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30 mai 2012Jeu, Set et Match (au Tie Break) !
3.5 sur 6 - 2 votes
1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie
Trois premiers morceaux sans flash. La salle ayant une partie fosse (première fois que je vois ça ici), je me suis placé en tout début de gradin au 300mm, puis j’ai un peu bougé dans la salle pour tenter d’autres approches. Ce fut intense et rapide !
Etiqueté par Arnaud :
Suis je donc à ce point bon public ? S’il y a un grand écart avec mes écoutes habituelles et si ô jamais Yannick ne sera sur mon système Hi-Fi Naim, j’ai trouvé sa prestation tout à fait convenable et même agréable ! Le temps s’est assez vite écoulé, ce qui est bon signe et même s’il y a trop de miel, ma foi ça va bien avec le personnage.
L’anglaise de 50 ans en robe à fleurs va voir Porcupine Tree au Royal Albert Hall (Si Si … On en a vu plein !!), la marseillaise de 50 ans toute liftée va bouger du popotin devant Yannick Noah. Deux cultures musicales très différentes, mais aucune n’est fondamentalement critiquable.
Pour autant je reste lucide : Je ne pense pas le revoir un jour en concert et je garderai cet unique souvenir. Il passera par exemple à 100m de la maison pendant l’été mais bon, y a mieux à faire ce soir là.
Etiqueté par Ysabel :
Première pour moi de voir Le Silo aménagé avec une fosse … Décidément, cette salle est super bien faite et pleine de surprises. Le public était déjà nombreux à attendre devant. Une longue file d’attente en serpentin, dans laquelle nous avons eu droit un une mini-émeute provoquée par un petit malin qui avait fait en sorte de ressembler comme un frère au tant attendu Yannick Noah : Grand, tanqué, chemise hawaïenne et dreads ! Alors les filles commencent à se demander : C’est lui ? C’est pas lui ? J’entend : «Y’a Yannick Noah là-bas !!» … Et puis non, le mec continue son chemin l’air tranquille, mais apparemment très content de son petit effet !!
Ensuite, une fois dans la salle, ça commence à s’impatienter. 20h noté sur les billets et 20h30 indiqué sur internet … Bon, pas grave. On va attendre sagement.
Finalement, notre patience est récompensée et dès le départ, la couleur est annoncée (si je puis dire, sans mauvais jeu de mot). Nous avons droit au petit speech sur le chemin parcouru pour trouver sa place : Faux Noir – Faux blanc «Mais vous êtes ma famille !». Et oui : Elu PPF (comme il dit), soit La Personnalité Préférée des Français. Alors voilà : «Je suis comme je suis, je suis Yannick, je suis Métis ..» Je dois avouer que ce discours méga démago et limite loukoum n’est vraiment pas ma tasse de thé, mais je sais aussi que c’est ce qu’attend 80% de la salle … Alors allons-y gaiement !!
Le guitariste, qui apparaissait en ombre chinoise derrière un panneau de papier, vient le rejoindre. Dès ce premier morceau, les paroles sont reprises par le public. On est clairement au milieu des fans. Yannick, lui, est très heureux de jouer ici ce soir pour la première fois. Il trouve que c’est beau et avec un très bon son (opinion que je partage largement avec lui !)
Maintenant, c’est au joueur de maracas de sortir de l’ombre. Les écrans blancs servent tour à tour de panneaux japonais ou de toiles pour diffuser des images. Un a un, ils sortent pour se placer en devant de scène. Noah sourit à l’un, s’approche de l’autre et esquisse quelques pas de danse, avec beaucoup de simplicité. L’ambiance est à Big communion. Tout le monde chante, frappe dans ses mains … Tous ensemble, tous ensemble … Hé Hé !!
Selon les morceaux, des images défilent sur les toiles. Le jeux semi-acoustique lui permet de reprendre les refrains sur tous les tons. Démarrage des percus dans le noir pour No More Fighting. La salle est vraiment partie et il me semble que les voix parties du public viennent de partout à la fois (et je ne vous raconte même pas les cris d’enthousiasme qui saluent chacune de ses ondulations de hanches !) Il vient en bord de scène pour chercher le public et réussi à lui faire répéter tout ce qu’il veut à l’infini.
Il va aussi nous parler de sa famille et, plus particulièrement, de ses grands-parents : Un grand-père paternel qui est toujours là, quelque part (Simon Papatara) et une grand-mère qui répondait toujours «Dieu y pourvoira !» Avec jeux de lumières par en-dessous sur son visage, comme venues d’ailleurs, quand il prononce son nom. On est grave dans l’émotionnel sucré. Ça parait venir du cœur, certes, mais c’est hyper mou et limite cul-cul quand même. Le côté : Aller ! Tout le monde s’aime et on se prend tous la main … J’ai beaucoup, beaucoup de mal. Ça me fait penser à Corneille qui m’avait fait exactement la même impression à l’Espace Julien. C’est pétri de politiquement correct et bon sentiments. Trop pour faire appel aux miens en tout cas.
Ceci étant, le public de fans à l’air ravi (et c’est le plus important finalement). Il partage sa vie et ses sentiments avec eux. «J’étais naze aujourd’hui et là, j’ai la patate : C’est grâce à vous !» Il fait éclairer la salle, avec le succès attendu, et fait même le beau avec le SmartPhone de Fanny (qui sera sans doute forte heureuse de publier le tout sur FaceBook).
Durant tout le concert, des images à l’esprit World Music défilent sur les panneaux, pour accompagner la musique. Des visages occidentaux et ceux de femmes du désert s’entrecroisent sur Entre Ta Peau Et La Mienne, qui va se terminer sur un son de clochettes. Les rythmes d’Afrique sont de plus en plus présent. «Est-ce que tu veux danser ? Est-ce que tu sais danser ? Montre moi …» Il fait monter du monde sur scène pour l’accompagner dans sa Ziganda Dance et organise sa choré en nous demandant de les encourager. Il rend cela ludique, avec des un contre un, chacun y allant de son style. «Vous êtes fatigués ? Non ?!! Ok, on continue alors !!» Les danseurs ont droit à leur petit bisou avant de se faire raccompagner et on termine avec les enfants : Leçon de rotation de bassin pour un tout jeune homme et une petite princesse qui virevolte, sous un tonnerre d’applaudissement, bien sûr.
Ceux qui sont restés dans la fosse vont se rattraper avec Frontières, sur laquelle ils vont chanter à cœur joie, sur fond d’arc-en-ciel et, pour toujours rester dans le Peace & Love, nous allons (si, si …) tous se donner la main et les balancer de droite à gauche. Bon, Ok … Ça c’est fait ! Puis notre Yannick National descend dans le public et traverse la salle de part en part, avec tout le monde qui se précipite pour le toucher. Et bien que dire : C’est Jésus !! Ce qui est bien, c’est qu’il n’a même pas besoin de chanter, puisque ses fans s’en chargent.
Il va quand même finir par remonter sur scène pour quelques morceaux plus nostalgiques, avec, entre autre, un Yé Mama Yé légèrement teinté de Samba, jouant sur les échos de sa voix. Puis, d’un signe, il fait lever la salle pour danser la Béguine, les enfants dans les bras de leurs parents. Tout le monde semble au taquet. Une démo de danse s’en suit, sur un superbe solo de Bongo et un rythme lascif qui gagne le public, s’il en était besoin. Petite présentation de ses complices musiciens. Avec tout cela, on en oublierait presque qu’on la connait bien cette mélodie qui monte, l’air de rien. Ben oui : Que serait un concert de Yannick Noah sans son sacro-saint Saga Africa … Avec … Avec … Et oui … Rien que moins que la chenille au milieu de ce public en ébullition ! Et celle-là, je doit reconnaitre que je l’avais pas vu venir. Putain : la chenille quand même !! (Après le «Vanessa, on t’aime comme tu es ! Ne change pas !!» pour Paradis à Vaison-La-Romaine et cette soirée … J’aurai tout vu en concert je crois !!) Ça saute donc dans tous les sens, au point que les sièges en bougent et, sur scène, il termine par un saut de joie.
La dernière sera une chanson à texte (un peu Bobo, mais engagée quand même), avec toutes nos petites mimines levées et des images de ghetto et de grilles en arrière plan. Pour fini par un salut de tous les quatre, se tenant par les épaules.
Le premier rappel se fait sans que Noah n’ait quitté la scène. Il reste donc seul et nous demande de faire beaucoup de bruit pour faire revenir les autres. En digne marseillais, le public crie et chante «On est pas fatigué !!», comme au stade. On va redémarrer avec une reprise de New-York Avec Toi à la sauce Soul-Jazzy. Il siffle et nous demande de faire la reprise … Ce qui va donner un flop qu’il commente par un «Déconnez pas. On enregistre là !!» On la refait et il joue les catastrophés (mais je ne suis pas sûre que le public de Téléphone et celui de Noah soit le même en fait) Solution trouvée : On remplace par des Là-Là-Là et même, Là-Là-Là pour les filles et Lèèèère pour la garçons (oui, je sais, tout un programme … Mais je suis là pour raconter 😉 !!). Il nous montre ses muscles d’athlète et se casse en courant, ce qui fait hurler la salle.
Ça tape et ça tape (un long moment d’ailleurs … Monsieur prend son temps). Au retour, ils nous ont sorti la chemise de velours façon hauts de pyjamas et nous font un rappel avec deux guitares sèches. Chansons d’amour, de paix et d’enfants cabossés. La Marseillaise revue et corrigée, avec chœur à la Tryo. Et pour finir, jeux de lumières pour éclairer son visage par intermittence, aux moments où il chante, avec intro Percu sur un drum aux airs de boîte de conserve. Tout le monde chante Aux Arbres Citoyens le poing levé. «Oh Marseille, on se bat !» lance-t-il en sautant partout et en faisant applaudir ses musicos. Ils saluent une dernière fois devant une salle debout, qui frappe dans les mains. Ils semblent qu’ils aient adoré … Et c’est le principal pour un artiste de ne pas décevoir son public et de lui offrir ce qu’il attend. De ce point de vue, il a fait le job, sans aucun doute, même si ce n’est pas la came.
Site officiel : http://www.yannicknoah.com/
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