« Morcheeba La Femme »
10 juillet 2017

Milky Chance @ Pavillon de Grignan (Istres)

Sweet Blossom Cocoon ...

Conditions de mise en boîte

Les 3 premiers titres, depuis les tribunes.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Second soir de ce beau festival des Nuits d’Istres. Après le Rock intemporel de Roger Hodgson, cette seconde soirée voit pointer le nez de la Pop, du Trip-Hop et même de la Soul, avec un double plateau assez idylique : Morcheeba, qui va fermer le bal, et la pop dansante de Milky Chance qui se présente maintenant pour l’apéritif auditif.

Et si c’est en 2014 que le groupe allemand a explosé, c’est assez récemment que leur son est arrivé jusqu’à mes oreilles… On peut même dire que je suis un quasi néophyte au moment de leur montée sur scène. Mais ce n’est pas du tout le cas des premiers rangs, qui me semblent par contre trop jeunes pour connaître Morcheeba ! La suite me donnera raison, on verra bien une rotation du public entre les deux concerts.

Mais revenons sur nos jeunes allemands ! Indéniablement leur musique est dansante, chantante et même entêtante. Un rythme nous rentre dans les oreilles et le voilà déjà dans notre peau. Efficacité maximale. C’est donc complètement logique d’assister à une exposition de plaisir côté public ! De quoi mettre une ambiance proche de la folie.

Milky Chance saura garder ce cap tout au long de leur court Set. Pas de temps mort. Pas de morceau en deça du précédent non plus. C’est donc une super première partie/tête d’affiche (rayer la mention inutile, selon votre propre préférence 😉 !)

Etiqueté par Ysabel :

Après notre petite escapade dans le Vercors, nous voilà revenus à la maison pour reprendre le fil du Festival des Nuits d’Istres … et par là même retrouver Morcheeba qui ont, eux aussi, suivi la même route que nous. Ce qui n’est pas pour nous déplaire car je vous le dis : jamais Morcheeba ne lasse !!

Mais pour l’heure, c’est à la rencontre de Milky Chance que nous allons. Ce groupe de jeunes allemands qui fait gentiment son buzz. Avec son chanteur, Clémens Rehbein, qui attaque seul la première de sa voix légèrement cassée, avant que ses trois compagnons de jeu ne viennent le rejoindre … Toujours sur ce Down By The River qui annonce la couleur de leur répertoire Rock super énergique et tout aussi entrainant. C’est parti donc. Avec de très beaux jeux de lumière, malgré le jour encore bien présent, assurés par de gros supports circulaires de spots. Et nous voilà simplement emportés par sa voix déchirée, par la force des drums, par ces lumières qui partent dans tous les sens, par l’arrivée de la fumée sur scène … Juste dérangés par ceux qui se baladent, arrivent en retard mais prennent quand même toujours le temps de papoter et de dire bonjours à leurs potes (ceux pour qui la première partie d’un concert c’est de la musique d’ambiance voyez !)

Mais qu’à cela ne tienne. Clémens, lui, reste imperturbablement dans sa bulle. Tombant même sur les genoux, guitare au point, en tout bord de scène. Dégageant une énergie folle qui fait déjà danser la fosse à l’unisson de leur belle Pop-Rock – diffusée à merveille par le toujours aussi bon son de ce Festival qui ne nous déçoit décidément jamais – et qui donne la bougeotte à un Antonio Greger sautillant entre les deux podiums des percussions.

Ils enchainent avec Flashed Junk Mind. Musique qui t’habite. Qui te met le cerveau sur Off et qui te fait ressentir un rythme qui monte inexorablement en toi. Ça nous donne l’irrésistible envie de danser. Et à eux aussi apparemment … avec mention spéciale pour la technique toute particulière de Clémens, qui parvient à se déplacer avec les genoux incroyablement baissés – à mon avis à reprendre dans vos cours de gym mes demoiselles ! – 😉

« Bonjour ! Very nice to be here » Et voilà les percussions de Peripeteia qui montent, lui donnant encore plus de rythme et embarquant, encore une fois, tout le monde dans la danse. Vraiment un très beau Set fait de partage musical et de générosité dans son interprétation. Comme pour ce Cold Blue Rain dont la basse marque le tempo. Avec juste la voix en intro pour lui insuffler un rythme à la fois entraînant et lascif. Avec aussi des pauses silencieuses prenantes … Un très beau morceau quoi, très intense – le public ne s’y trompe pas – et un harmonica rattrapé au filet à papillon !

Ils se racontent un peu : tous à l’école ensemble, mais personne pour parler français s’amusent-ils. Puis, avec Fairytale, leur Pop tourne presque au Jazz, avec une pointe de World Music. C’est encore une fois merveilleusement communicatif. Surtout accompagné par un Clémens qui saute d’un pied sur l’autre, avant de repartir faire son petit tour en flexions. Le roi de la souplesse je vous dit 😉 ! Oui, c’est définitivement une musique riche, n’hésitant à vous associer accordéon et bongo (j’adore !). L’accord parfait pour un Rock pas comme les autres en fait. Fallait juste y penser. Alors merci à Marcus venu apporter pour nous ce petit plus qui fait toute la différence. Et surtout qui fait le bonheur de la petite formation girl power qui occupe le premier rang et qui chante absolument tout à l’unisson. Les dévorant des yeux, tous les trois en rond devant la batterie, dans un superbe halo de lumière.

Loveland est annoncée comme « a love song d’amour ». Mais dans le genre chanson d’amour déchirée voyez. Harmonica pour Antonio et Sebastian Schmitt en seconde voix. Avec une note finale tenue tellement longtemps, que Clémens va venir s’assoir devant la batterie, gardant sa guitare … Laissant ensuite harmonica et drums terminer de manière très intense. Un chouilla Country sur les bords, mais juste ce qu’il faut dans cette belle nuit étoilée.

Petite incursion par leur dernier album – Blossom – avec un Cocoon très attendu semble-t-il et qui nous ré-embarque dans des rythmes super entrainants. Le public au taquet dans les lumières multicolores. Suivi du non moins attendu Stolen Dance qui commence par un très joli face à face guitares, en ombres chinoises. La plus connue de leurs dernières compositions je pense (ou du moins la plus entendue). Alors forcement, là : c’est mega dance floor les amis ! Plus chœur du public sur « … Stoned in paradise, shouldn’t talk about it », bras levés. Long pont musical et encore joli tête à tête Clémens–Antonio sur le final.

Pour la dernière, il semble que ce soit Le Moment pour ceux qui veulent danser (enfin perso je dirais que ça fait longtemps qu’ils ont commencé, mais disons plutôt que soit leur dernière chance de le faire). Clémens et Philipp micro en main. Ce qui nous donne trois chanteurs, mais surtout trois marsupilamis sauteurs qui nous envoient du « Oh you’re my baby ! ». Avec même les roadies qui dansent sur le côté de la scène, c’est vous dire ! Clémens plié en deux au-dessus du public et Antonio mort de rire à l’harmonica. Sans oublier le retour de Markus et de son saxo, plus l’arrivée de je ne sais qui pour prendre place aux percus et remplacer Philipp qui, de son côté, s’éclate en dansant comme un fou – pieds nus – avant de récupérer sa basse … Bref : quelle ambiance mes enfants ! Mais quelle ambiance de malade !! Avec tout de même une petite accalmie pendant un passage au saxo. Ceci étant, de courte durée, au vue de notre Clémens qui reprend la main, littéralement en nage, les cheveux trempés au-dessus de sa guitare. En un mot : un final festif de chez festif … Juste pour le plaisir !

Composition

  1. Down By The River
  2. Ego
  3. Blossom
  4. Flashed Junk Mind
  5. Peripeteia
  6. Cold Blue Rain
  7. Fairytale
  8. Firebird
  9. Sadnecessary
  10. Loveland
  11. Cocoon
  12. Stolen Dance
  13. Sweet Sun

Date Limite de Consommation

Site de Production

Page Officiel : http://www.milkychance.net

Ingrédient

Remerciements