, quasiment un an jour pour jour après la date prévue pour ce concert de Ennio Morricone … Oui, du jamais vu ! Et je ne pourrai donc plus dire que je n’ai pas attendu plus de 365 jours pour assister à une soirée de Festival : nous devions être là le 5 Juillet 2014, et que ce n’est qu’aujourd’hui, 11 Juillet 2015, que nous pourrons enfin satisfaire notre envie de l’entendre.
Pas de première partie et déjà quelques musiciens qui se mettent en place, dans leur costume noir de rigueur. Et pour les conditions photos, là encore ce sera une première avec ces 3 minutes 30 timées à partir de la première note … Les belles et folles aventures de Concerts en Boîte 😉 !
On entend les instruments s’accorder au loin, dans le murmure montant des gradins qui se remplissent, avec une vaine tentative d’applaudissements pour faire commencer le spectacle plus rapidement. Mais il nous faut encore un peu de patience avant de voir entrer les femmes du chœur, qui prennent place en premières. Puis, lorsque celui-ci est au complet, ce sont les violons, altos, violoncelles et contrebasses, suivis des instruments à vent et du pianiste. Tous passent ainsi devant nous, certains très sérieux, d’autres heureux ou émus … Mais tous debout à l’arrivée du premier violon, pour le saluer. Tout le monde est donc là, fin prêt. Ne reste plus à venir que le Maestro Morricone.
Le chant atonique du dernier accordage s’élève. Un petit message d’accueil nous précise les conditions du concert. Puis une grande partie du public et l’orchestre se lèvent à l’arrivée de son chef … Le film peut enfin commencer, puisque c’est bien de cela dont il s’agit !
Le Maestro est assis de dos, faisant face à ses musiciens, à ses chanteurs, et des images défilent déjà dans mon esprit … Les Incorruptibles, entre suspens, action et nostalgie, avec le chant de quelques hirondelles qui vient se mêler à celui des cordes … Un de ces petits moments magiques et imprévus que nous offre ce lieu historique magnifique. Un relief musical incroyable. Une intensité de même. Oui : entendre une musique pareille en Live est véritablement quelque chose de fabuleux.
On reste en Amérique et on entre même dans son histoire, avec un thème enjoué, tintinnabulant et empli de douce fantaisie. On se laisse porter et, une fois encore, les visages de Robert De Niro, Jean Gabin, Alain Delon ou Lino Ventura (pour ne citer qu’eux) planent dans le ciel étoilé qui s’étend au-dessus de nos têtes. Par contre, je dois avouer que mis à part le petit film perso que je me monte dans la tête, je suis quelque peu déçue par le show, puisqu’en fait, il n’y en a tout simplement pas. Pas une image (bon, disons qu’il ne veut pas lier sa musique trop étroitement aux films auxquels elle a été destinée, d’accord), mais surtout, toujours pas un seul jeu de lumière, alors qu’à présent la nuit est complètement tombée.
Première voix que l’on entend, mais qu’on ne voit pas pour le moment. Et début de la partie réservée au cinéma de Sergio Leone, avec l’élégante soprano Susanna Rigacci, qui nous apparait vêtue d’une longue robe fuchsia … J’adore ce thème. Il suffit de fermer les yeux pour se croire en train de chevaucher aux côtés du maître du western spaghetti, Monsieur Clint Eastwood himself ! Et enfin ! Quelques carrés de lumière rouge s’allument dans les gradins restés fermés, derrière la scène. Mais ce sera tout pour la soirée, hélas. Alors le mieux est de fermer à nouveau les yeux, pour repartir dans l’Ouest américain, pour retrouver la belle Claudia Cardinale. Et, lorsque le Chœur de Montpellier rejoint la soliste, cela devient vraiment merveilleux.
Puis c’est la Révolution qui gronde à présent, adoucie par cet air superbe, vous savez, lorsque James Coburn voit remonter des images de sa jeunesse irlandaise … Chantée par la voix absolument cristalline de Susanna Rigacci, c’est un moment de pure félicité musicale. Et cette première partie, avant l’entracte, va se conclure par le retour de nos trois cavaliers, forbans du far-west, sur la route de l’or et une standing ovation pour le Maestro !
Dernière petite cacophonie dissonante d’accordage (je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours adoré ce son). Pas plus d’effet de lumière pour la reprise du voyage avec Marco Polo … Et pourtant, il y aurait vraiment eu de quoi faire 🙁
Vient Le Professionnel, immortalisé par notre Bebel national, par contre, avec un son un peu bizarre, pas assez fort et comme fluctuant … Dommage. Qui enchaine avec le Cinéma Paradiso et la partie annoncée comme de cinéma social sur le programme; avec La Bataille d’Alger, mais surtout Sacco E Vanzetti, qui relève un peu en vivacité cette seconde partie tout de même moins enlevée que la première. J’aurais peut-être plutôt vu l’inverse perso. Nous nous retrouvons tout de même très pris par Enquête Sur Un Citoyen Au-Dessus De Tout Soupçon, musique qui titille la curiosité et qui fait naître le suspens à elle seule. Puis, par le retour des chœurs grandiloquent pour Abolisson (avec un bon petit coup de larsen au passage, mais ce sera heureusement le seul de la soirée). Ils s’en congratulent même entre eux de plaisir !
La dernière partie du Set sera beaucoup plus bucolique, avec les 3 morceaux consacrés à Mission, après un franc « Ennio I love you ! » lancé du public, mais je ne pourrais vous dire l’impact sur son destinataire, puisque de dos bien sûr ! Et un dernier titre au nom évocateur de On Earth As It Is In Heaven… Et je me dis que moi, ce soir, j’ai sans doute atteins ces portes du paradis, mais qu’il m’a manqué un petit quelque chose pour qu’elles ne s’ouvrent devant moi. Un écran pour profiter du visage et des expressions du Maestro ? Peut-être aussi des images des films mythiques que sa musique a su rendre incontournables et à jamais présent dans l’esprit de l’inconscient collectif ? … Mais avant tout des jeux de lumières sur scène et dans le public, comme les moyens techniques des Arènes le permettent largement et qui auraient fait de cette très belle soirée, une soirée inoubliable.
Nous auront tout de même des rappels mais, là encore, au lieu de nous proposer quelques uns des morceaux merveilleux manquant à l’appel du concert de ce soir, ils vont prendre le parti de réinterpréter deux morceaux déjà joués, plus tout de même un Here’s To You que nous n’avions pas encore eu et auquel il ne manquera que la voix de Joan Baez 😉 Et je vais repartir avec le léger regret d’attendu toute une année, pour ne pas rentrer à la maison avec autant d’étoiles dans les yeux que je ne l’aurais voulu…
11 mai 2012
J'avais découvert ce groupe il y a quelques années, lors de leur passage à Châteauvallon : J'avais adoré leur humour, le rythme et la belle écoute. Ce soir j'ai ressenti, la même émotion avec un ...
06 avril 2011
Ce que j'ai aimé : Sublime salle Sublime son Très bon jeu de lumière bien qu'un peu sombre globalement et ne mettant pas assez l'orchestre en valeur Light, Bullets et Controlling Crowds étaient monstrueuses et ...
11 juin 2011
Je dois l'avouer : j'y allais sans trop savoir pourquoi, sans trop savoir ce que ce genre de "concert" pouvait m'apporter. J'étais en fait très curieux et j'avais envie de gratter derrière le battage médiatique. ...
Nous attendons avec impatience vos commentaires sur la chronique, les photos, l'artiste, votre avis sur ce concert ou un autre de la tournée.
Ne pas hésiter, nous sommes toujours ravis d'avoir un retour, même critique. Concerts en Boîte c'est aussi vous !