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28 janvier 2016 à 23:39

Steven Wilson – 4 1/2

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Nous remercions infiniment cette participation à Concerts en Boîte, en espérant lire encore plein d'autres textes !

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Album sorti le 22 Janvier 2016. Ce n’est d’ailleurs pas vraiment un album, car comme l’explique Steven himself, je cite :

 » So titled because it forms an interim release between Steven’s recently released fourth album Hand. Cannot. Erase. and the next studio album. »

Présentation du Produit

Steven Wilson – Album 4 1/2

Steven Wilson – album 4 1/2 avec son cache

Composition

  1. My Book Of Regrets
  2. Year Of The Plague
  3. Happiness III
  4. Sunday Rain Sets In
  5. Vermillioncore
  6. Don’t Hate Me (Pocupine Tree)

Le grain de sel d’Arnaud

Depuis 2011 et la sortie de  Grace for Drowning, Steven Wilson est un vrai métronome. C’est ainsi que nous avons l’habitude, chaque début d’année, d’avoir notre dose de Rock Prog à la sauce Jazz Métal.

2016 ne déroge pas à la règle, mais avec un drôle d’oiseaux, mix entre album et EP et donc nommé 4 1/2, comme pour se placer entre le quatrième album Hand. Cannot. Erase. et le prochain à venir.

Mais à vrai dire, c’est ce côté « cul entre deux chaises » qui dessert incroyablement l’album. Composé de « chutes » de studio ou de versions Live revisitées, le tout manque incroyablement de cohérence face aux albums conceptuels habituels de l’anglais. Je sais, ce n’est que de la terminologie, mais je pense définitivement le classer comme un EP bonus, avec ces propres pépites.

My Book Of Regrets : Nous avions eu la chance de l’entendre Live lors de la seconde partie de la tournée de 2015. Ce n’est donc pas une surprise, ou un nouveau son. Mais c’est malgré tout un réel plaisir à écouter et cela fait plaisir d’avoir une version album. De plus, je suis amusé par le passage central à la guitare, qui me fait incroyablement penser à celui d’introduction de Time Fly de Porcupine, lui même étant un hommage (à peine voilé) à Pigs de Pink Floyd. C’est donc La grosse pépite de ce disque, qui ne pouvait pas avoir sa place sur le dernier album.

Year Of The Plague : Titre instrumental issu des sessions de The Raven That Refused To Sing (2012). S’il peut parfaitement s’intercaler entre deux morceaux forts, il sonne ici un peu à côté de la plaque et en perd autant en puissance. Grand dommage.

Happiness III : Il suffit de l’écouter une fois, pour se rendre compte que ce titre ne sonne pas comme les autres. Un gros côté Porcine Tree, jusque dans la façon de chanter, mais surtout dans le choix des arrangements. On regarde alors le livret et on comprend : c’est une composition de 2003, quand la carrière solo de Wilson n’était qu’un concept ! Ceci mis à part, c’est un chouette petit morceau. Mais je regrette par contre amèrement de ne pas avoir de vraie fin, remplacée par un fade-out très laid 🙁

Sunday Rain Sets In : Annoncé comme une chute de la session de Hand. Cannot. Erase., ce titre fait pourtant penser aux ambiances de l’album The Raven That Refused To Sing. Mais je pense que c’est l’ajout de la flûte de Theo Travis qui fait ça ! Même le climax central sonnerait bien pour l’album du corbeau qui refuse de chanter… Etonnant… Et bien beau morceau !

Vermillioncore : Un morceau qui laisse l’incroyable talent de Nick Beggs éclater en plein jour (si besoin est), avec cette ligne de basse limite envoûtante et parfaitement reprise par le mellotron. Quant aux parties « chorus », elles sonnent très Porcine Tree, période Fear of a Blank Planet.

Don’t Hate Me : Simple revisite d’un ancien titre de Porcupine. Nous avons d’ailleurs eu la chance de l’entendre Live à plusieurs reprises ! Et c’est très personnel, mais je trouve que la voix de Ninet Tayeb sur le refrain dessert la chanson, alors que Steven sait amener de la profondeur dans les couplets. Alors si cette jeune chanteuse est parfaitement à l’aise sur le titre Routine du dernier album, j’ai tendance à ne pas trouver harmonieux le mix des deux voix sur celui-ci. Par contre, j’adore l’apport Jazz qui y est fait : cet habillage lui va à merveille, surtout quand il est réaliser avec le Saxophone très Pink Floydien de Theo Travis !

Au final, on se demande bien quel est l’intérêt de ce semi album, de ce hobbit parmi des géants. Est-ce, comme Catalogue / Preserve / Amass un moyen de rentrer quelques devises en vue d’un prochain album très ambitieux ? Est-ce un moyen subliminal d’annoncer un retour en douceur vers un son plus porcupinien et moins jazz ?

Réponses probablement début 2017 !

Mais comme il va être long d’attendre.

Bilan Sucré-Salé

Côté Sucre

  • Du nouveau Steven Wilson !!! Never enough !
  • De bien belles compositions et une production toujours aussi impeccable !
  • Un Artwork toujours aussi sublime. L’idée des 4,5 bandes transparentes étant un must.

Côté Sel

  • Un « album » complètement décousu, annoncé comme une transition entre le 4ème et le 5ème. Il serait mieux avec un single et le reste en bonus. Ce serait plus clair et donc moins déroutant… C’est que nous sommes habitués à la rigueur et la maîtrise du maître 😉 !

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