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22 avril 2018

Interview de Joseph Delmas du groupe Minuit

Introduction Jeudi 19 Avril, nous avons un rendez-vous téléphonique avec Joseph Delmas pour aborder avec lui le passé, le présent et le futur du groupe Minuit. Interview Vous avez dit : « Minuit c’est l’heure du rêve, de la fête, c’est là où tout peut arriver… ». Est-ce toujours votre philosophie artistique et votre vison du groupe ? ...

Introduction

Jeudi 19 Avril, nous avons un rendez-vous téléphonique avec Joseph Delmas pour aborder avec lui le passé, le présent et le futur du groupe Minuit.

Interview

Vous avez dit : « Minuit c’est l’heure du rêve, de la fête, c’est là où tout peut arriver… ». Est-ce toujours votre philosophie artistique et votre vison du groupe ?

Oui, c’est souvent ce qu’on répond quand on nous demande pourquoi on s’appelle Minuit. Il est vrai que c’est un nom qui nous colle bien à la peau et nous sommes toujours dans cette lignée là, dans la poésie de ce moment particulier de la nuit. C’est cette heure qui est à cheval entre deux périodes, entre la fin d’une journée et le début d’une autre. Et puis, le rêve pour certains, le temps de la danse pour d’autres. Cela nous correspond toujours. Minuit, c’est aussi l’image contrastée de périodes de temps, le même contraste que celui que l’on retrouve dans notre musique. Et nous avons gardé tout cela, que vous allez retrouver dans notre nouvel album. Avec des morceaux dynamique qui vont se retrouver aux côtés de morceaux plus lents, plus dans le sentiment. Cet effet contrasté, on l’a toujours.

Comment vous-êtes vous rencontrés et comment avez-vous décidé de monter le groupe Minuit ?

Les deux premiers se sont rencontrés très tôt (rires), puisqu’ils sont frère et soeur. Puis j’ai rencontré Raoul à Paris, dans les bars où on jouait de la musique tous les deux, chacun dans son groupe de Rock. On avait même partagé quelques scènes ensemble. Nous sommes rapidement devenus amis. Puis assez vite, pendant une période calme pour nous, on s’est mis à vraiment jouer ensemble, avec l’envie de monter un groupe, quelque chose de nouveau. C’est ainsi que nous avons, avec Clem [Clément Aubert, bassiste du groupe] que Raoul avait rencontré dans le Sud, posé les premières idées et l’ébauche de Minuit. Il nous a ensuite fallu un chanteur ou une chanteuse, parce qu’on ne se sentait par forcément de le faire nous, en tant que chanteur lead. Et c’est là que Raoul a pensé à sa soeur, qui vivait à Bruxelles à ce moment là. On lui a envoyé les morceaux. Elle a fait quelques essais depuis Bruxelles, avec son petit micro, et ça l’a tout de suite fait. Elle a apporté son univers, sa poésie, sa petite touche personnelle. Il y a vraiment eu quelque chose qui s’est créé. Elle est revenue sur Paris très vite et on a commencé à vraiment composer. On fait notre premier concert dans la foulée. Tout a été très rapide. A présent, nous sommes quatre dans le groupe. Plus deux musiciens additionnels, qui assurent la batterie et le clavier en concert.

Est-ce toujours Simone qui écrit les textes et vous trois, les garçons, la musique ? Et dans quel ordre cette collaboration se fait-elle au sein de Minuit ?

Oui, c’est toujours le cas. C’est Simone qui écrit les paroles et nous, on compose. Mais il faut savoir que Simone compose elle aussi un petit peu. Il y a quelques morceaux de l’album qui sont issus d’idées à elle. Après, c’est évidemment un échange. Tout le monde a un droit de regard sur les textes. On en discute et elle nous pose même des questions, pour avoir un retour. Et on fait évidemment pareil avec les compos. C’est vrai qu’on part souvent de la musique, dont elle s’inspire pour écrire les paroles. Mais pour certains morceaux, comme par exemple Vertigo [éponyme de l’album à venir], il nous arrive de composer dans l’autre sens. Simone est arrivée avec une ligne de chant et des paroles, à partir desquelles on a construit toute une mélodie et tout le morceau. On a donc aussi essayé l’inverse. Même si la plupart de temps, c’est bien Simone qui écoute les morceaux, s’en inspire et qui écrit les paroles ensuite.

Quelles sont vos influences musicales à chacun ?

On a chacun nos goûts, avec des univers musicaux qui peuvent être très différents, si on regarde par exemple Clem ou Raoul. Mais on a aussi des références communes, sur lesquelles on se retrouve. Qu’on partage tous. Et même sur certains morceaux, on a pu aborder des références très différentes et qu’on n’aimait pas forcément tous, ce qui ne nous a pas empêché d’en faire de très bons morceaux. On assume chacun nos différences et en même temps, on met en avant ce que nous avons en commun. En un mot pour résumer chacun : Raoul est peut-être plus Rock années 60’s-70’s. Clem a une culture plus Mlack Musique, plus Funck, plus Jazz et R’n’B. Moi, c’est un mélange que j’ai dû mal à définir. Avec Raoul, on s’est plutôt connu avec le Rock. On jouait les mêmes choses et on a appris la guitare de la même manière, avec Jimmy Hendrix, AC/DC… même si perso j’écoute aussi beaucoup de Rap. Et pour Simone aussi c’est très éclectique. Elle peut aussi bien écouter de l’Electro, que de la chanson française, en passant par du Rock, du Rap, du R’n’B. Elle est fan de Beyonce par exemple et elle le revendique !

Au sein du groupe, estimez-vous qu’il y a un ou une leader ?

La démocratie parfaite n’existe jamais complètement. Selon les morceaux ou les situations, un membre ou deux vont naturellement prendre le leadership, parce que les questions abordées vont plus ou moins parler à l’un ou à l’autre. Mais je dirai que parfois, il y a un vrai consensus général. C’est un peu selon les situations. Le tout étant de respecter la parole de chacun. On est un vrai quatuor et, selon les morceaux, il va y avoir un mélange des idées originales, chacun ayant son morceau en fait. Comme Le goût du sel, qui est une chanson que Clem entièrement écrite et qui sera notre probable futur single. Simone a aussi apporté ses morceaux, tout comme Raoul et moi. On va dire que c’est un leadership qui tourne. Et on s’écoute bien les uns les autres, condition sine qua non pour que le groupe fonctionne bien. Je pense que quand un des membres d’un groupe prend trop le leadership sur les autres, celui-ci ne fonctionne plus. C’est un équilibre fragile à trouver, mais qui marche.

Vos prestations sont toujours hyper lookées. Est-ce quelque chose qui vous tient à cœur ? Une sorte de marque de fabrique ?

L’image scénique a toujours été quelque chose d’hyper important pour nous quatre. On avait vraiment envie de ne pas prendre ça à la légère et d’y mettre un peu de notre univers. De construire quelque chose avec ça. Et c’est plutôt Simone, qui est hyper branchée vêtements, qui a apporté ça et a influencé le look du groupe au départ. Et même si aujourd’hui il a un peu changé, on reste très attaché à présenter quelque chose de travaillé. Ne pas arriver juste comme on est dans la vie de tous les jours, mais présenter un spectacle visuel.

2017 a été l’année de votre nomination aux Victoires De La Musique en tant que Révélation Scène : comment et en quoi cela a-t-il changé la vie de Minuit ?

Oui, même si on ne l’a pas gagnée, c’était une très belle opportunité. C’était déjà énorme d’être nominés et de pouvoir jouer aux Victoires de la Musique. Après, c’est surtout une question de timing. Plein de gens nous on découvert, nous en ont parlé, nous ont envoyé des messages… aujourd’hui, la télé reste évidemment un moyen de se faire connaitre qui marche encore bien, surtout via des émissions de grandes audiences comme ça. Après, pour nous, c’est tombé  dans un timing compliqué. Nous terminions notre tournée et nous terminions l’écriture de notre album. On allait tout juste commencer l’enregistrement. On a donc pas forcément bénéficié de toute la portée que ça aurait pu avoir, si nous avions été en pleine tournée par exemple. Mais de toute manière, ce n’est jamais perdu. Ça nous a donné une belle couverture médiatique et ce n’est pas négligeable, quoi qu’il arrive.

Quels sont vos projets immédiats, en plus de la sortie de votre nouvel Album. Une tournée j’imagine ?

Oui, on redémarre tout juste la tournée. On est actuellement en résidence à Reims, où on peaufine les derniers détails techniques pour attaquer cette nouvelle tournée. On sera au Printemps de Bourges à la fin du mois et ce sera notre première grosse date. Et après ça, on devrait en faire d’autres cet été, avant de vraiment commencer la tournée en septembre, avec la sortie de notre album, dont on a pas la date exacte. Mais il va y avoir avant la sortie d’un single, au courant de l’été.

Avez-vous eu un coup de cœur 2018 ou 2017 ?

Sur la tournée précédente, on a rencontré plein de super artistes sur les festivals, mais là pour 2018, je ne pourrais pas trop vous dire. J’ai recroisé récemment Jain, avec laquelle on avait vraiment eu un bon feeling. Le genre de belles rencontres qu’on fait en première partie de festival. Comme La Femme aussi, qui ont été nos parrains pendant les Victoires De La Musique. On est devenus assez potes et on a découvert d’autres artistes comme ça, sur la route. C’est un bon moyen de partager des choses ensemble. Et on espère revivre ce genre d’expérience en 2018.

Des envies de collaborations artistiques, ou même des projets concerts en la matière ?

C’est toujours dans un coin de notre tête. On pense un peu à ça, parce qu’on aime partager. Et ce qui peut naitre de la collaboration de plusieurs artistes, on est déjà un peu dedans avec Minuit, donc on apprécie évidemment. Après, dans notre album, il n’y a pas de featuring à proprement parler. Mais on se laisse la possibilité de pouvoir sortir un morceau prochainement, qui pourrait le faire. On a pas de piste, mais on en a déjà parlé. On aimerait faire ça. Même, pourquoi pas, avec un artiste pas forcément du même style musical que nous. Ça peut être amusant d’aller chercher quelqu’un qui serait d’accord pour collaborer, même si c’est un rappeur ou quelqu’un qui fait de l’Electro … On est pas contre aller à la rencontre d’autres horizons, avec l’aide d’un featuring.

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