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04 novembre 2014 à 10:16
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J’ai été fan de The Cure de grosso modo 1995 à 2005. 10 ans intenses où je suis devenu du genre de fan à faire un maximum de concerts en Europe et à collectionner un maximum d’enregistrements live (la collection d’album n’a jamais été mon fort, même si je me débrouille pas mal).
J’ai fini avec plus de 800 concerts en CD/MD/DAT/K7 audio/K7 video et je les ai vu un peu plus de 40 fois dans une zone allant de Prague à Lisbonne et de Rome à Copenhague.
Je vais décrire ici ce parcours atypique et pourquoi pas donné envie à d’autres de parler du leur !
Je pense n’être alors qu’un simple amateur un peu averti du groupe. Je dois avoir une grande majorité des albums et je viens à peine d’acquérir Wild Mood Swing, l’album de l’année 96.
Le concert est un samedi et c’est le premier jour de vacances de la Toussaint. Alors en classes préparatoires, le vendredi soir on fête (que dis-je on arrose sec) ces premières vacances et je me prends une mine comme j’en ai l’habitude à l’époque. Je dois me coucher vers 2h du matin en étant incapable de mettre un pied devant l’autre.. j’ai dû dormir dans une voiture… Me rappelle plus.
C’est donc complètement vaporeux que je pars de chez mes parents samedi vers 15h avec la voiture de ma mère sur Lyon.
Ayant vu Guns’N Roses dans cette même salle 2 ans plus tôt, je suis confiant dans ma capacité à rester dans les premiers rangs. Il fera incroyablement chaud et la foule compact sera très excitée. Au bout de quelques chansons, je recule pour apprécier le spectacle. Je pense que c’était pour Lullaby, moment plus calme après la folie de A night like this et Push.
J’ai en mémoire une structure lumineuse au dessus de la scène mais je n’ai jamais trouvé une vidéo live de la tournée où je retrouve cette structure (et pourtant j’en ai des vidéos de 96 !!). J’ai même très longtemps cherché un enregistrement vidéo pirate de ce concert de Lyon mais je n’ai jamais trouvé la moindre personne avec, ce qui m’étonne. J’aurai une version audio en 1998 où je chercherais à me remémorer ce concert tentant de remettre bout à bout mes fragments de souvenirs.
Robert Smith a été aussi lumineux à ce concert que moi dans mes vapeurs d’alcool de la veille. J’ai surtout en mémoire sa prestation pendant Faith, morceau que je découvre pour ainsi dire et également un vague souvenir pendant Why Can’t I be you où il saute de partout et se ballade dans les crash et la salle (il fera ça pendant toute la tournée, le morceau étant un marathon de près de 10 min à chaque fois).
Le concert fini, je suis retourné ! Je me souviens boire pendant 2 min au robinet des toilettes de la salle, sous le rire amusé de la personne derrière moi qui n’en revient pas.
Je pars avec un T-Shirt avec Smith devant et les paroles de Treasure derrière, ainsi que le livret de la tournée. Ce T Shirt sera punaisé au dessus de mon lit pendant de longues années (au moins 3).
Le retour à la maison sera épique ! Pas trop habitué à la route (j ‘ai le permis depuis 1 mois), je prends une mauvaise décision et me retrouve à 1h du matin dans les quartiers chauds de Lyon, complètement paumé. C’est ainsi que je vais demander ma route à des prostitués à un arrêt de bus. J’ai évidemment compris une fois reparti que c’était des femmes de petites vertus.. Elles ont dû bien rigoler 🙂
Finalement, je trouve vers 2h du matin deux fans à pieds (la probabilité d’en croise doit frôler -1% !). Je pense que ce sont des fans ultimes faisant un maximum de dates et enregistrant les concerts même si je n’ai jamais réussi avec certitude à savoir qui ils étaient (mais j’ai un doute jamais dissipé). On fera un deal : je les pose chez leur pote et je serais alors sur la bonne route. Et effectivement c’est tout bon et vers 4h je suis à la maison (car je me suis encore un peu paumé entre temps 🙂 ).
Depuis le premier concert de Lyon, j’ai alors vraiment basculé dans la passion. Je pense que le déclic a été fait par l’acquisition d’un premier live pirate à une bourse au disque. C’est le fabuleux concert de L’Olympia en 1982 dans une qualité hors norme.. Je comprends alors que c’est un putain groupe de live (et un très bon groupe de studio) et que je ne dois plus rien louper !
J’ai prévu d’enregistrer pour la première fois de ma vie un concert : j’ai placé mon enregistreur MD et son micro dans une boite de gâteau, en ayant super feinté. J’ai mis ma chemise Vuarnet parce qu’elle est épaisse et avec une mousse dans la poche j’ai testé la position idéale du micro.. Vachement prévoyant le Arnaud ; avec le temps je serais de plus en plus négligeant pour des qualités d’enregistrement quand même au top d’après moi. Je suis stressé comme jamais mais je remercie mon père d’avoir accepté de m’acheter tout ça !
Je me souviens faire la queue devant le Théatre. Une fille du Théatre viendra avec un questionnaire pour savoir pourquoi nous sommes là et qu’est ce qui pourrait nous faire revenir.. Je réponds The Cure à quasi chaque question 🙂
Je me souviens vaguement de l’entrée dans le Théatre où tout le monde court.. Moi je me place tranquillement en plein milieu des gradins..chouette position.
C’est à ce concert que je découvre Ekova.. Ça me semble trop roots pour coller avec The Cure mais c’est agréable à écouter.
Assez peu de souvenir du début de concert de The Cure si ce n’est Smith qui est défoncé comme rarement.
Je suis aussi sur un nuage pendant Trust, titre néo romantique que j’adore 🙂 J’aurai aimé chanter mais j’enregistre alors motus et bouche coussu ! Depuis ce jour, je n’ai plus jamais chanté pendant un concert de Cure, car systématiquement j’ai enregistré dans une qualité que je voulais optimale avec le minimum de sons parasites.
Je suis par contre assez mitigé par la version de Wrong Number (dont le remix est toujours ma sonnerie de téléphone) : Smith se plante dans les paroles, baragouine plus qu’il ne chante.. pas vraiment nécessaire, le titre n’étant en plus pas hors du commun.
Je suis par contre retourné par la prestation de Disintegration, dont je pense découvrir la puissance ce jour là, en voyant un Smith titubant et possédé. J’apprendrai par la suite que sur toute la tournée des festivals Smith a cette attitude pour ce titre… mais quand même, putain que ça le fait !
Figurehead me marque au fer rouge.. c’est un putain de titre et toujours sublime en live !
Et évidemment, je garde plus qu’inscrit dans ma mémoire et ma peau la fabuleuse prestation de A Forest, du genre hors du commun !
Par la suite, j’écouterai souvent mon enregistrement live et cette intro si unique de A Forest.. J’en ai toujours eu les poils qui s’hérissent, même aujourd’hui et j’en connais toujours la moindre note et même les cris du public sur ma copie.
Trois ou quatre jours après le concert, je tombe sur une annonce d’un enregistrement vidéo fait par un français (ainsi qu’un pirate de Nîmes l’avant veille) ! Il les vendait pour financer ses projets et n’était pas vraiment fan du groupe. J’en achète une copie et je copine un peu avec lui ; j’aurai aimé choppé ses master mais il ne me les a jamais laissé. Alors qu’il a pas mal filmé le concert de Nîmes, c’est son con de copain qui filme à Lyon et qui a bloqué l’image pendant tout le concert sur Smith. L’intérêt est donc mitigé mais quand même. C’est ces deux vidéos très vite acquises et de très basse génération qui vont me permettre de chopper pas mal d’enregistrements audio et vidéo et, aidé par mon propre audio très bon du concert : je suis alors propulsé dans l’échange de pirates au niveau mondial !
En 2008, j’ai revendu à un bon prix cette K7 vidéo, sans l’once d’un remord et avec 70 euros en poche 🙂 J’ai plus de magnétoscope, plus envie de passer une plombe devant un écran, envie de vendre ses 2 cartons pleins de K7. J’y arriverais pas, bloqué par Ebay après 3 ventes ; j’ai encore dans un coin ces cartons avec pas mal de pépites. Mes copies audio me suffisent dorénavant.
Continuant à développer la communauté francophone des fans de The Cure par le biais d’un forum qui commence à prendre forme et d’un chat assez actif où l’on pouvait se retrouver à 6 ou 7 chaque soir pour papoter, je fais connaissance d’une jeune Sabrina en Suisse.
Je vous arrête de suite : elle a un copain et ne compte pas en changer, notre relation n’est que pour le groupe 😉
Il se trouve qu’une grosse semaine ou deux avant la date, elle m’invite à aller voir le groupe près de chez elle ! Mon sang ne fait qu’un tour, je réserve mon train et zouh me voilà débarquer à Genève.
Mon plus grand souvenir de ce voyage ne sera pas le concert (pas vraiment mémorable mais j’y reviendrais) mais l’appartement de mon amie.
En effet, prônent dans son salon sous une fenêtre au moins 10 plants de Cannabis ! Et pas des bouts d’herbes, non des quasi arbustes de bien 1m20 qui sortent la tête dehors quand on ouvre la fenêtre ! Elle m’apprends qu’elle ADORE faire pousser cette plante alors qu’elle ne fume pas : elle aime son odeur et ses feuilles. Assez fréquemment elle les tailles et balance tout par la fenêtre. Elle s’amuse de constater que ça ne reste pas longtemps par terre 🙂
Je garde un très bon souvenir du voyage dans sa voiture : elle roulera bien trop vite en me disant qu’elle perd son permis s’il y a un radar..mais que c’est pas grave 🙂
Du concert en lui même, je ne garde que l’image d’un temps de merde où je verrais le concert dans un K-way en plastique poubelle fournit par le festival : les suisses sont vraiment toujours au top quand il faut organiser un concert et je m’en rendrais surtout compte en faisant d’autres festivals !
J’ai vaguement compris que Untitled n’est pas joué souvent (mais je suis encore trop novice pour vraiment m’en rendre compte) et je ne serais pas ébloui par Disintegration comme à Lyon mais plutôt par Sinking qui sera très percutant mais aussi Friday I’m In Love qui m’amusera drôlement. Le seul fait vraiment rigolo fut au moment des rappels où un fan balance un drapeau de la France sur scène. Simon Gallup le prendra et tentera de le cramer avec un briquet, sans grand résultat au vue de la pluie ! Il fera une grande moue et renverrai le drapeau dans le public.
J’effacerai le lendemain mon propre enregistrement du concert : ayant mis les mêmes réglages qu’à Lyon pour la sensibilité du micro, le résultat est ce soir là complètement pourri avec de la saturation sur chaque coup de basse. Dès lors, le réglage fut toujours en sensibilités basses et les résultats systématiquement bons.
Je perdrais définitivement de vue Sabrina quelques mois plus tard : elle changera de boulot et s’éloignera probablement de la sphère des fans. N’ayant que son ancien email pro et pas de téléphone portable, plus moyen de papoter avec elle.
Là, année 2000, c’est plus la même ! Je suis un fan hardcore et on ne me l’a fait plus !
Bloodflowers, l’album de l’année n’est pas encore sorti au moment de ce concert mais j’ai déjà une copie audio depuis 2 mois du Cd. Je me rappelle avoir demander à mon frangin de chopper une source sur le Web, de son boulot où il y a un semblant de débit (allez peut-être 50 kb/s) et où surtout c’est gratuit ! Ma première écoute fut le soir de Noël..un grand moment pour moi.
Je me souviens aussi avoir misé courant Janvier sur une copie Promo sur ebay. J’avais lâché à 200€ et je crois que ça c’était envolé à 400€ !! Juste pour écouté un mois avant la sortie le cd…
C’est aussi courant Janvier que le groupe annonce 4 concerts promos avant la grande tournée quelques mois plus tard. A vrai dire je ne pensais pas pouvoir les faire mais je me revois visiter les sites de vente des tickets et presque machinalement tenter d’en avoir.. Ben j’ai réussi à avoir deux billets pour Hamburg et deux pour le concert suivant à Bruxelles. Je suis aux anges ! Pourquoi deux billets à chaque fois ? ben je me dis que je peux peut-être trouver un ami sans billet ou pouvoir en revendre un devant la salle et me faire un peu d’argent.. et puis qui peut le plus, peut le moins 🙂
Je fais alors le tour de mes contacts et mes amis belges, rencontrés en 1999, me disent qu’ils sont de la partie. Juste pour la petite histoire, c’est après quelques échanges via Internet qu’en 1999 me voilà parti en train pour Namur où je rencontre Alain, un pote belge (qui me fera un coup de pute plus tard, on y reviendra le moment venu.. au passage je ne suis pas sûr de son prénom, mais c’est pas grave). On ira voir un concert des Cranes (groupe qui a assuré la première partie des Cure en 1992 et ma foi un bon groupe ! ) ensemble et on surtout on s’échangera plein de CDs.. gros souvenir qu’avoir 100 Cds au moins dans la valise à l’aller et autant au retour ! drôle de recel où j’ai quand même croisé les doigts de ne pas avoir de contrôle même si fondamentalement ce n’est rien de grave 🙂
C’est donc tout bon avec lui, il ira à Hamburg et Bruxelles et même probablement aux autres dates (où je ne pense pas le suivre).
Je me souviens très bien mon arrivé en Belgique où j’arrive la veille du concert et dors chez sa mère où il vit encore. On se fait une soirée tranquille et le lendemain matin on chope un ami à lui (Christophe qui deviendra un de mes très bons amis même si on ne se croise plus) ainsi que sa copine (qui deviendra une saloperie).
Et nous voilà tous les quatre dans la voiture pour Hamburg.
J’ai quelques souvenirs de l’arrivée dans la ville et surtout un énorme choc quand on est devant la salle, vers 11h (oui oui on arrive toujours tôt !). En effet, ma première image de la salle, c’est un toxicomane assis à côté en train de se faire un shoot à la seringue ! Il s’en ira assez rapidement et on va attendre là des lustres que le groupe arrive. Il fait horriblement froid (imaginez l’Allemagne du Nord en Février !).
Avant de pouvoir voir le groupe rentrer dans la salle, je découvre « La bande des lunettes noires » : ce sont des fans (surtout français d’ailleurs) qui sont très proches du groupe et voyagent même en tour bus avec eux et qui passent devant tout le monde dans un mépris le plus total. A leurs yeux, ils sont plus importants que le groupe… pathétique et ça le sera à chacune de nos rencontres, plus ou moins régulières.
Puis vient le groupe.. pas vraiment de souvenir de ce premier contact « backstage ».. quelques signatures je crois mais rien de plus..Ah si une grosse allemande file à Robert un nounours pourri. Il sera sur une enceinte pendant le concert !
Puis un ami de mes belges arrive et là c’est la classe : il nous apprend qu’il n’a pas de billet pour ce soir, que c’est la seule date qu’il peut faire et qu’il a deux billets pour Londres où il ne pourra pas venir ! Voilà donc que mes deux billets en plus rentre dans un deal où tout le monde est gagnant et où surtout je suis assuré d’aller au concert de Londres ! Yeah !!!!!!! Il ne me manque qu’un soir, à Paris, mais c’est sur invitation et on va la tenter à l’incrust en attendant devant la salle. (et ça marchera).
Comment ne pas alors passer une bonne soirée où l’on sait que l’on va se faire une bonne semaine de concerts Cure avec un pays différent chaque soir de concert et que l’on va découvrir en live un nouvel album.
Dans la salle, je me souviens me pencher pour voir la setlist sur la table de mixage ! Je jubile en voyant le dernier rappel !!
J’ai assez peu de souvenir du concert en lui même mais je sais que j’ai kiffé et aimé la configuration de cette petite salle où l’on doit être 800 maxi. J’avais à côté de moi un autre fan en train d’enregistrer. Je crois que l’on a échangé nos coordonnées mais que l’on a jamais rien fait ensemble. De toute façon j’avais mon réseau et j’obtenais assez rapidement les concerts, aidé de plus en plus avec mes propres enregistrements.
Je n’ai pas trop de souvenir du lendemain d’Hamburg chez mon pote mais par contre ce 03 Février 2000 est gravé à vie dans ma mémoire ! Mon premier bon souvenir de cette journée est pour le café au bar à côté de la salle : il y a une ENORME affiche du concert de The Cure en 1982 (concert mythique) et putain que ça fout la pêche !
Mon second souvenir et d’entendre que le marché noir vend des places quasi à 500 € !! Un truc de dingue !
Ensuite, ce sera pour le concert : on se rend assez vite compte que c’est le même set qu’Hamburg mais dans une ambiance de dingue ! Tous mes poils se sont hérissés quand à la fin de A Forest, TOUT le public se met à chanter le refrain de Play for Today : en concert normal on crie le refrain de Seven Nation Army mais en concert de Cure qui se respecte c’est Play For Today ! C’est là que l’on sait que l’on est entre fans (et la configuration en balcon de la salle aide vachement) et que c’est le genre de soirée magique . Souvenir ensuite de Robert qui revient pendant notre chant qui aimerait lancer la chanson mais qui est tenu par un timing serré en pleine promo.
Alors la soirée aurait pu se finir là mais le meilleur est à venir.
En effet, voilà que mes amis belges m’emmènent devant l’Hotel du groupe. C’est simple on doit être 10 grand maximum dont nous qui sommes 5 ou 6. Le temps passe et personne n’arrive. On se fait gentiment virer par le service d’ordre de l’hôtel (5* quand même). On continue à attendre dans la voiture, au chaud, toujours ça de gagné !
C’est au moment où l’on fait une manoeuvre pour se barrer, pensant que ça ne sert à rien, que l’on voit arriver le van. En moins de 2 on saute de la voiture et on rentre dans l’hôtel avec eux.
On doit alors être une quinzaine de fans, entre nous, la bande des lunettes noires et des hongrois trop sympas ! Il y a une petite séance de papotage dédicaces. Le tour manager commande des bières et en distribue. Le rêve ! je fais signer mon manteau spécial concert (que j’ai toujours chez mes parents). Smith refusera de le signer car il le trouve trop beau.
Et voilà que Roger, le pianiste, se place derrière le piano du salon et qu’il tapote pépère des airs, en sirotant sa bière. Tout le monde s’en fout plus ou moins de lui et on continue à parler avec le reste du groupe. Simon partira assez vite après nous avoir dit bonne nuit. Et voilà que Robert s’assoie à côté de Roger face au Piano et commence à chanter en jouant à 4 mains au piano.. juste le rêve !!
Tout le monde prend alors place dans les fauteuils et l’on va avoir quasi 2h de concerts où Robert chante ce qu’on lui demande. Je m’en veux à mort d’avoir posé mon enregistreur dans la voiture.. putain de merde je ne peux pas garder une trace de cette magie.. c’est sans compter les hongrois 😉 La semaine d’après j’ai une copie, incomplète et pas en bonne qualité mais c’est la seule trace audio de ce moment magique. Un ou deux de la bande des lunettes noires prennent des photos : nous les verrons évidemment jamais !
Je garderai en mémoire le tour manager qui tente de faire marcher le bout de boîte à rythme accolé au piano pour suivre les morceaux. Il remplace à ce poste le batteur qui complètement bourré ne lançait que des rythmes à 200 à l’heure alors que fondamentalement Smith chante des trucs doux ! Il ira se couché assez vite le pauvre et c’est tant mieux 😉
Robert fumera un nombre incalculable de Gauloise sans filtre pendant la soirée, allant jusqu’à retourner le cendrier quand il débordera. Une des filles du gang des lunettes noires dormira pendant ce concert improvisé.. ubuesque..
On quittera l’hôtel vers 5h du matin quand le tour manager conseillera quand même à Smith d’aller se coucher !
Le lendemain sera le premier coup de pute d’Alain mon pote belge : il retournera à l’hôtel le matin pour boire un café avec le groupe, le tout sans nous réveiller Christophe et moi… fondamentalement pas grave mais l’esprit y est… Et puis pas grave, on part bientôt pour Paris.
Mes premiers souvenirs sont une longue attente sur le parvis de la Défense.. en tout cas assez long pour voir le groupe monter par petit groupe par l’ascenseur en verre. Quelle drôle d’idée que ce concert promo dans ce lieu tout sauf musical.
Je n’ai pas de billet, la soirée est sur invitation.. et j’en ai pas… oui mais la « règle » veut qu’il suffit d’attendre et qu’à un moment on va nous laisser entrer !!! Et bien ce sera le cas quelques minutes avant le début du show avec la grappe d’une vingtaine de personnes présentes. Juste le temps de me rendre compte que le lieu est tout bétonné et froid comme pas deux et voilà le groupe est sur scène.
Bien que rentré après tous les invités, il n’y a pas grand monde et largement de quoi squatté le premier rang. Le groupe dérangera tout le concert les VIP sur le côté qui ne pensent qu’à papoter et boire du champagne…
Ce sera un concert froid, pas bien vivant.. en un mot pas le concert de l’année.. mais j’y étais et c’était le plus important !
Un concert mémorable pour une raison tout sauf musicale : garé à la ramasse (ou à la parisienne) car un peu en retard, je rentre avec mes potes belges sans trop me poser de question. Bon ok, on a une roue sur un trait rouge ou jaune.. so what c’est l’heure du concert !?
Je me souviendrais toute ma vie de cette sublime salle au son magnifique. Nous sommes sur une petite table en gradin à l’étage, plutôt sur la gauche de la scène et on profite bien. C’est un sacré bordel dans la fosse en dessous et je crois qu’un fan a fait tout le concert de dos à danser.
Nous mangerons un kébab sur l’avenue après le concert.. le Kebab le plus cher de ma vie.. 10£ je crois…
La fin de l’histoire voudra que l’on retrouvera la voiture avec 2 PV, un sabot et un tout petit papier avec un croisement d’indiqué !! La chance voudra que l’on a retrouvé une ami belge vivant à Londres pour le concert ! Et, aidés de sa voiture et d’un plan pour retrouver le croisement, nous voilà à un petit bureau où nous allons payer 200£ à 3h du matin pour retrouver la voiture ! Nous attraperons de justesse le ferry !! J’en rigole mais sur le coup ça a fait mal au cul.. tout ça pour une pauvre ligne mordue ! J’en serais à 200 0000 0000 £ à Marseille si je devais avoir le même traitement 🙂
Première date pour moi du Dream Tour ! Je trépigne comme un malade. Ce mercredi soir c’est soirée mousse plein de gonzesses au Foyer des élèves de l’ENSAM de Cluny mais j’en ai rien à foutre ! Je pars vers 12h pour chez mes parents où je récupère la voiture de maman et pars à Grenoble.
Je rentre dans la salle pendant la première partie que j’aime bien mais n’écoute que d’une oreille : ma priorité est de trouver une bonne place pour profiter du show et surtout bien enregistrer. Je me trouve finalement un coin « handicapé » juste au dessus de la fosse et je m’y installe tranquillement. J’y ferais l’un de mes meilleurs live, d’un de mes concerts favoris.
Car oui, ce soir c’est un sacré beau concert. Si j’ai adoré le set principal et les différents écrans, j’ai tout simplement pleuré au début de Siamese Twins que je ne pensais pas un jour entendre live. Strange Day m’a permis de reprendre un peu mes esprits mais me revoilà tout en larme sur Pornography, un titre culte pour moi et carrément puissant ce soir là !
Le second rappel sera assez efficace et le troisième tout autant. J’ai particulièrement adoré la suite Plainsong / Disintegration, deux des nombreux magnifiques morceaux de l’album Disintegration.
Sorti assez tard de la salle, je vois déjà des voitures en train d’attendre le tour bus pour essayer de le suivre… je me pose la question, attend même un peu avant de partir.. ma tournée ne fait que commencer et il faut rentrer !
J’arriverai d’ailleurs pas à rentrer en une fois et il me faudra au moins 3 pauses dodo. Je rentrerai vers 7h du matin en me faisant engueuler de ne pas avoir prévenu…
LA SUITE PROCHAINEMENT
Nous attendons avec impatience vos commentaires. Cette épicerie musicale c'est avant tout la votre et faut soutenir les commerces de proximités !
Bien Arnaud, pour une chronique publiée le jour de mon anniv' (5 ans pile après notre dernière rencontre hasardeuse à Marseille pour la tournée acoustique d'AATT, ton premier concert d'AATT ça aussi c'est de la valeur !)... ...mais bon, elle est où la suite ;-) ? Joli travail tout ce site, impressionnant ! Bruno, 10 ans sans échange d'enCurés et ça va pas mal non plus...
héhé Tonton, je continue mon récit demain ;) C'est une drôle d'histoire Quant à AATT, pas revu depuis.... que deviens tu ?