concerts en boîte

28 février 2015

10 ans, et Rock ... Toujours !

Evaluation de la Soirée

4.5 sur 6 - 2 votes

1 : Pas du Tout - 2 : Un Peu - 3 : Moyennement - 4 : Beaucoup - 5 : Passionnement - 6 : A La Folie

Conditions de mise en boîte

Librement, dans la salle.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Je suis très heureux ce soir de revoir Deportivo : ils sont, pour moi, dans les exceptions du Rock Français que je supporte 🙂 !

Le retour au trio est d’ailleurs, je crois, une très bonne chose pour leur Rock : moins de fioritures et, au final, juste le nécessaire. A savoir une basse, une guitare, une batterie et une voix ! Louis Bertignac en son temps était aussi revenu sur cette formule très pêchue (même si maintenant à 4 ce n’est pas non plus déconnant).

Dire que Deportivo a été péchu ce soir est presque un mensonge, et au delà de la vérité. Car c’est simple : ils étaient sur du 40 000 volts et les 10 premiers rangs tout autant. Quant au choix de cette petite salle, pour du Rock avec un public chauffé à blanc, c’est une formule qui marche incroyablement bien. Nous l’avions déjà constaté, par exemple, avec NASSER ou Dallas Frasca dont l’énergie avait elle aussi explosé avec une énorme communion du public.

Comptez moins de 4s pour voir les premières gouttes de sueurs en début de concert et encore moins de temps pour voir des beaux visages heureux quand les lumières s’allument à la fin du show !

En conclusion : encore une belle soirée à l’Usine ! Istres est vraiment chanceuse d’avoir cette salle et sa programmation au top !

Etiqueté par Ysabel :

Cette année, Deportivo a dix ans ! Alors, tout comme l’évoque le graphe sur le mur de la petite salle, réalisé à l’occasion du même anniversaire de L’Usine en 2008 : pour fêter dignement une date clé comme celle-ci, il faut marquer le coup. Et c’est en remontant aux origines que le groupe a décidé de le faire, en retrouvant leur formation de trio de leur début.

La scène est très dégagée et le public s’en est largement rapproché. Lumières rouges et air de jazz interprété par Sinatra … Une entrée vraiment peu banale. Avec les guitares qui s’accordent par dessus, avant que la batterie ne commence à envoyer … Ça c’est de la transition ! Franchement : 10 ans, d’accord. Mais, ma foi, toujours bon pied, bon œil ! Ils n’ont pas pris une ride en plus (musicale en tous cas). Et il est clair qu’ils ont déplacé du fan ce soir. Un public au taquet même. Qui chante. Qui danse en se tenant par les épaules. Et qui commence même à pogoter dès la première !

Jérôme, au chant et à la guitare, est presque en aveugle sous sa frange ébouriffée, avec son tee-shirt marinière. Julien, à la batterie, est plus que bondissant. Et Richard, à la basse, se retrouve les lèvres collées à son micro quand il assure la seconde voix … On va clairement passer une bonne petite soirée (déjà fort bien commencée avec Memento Mori).

Les enchainements sont rapides, le plus souvent dans le vif. Et puis voilà qu’un mec monte sur scène pour faire un gros bisou au chanteur (mort de rire au passage). Pourquoi pas 😉 Et qui tente même un slam à sa redescende, même s’il sera approximatif faute d’une densité suffisante de ses petits camarades. Bref, un public plutôt musclé, mais dans un esprit très « bon enfant ». Avec, côté scène, un Jérôme qui saute sur deux pieds, ou sur un seul, selon ses envies … Il est de plus en plus clair qu’il va y avoir du lourd ce soir !

Tout le monde chante et notre batteur vient même nous jouer un petit air de kazoo Sur Le Moment … « Bonsoir tout le monde ! » Oui, ils sont bien ravis d’être là et donnent au passage une mention spéciale à la qualité de l’accueil de L’Usine. Le public est ravi et offre une sacré belle ambiance en réponse. Lâché de fumée et pogo à 8, mais pogo quand même (Et pas forcément des plus jeunes … Comme quoi !).

Et c’est reparti de plus belle, après la pause (si je puis dire) en tendresse de Alambiqué. Mais c’est un faux départ de La Salade 😉 On reprend dans la rigolade et, maintenant, c’est une fille qui monte sur la scène (pourquoi pas). En fait, c’est la fête du slip ce soir ! Le Rock va bon train et il est même mené sur un train d’enfer … A ce rythme, soit nous serons vite à la maison, soit nous allons avoir droit à une putain de Setlist ! Au final, ce sera plutôt l’option 2. Avec, du coup, chacun qui aura droit à celle qu’il aime 🙂 Et eux qui mettre un sacré feu en tous cas, fait de montée tonitruantes et de pauses faussement douces. Si ça, ce n’est pas tenir son public en haleine, c’est que j’ai rien compris. Ça mortelle. Ça vibre. Et surtout ça en met plus d’un en transe !

Premiers accords de I Can’t Get No en guise d’introduction de À L’Avance. Les guitares nous laissent entendre un public qui chante le poing levé et ceux qui se bousculaient il y a quelques minutes, frappent gentiment dans leurs mains à présent. Jérôme va même proposer à tout le monde de monter les rejoindre sur scène un par un, pour se présenter (Je ne lancerais pas l’idée à sa place … Ils sont capables de le faire ces fadas !) Petit tour par leur premier album avec Mémoire, cris de guerre et genou à terre : tout y est !

Second faux départ sur L’Immobilité, ce qui leur donne l’occasion de plaisanter sur le fait qu’ils viennent juste de l’écrire dans le bus … Enfin presque ! « Ça fait 10 ans qu’on l’a pas jouée celle-ci, alors un peu d’indulgence ! » Le public chahuteur, mais vraiment exceptionnel, est aux anges. Tant et si bien que Jérôme ne résiste pas à l’envie de sauter à pieds joins au bord du bord de la scène (j’y ai cru moi à ce saut dans la salle), toujours dans une ambiance de malade. Mais comment résister au charisme de ce chanteur, jamais dans la démonstration, mais juste captivant. Lui à genoux à la fin de leur reprise de Jeff Buckley et le public en folie à ses pieds.

Les filles sont à présent invitées à danser à ses côtés. « Et pas de garçons à perruque. Ok ?! » Six vaillantes s’y collent donc, au rythme du kazoo qui est de retour. Mais il y en a tout de même un qui triche 😉 C’est le bordel sur scène et il y aura en prime une petite bise (surement collante vu l’état de Jérôme !) Après son intermède kazoo, Julien a regagné son poste, tee-shirt rabattu sur la tête et jouant de ce fait à l’aveugle. « Ça va toujours ? Ça faisait un petit moment qu’on était pas passé dans le coin quand même. Et ça fait plaisir ! » Il nous faut donner le La pour Pistolet À Eau, et une vrai « qualité de public » est recommandée … Mais bien que nous soyons un public hors paire : « Encore deux et on fini ! » 🙁 Alors après la « pause » du Bateau Ivre (Pistolet À Eau), on repart comme en 40, devant un public qui n’a même pas l’air fatigué … Qu’elle forme ! Et il en va de même pour Jérôme, qui aura été d’un bout à l’autre une véritable bête de scène, un lutin bondissant, en même temps habité par une sorte de force tranquille. Avec, pour terminer ce concert plus que musclé, un Suicide Sunday sur lequel il va se mettre à hurler de façon déchirante. Définitivement un sacré charisme. Puis il quitte la scène cash, avant les rappels.

Il nous reviendra avec une jolie révérence, mais manque de faire tomber sa guitare, rattrapée in extremis. Il fait une chaleur à crever à présent, et quelques torses nus apparaissent de-ci, de-là. Dernière occasion de pogoter tout à loisir … Alors tout le monde hurle « Hey ! » de concert avec lui. On les devine tous les trois, en saccade dans les strombis. Une fin qui sera toute aussi musclée que le reste du Set, avec reprise de la dernière façon redémarrage de locomotive, devant un public carrément au taquet.

Ils nous dirons enfin, avant de nous quitter : « Prenez soin de vous et à bientôt! » Et moi je vous le dit : Deportivo en trio, c’est mortel !

Composition

  1. Au Plaisir
  2. 1000 Moi-Même
  3. Les Bières S’ouvrent Manuellement (Miossec)
  4. Queen Of The Universe
  5. Sur Le Moment
  6. Exorde Baratté
  7. Ne Le Dis A Personne Et Personne Ne Le Saura
  8. Alambiqué
  9. La Salade
  10. Wait A Little While
  11. La Brise
  12. Parmi Eux
  13. À L’Avance/La Vie Ne Vaut Rien (Alain Souchon)
  14. Mémoire
  15. L’Immobilité
  16. En Ouvrant La Porte
  17. Yards Of Blonde Girl (Jeff Buckley)
  18. I Might Be Late
  19. Clasico (Share Your Love)
  20. Pistolet À Eau
  21. La Colline
  22. Suicide Sunday
  23. 1er Rappel : Blue Lights
  24. Paratonnerre
  25. Au Milieu

Date Limite de Consommation

  • Album défendu : Domino

Site de Production

Site Officiel : http://www.deportivo.fr

Ingrédients

  • Jérôme Coudane : Chant & Guitare
  • Richard Magnac : Basse
  • Julien Bonnet : Batterie & Kazoo

Remerciements

  • Pierre @ L’Usine

Appellations d'Origine Contrôlée

Un de nos Instagrams de la Soirée

  • 05 juillet 2011

    Photo du concert

    Déportivo @ Parc François Mitterrand (Châteauneuf les Martigues)

    Deportivo est indéniablement un groupe de rock qui envoie les pieds et le groupe a sû nous faire un show aux petits oignons pendant près de 2h. C'est donc tout pour me plaire et pour ...

  • 14 janvier 2011

    Photo du concert

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    Il y a quelque chose, c'est indéniable ! Mais c'est encore un peu trop brouillon et ça manque peut-être un peu de personnalité : j'avais trop l'impression d'entendre du Iggy Pop et envie d'entendre un ...

  • 16 novembre 2013

    Photo du concert

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    Je vais essayer de faire une chronique plus longue que la précédente ! Si si, je peux le faire !! (pour mémoire, la précédente faisait péniblement une ligne). Alors comment décrire ce sympathique groupe de ...

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