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11 octobre 2013Et puis octobre ... Et puis Rose !
5.0 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Trois premiers morceaux dans la salle.
Etiqueté par Arnaud :
Ma passion pour Rose remonte à son tout premier album, que j’ai découvert un peu par hasard et par curiosité. La chance voulait que la belle niçoise passe quelques jours plus tard à Marseille. Et si l’écoute de l’album m’avait déjà plus qu’emballé, la découverte Live fut tout simplement une révélation ! C’était en 2007, soit bientôt une éternité ! J’ai depuis déménagé, changé de voiture, de boulot et me suis accompli sentimentalement parlant.
Rose a aussi évolué depuis, mais elle est restée celle qui sait poser des mots sur des malaises que je connais ou que je comprends, ou sur des moments de la vie que nous partageons tous plus ou moins. J’ai deux mois d’écart avec elle, ceci explique peut-être cela.
Alors oui, Rose est moins Rock : plus de reprise de Janis Joplin et un peu moins d’excentricité … même si le dernier rappel est là pour nous prouver le contraire. Oui et alors ? A l’inverse, Rose joue encore plus la case de la sensibilité, des bons accords et des belles mélodies et ma foi c’est juste royal. Et puis son regard reste le même; on sent que c’est prêt à avoir de la répartie à la moindre sollicitation du public (ce qui ne manque pas). Et à chaque fois ça fait mouche et on ne peut que rire.
En résumé, Rose a vieillie (comme moi, même si elle me doit le respect de la cadette !! :)) et ses centres d’intérêt évoluent (comme pour moi) : nous avons maintenant en face de nous une maman qui s’assume et qui souhaite faire évoluer sa musique.
Elle a raison et on va la suivre encore et toujours car, elle, c’est un peu de nous.
Etiqueté par Ysabel :
C’est à un timing record auquel nous avons droit pour le changement de plateau entre le départ de Margaux Avril et l’arrivée de Rose. La musique commence dans le noir. Puis les lumières s’allument. Elles sont très Rock, comme la scène d’ailleurs. Et lorsqu’elle arrive devant nous, toujours aussi belle, elle est applaudie avec beaucoup de chaleur par le public du Pasino.
Elle commence les yeux mi-clos, le sourire doux, la tête légèrement penchée … Pour «La plus belle des rentrées». Les jeux de clair-obscur sont brisés par de grandes lumières diffuses, pour suivre les ondulations de la musique et le rythme de sa voix. Ça c’est vraiment tout l’univers de Rose.
Elle réapparait à travers les persiennes des Saisons, un peu plus languissante et habillée de piano … Tout est très beau (mais je n’en doutais pas). Elle nous laisse chanter. Nous laisse tourbillonner dans cette brise d’automne, dans ce moment de pure félicité. Prend aussi des nouvelles de ses «Amis aixois» et nous prévient que nous allons encore monter d’un step ! Forcément. Comment ne pas être emportés aux premières notes de Et Puis Juin ? Avec seulement le piano et nos snaps pour l’intro, juste avant sa voix qui la chante avec tout l’amour qu’elle porte en elle. Parce que cette artiste est certainement l’une des plus touchante qu’il m’ait été donné de voir sur scène et cela, sans la moindre once de mièvrerie.
Nous sommes dans le sud, mais elle nous avoue : Jamais Paris Ne Me Laisse, avec ses jeux de mots, ses jeux de petits riens et une belle poésie comme elle sait en faire. Mais aussi avec une petite pointe de Rock qui vient encore réchauffer l’univers plus folk amené depuis ce début de set. Les intros sont travaillées. Il nous arrive de basculer de la fureur à un passage tout en douceur, avec juste guitare et voix. Tout est emplit de nuances, de force et de douceur mêlées. C’est subtil et Rock. C’est tout à la fois. C’est magique.
L’humour est aussi de la danse, quand elle nous demande de participer et qu’à notre réaction elle lance : «Je vois que ça vous enchante ! … Mais il ne faut pas faire n’importe quoi hein. Il y a des règles, attention !»Tout le monde passe à la guitare, mis à part les quelques notes de piano ajoutées sur le refrain. La salle n’est pas hyper participative, mais la poésie, elle, est bien au rendez-vous ! Et nous on est là, en toute intimité, à l’écouter et à la regarder, assise sur son tabouret haut. Chaque chanson s’installe, comme une nouvelle petite case au tableau de son univers. Sa voix qui se déchire par moment. L’émotion à fleur de peau qui vous retourne et vous touche … Elle emplit l’espace à elle seule, sans fioritures ni tape à l’œil. Juste elle, sa sincérité, sa poésie et son talent.
Aux premières notes de La Liste, le public réagit déjà au quart de tour et une heureuse élue gagne même le droit de monter sur scène, parce que c’est son anniversaire et «juste parce qu’elle est plus vieille que moi !» ajoute Rose 😉 Elle est même morte de rire quand elle reproche à Sophie (notre chanteuse d’un soir) de l’imiter en chantant. Une seconde jeune femme monte elle aussi les rejoindre et elles s’amusent toutes les trois avec cette chanson, qui est sans doute la plus girly qui je connaisse … N’est-ce pas les filles ?!? Et que j’adore, tout simplement.
On repart, avec un léger parfum d’ouest américain dans la musique, sur Sombre Con (qui m’a toujours été chère, parce que je pense que je la prends comme une spéciale dédicace, d’une certaine manière). Avec un duel de guitare échevelé qui l’oppose à Jérôme, son guitariste, et Edouard à la basse, qui termine même sur les genoux. Les lumières tournent au rouge sang et ses paroles font encore et toujours mouche en plein cœur (dans le mien en tous cas !) Elle envoute et sait parler à nos âmes comme personne … «Je veux mourir jeune, Je ne veux pas être celle …» (Qui Peut Dire) Image déchirée d’elle à genoux devant son guitariste. Je m’emplis les yeux, les oreilles, la tête : Tout !
«Il parait que toutes les bonnes choses ont une fin … Comme quand votre mari vous quitte, alors que vous êtes en train de choisir l’électroménager …» (il n’y a qu’elle pour sortir un truc pareil !!) Que peut-il y avoir de mieux, en effet, que de nous chanter Ciao Bella pour nous dire au revoir avant les rappels ? Et cela dans une très belle lumière de soleil couchant.
Pendant les applauses qui lui demande de revenir, ben on a bien sûr Mamie qui se casse pour pas faire la queue au parking (et oui, faut pas déconner : on est au Pasino que diable ! Et j’ai beau y être habituée depuis le temps, je ne m’y fait toujours pas !!) On reste nous, et plutôt deux fois qu’une ! Et elle nous revient toute nue, sans guitare, pour beaucoup d’émotions encore une fois. Mais pas que : Petite session danse et «Debout le public ! Venez, venez …» Elle reprend sa guitare et nous présente toute l’équipe technique. Elle est même rejointe par Margaux Avril, de sa première partie, qui vient faire les chœurs avec elle devant des couples qui s’enlacent.
On croit que c’est fini, mais il y a tout de même un second rappel, un peu tiré pas les cheveux celui-là : salle rallumée et une bonne partie du public sortie. Surprenant, mais pas du tout décevant. Elle s’assoit en bord de scène et chante au milieu de nous, debouts tout autour d’elle. Décidément, elle aura su faire de cette soirée un moment spécial et de cette salle un véritable lieu d’intimité. Magique Rose. Magique … Mille merci pour cette si belle nuit et «Ciao Bella !»
Site officiel : http://www.rose-lesite.fr
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