Plutôt que de chroniquer les albums de façon assez mécanique (et sans talent), je préfère parler de ce que je connais à peu près bien, pour l’avoir approfondi de 1997 à 2004 : la discographie Live (pirate) de The Cure.
Nous n’avons que peu de témoignages du début des années 1979, si ce n’est quelques pirates plutôt inécoutables et, à vrai dire, il y a bien plus à dire des concerts de Novembre et Décembre 1979.
Pour planter le décor de cette fin 1979, une petite introduction. Michael Dempsey (bassiste) vient de quitter le groupe : il souhaite rester dans la veine de l’album Three Imaginary Boys , à savoir du post post punk de base, alors que Robert Smith est en train de plonger tout doucement dans la Cold-wave /New-wave. Incompatibilité et donc départ. Le premier d’une assez longue liste ;).
Il est alors remplacé par Simon Gallup à la basse et Matthieu Hartley aux claviers. Matthieu ne fera qu’à peine une année, tandis que Simon est devenu un pilier du groupe et, à ce jour, toujours le bassiste du groupe (qu’il ne quittera que de fin 1982 à 1985).
Le quatrième larron est Lol Tolhurst, ami d’enfance de Smith et batteur depuis l’origine du groupe. Le sort voudra qu’il quitte la batterie en 1983 pour devenir claviériste, puis d’être gentiment viré par Smith en 1989 sous prétexte d’une trop grande consommation de drogue.
Alors en pleine session d’enregistrement de Seventeen Seconds, le groupe expérimente Live dès Novembre 1979 les nouveaux morceaux.
Nous en avons le magnifique témoignage suivant, capté à Paris pour l’émission TV Chorus, quelques jours avant le début de la tournée hollandaise de décembre :
On y découvre un A Forest encore en phase expérimentale, où même le titre n’est pas définitif; Smith l’introduisait à cette période comme se nommant At Night, ce qui se révèlera être un autre titre sur l’album à venir, avec d’ailleurs une partie des paroles de ce Forest de travail.
Killing An Arab et Three Imaginary Boys sont plus conventionnels, mais permettent de bien se rendre compte de la jeunesse de Smith et de sa tenue vestimentaire pour le moins détonnante ! Et ouais, Robert Smith en 1979 c’est pantalon droit, coupe de cheveux de premier de la classe et tout propre sur lui.
Sur cette fin 1979, nous pouvons également entendre, sur les quatre pirates existants, d’autres morceaux de travail où les lignes mélodiques sont les bonnes, mais les paroles encore approximatives. Pour un « historien » du groupe, ce sont des moments bénis !
En voici un rapide résumé en se basant sur le Live d’Amsterdam, au Melkweg le 12 Décembre 1979; c’est une version radio donc tout à fait écoutable, bien que pleine de souffle sur ma copie !
C’est donc 5 des 10 morceaux du futur album qui sont distillés sur des setlists de 15 à 18 titres, plutôt en début de set. Voilà de quoi varier les plaisirs quand un début de Cold-wave se mélange avec du Post-rock plutôt propre.
Setlist du concert d’Amsterdam, le 12 Décembre 1979 :
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