Je me souviens encore du jour où j’ai découvert ce petit bout de femme. C’était un soir à La Gare de Maubec en remplacement en urgence de Christine and the Queens. Que d’écoutes il y a eu depuis, mais aussi quelques rencontres, toujours aussi vibrantes et emplies du même plaisir.

Ce soir, je découvre Ottilie en trio et dans une mise en scène très aboutie, avec supports vidéos. Enfin je devrai presque dire en quatuor, puisqu’il y a toujours avec elle son pupitre « jambe de femme », son  fidèle Mac trônant dessus ;).

Dès les premières notes, je mets mon plus beau maillot de bain et je plonge tête la première dans ce torrent musical. L’apport du trio est énorme et se marrie parfaitement bien à la musique shamanique d’Ottilie. J’en ai les moustaches qui suent (oui oui, je parle comme André Manoukian quand j’ai une déesse en face de moi ! Il en pense d’ailleurs beaucoup de bien de la demoiselle, après l’avoir invitée il y a peu pour quelques morceaux Live sur France Inter).

Donc oui, ce trio fonctionne à merveille : il y a un peu de l’Electro-Rock d’un EZ3kiel et toujours ce côté musique du monde incroyablement poétique. Il y a également une énergie folle sur scène et chaque note, chaque chant, claque avec force et conviction. Putain que c’est beau ! Didier Simione est totalement hypnotique derrière ses machines, à nous envoyer une ribambelle de petits sons, comme autant d’étoiles lumineuses dans notre ciel.

Pour moi, une seconde évocation d’EZ3kiel se fera au moment des vidéos, au fil desquelles le magnifique travail des images sera du même niveau que la musique, et c’est un sacré compliment ! J’avoue que je suis sensible aux belles images qui viennent sublimer un beau Live. Il y a toujours le risque que l’écran prenne le pas sur ce qui se passe sur scène, mais quant au contraire les deux s’allient pour ne former qu’un tout indissociable, alors c’est merveilleux !

De son côté, Ottilie est magique et arrive à sortir des sons fabuleux d’un instrument aussi anodin que puisse paraître un accordéon. N’allez pas chercher le moindre son à la Yvette Horner ! Ah non ! Sous les doigts d’Ottilie, c’est presque un violon qui nous chante sa mélopée !

Comme nous l’a répété le directeur du Théâtre La Garance à la présentation de la soirée, nous avons droit un vrai Set et pas du tout à une simple première partie. Fort bon choix. Tant et si bien qu’on en redemande et qu’après les 16 titres, on aimerait même quelques morceaux supplémentaires.

La soirée est partie sur les chapeaux de roues, je suis dans les nuages.