Katatonia @ Jas'Rod (Les Pennes Mirabeau)

Troisième concert de la soirée et nouvelle ambiance. Après le Rock plutôt Alternatif d’Agent Fresco, place est faite au Rock plus viscéral et dépressif des suédois de Katatonia.

Dès l’entrée sur scène du quintet, on sent un groupe calibré pour le Live : des guitaristes qui prennent la pose et un bassiste qui envoie du petit bois. Quant à Jonas, le chanteur, il prend tout de suite possession de la scène et son leadership est plus qu’évident, même s’il se cache derrière ses cheveux le bougre !

Ce ressenti de puissance et de maîtrise vous saute à la tête et fait, sans aucun doute, grimper de quelques décibels le déluge sonore. Mais hélas, comme pour les premières parties, le résultat n’est pas à la hauteur de mes espérances, avec une voix qui se retrouve noyée et un son globalement trop lourd, où tout se mélange. Je dois pourtant avouer qu’au bout de trois titres, on se fait à cette drôle de signature acoustique, qui fini par être plus ou moins acceptée par mes oreilles, même si elles se vengeront comme il faut après le concert, en restant, jusqu’au couché, comme protégée par un cocon.

Ce grief passé, je dois avouer que je n’ai pas non plus retrouvé sur scène la complexité et la profondeur des morceaux sur album. Et, probablement pas aidé par ce son, j’ai même fini par presque mélanger les morceaux entre eux et à tout me prendre en pleine tête, sans pouvoir analyser et apprécier chacun d’eux comme ils le méritaient. Quelque part, j’ai eu le sentiment, vers la fin, de revivre mon concert de Dream Theater , durant lequel je me suis senti comme exclu.

Et, pour finir : Jonas planqué plus d’une heure derrière ses cheveux, c’est vraiment too much et ça n’aide pas à casser ce côté hermétique qui émane déjà naturellement de lui.

Alors, pendant que le premier rang n’était que plaisir et large sourire, moi j’attendais (sans jamais l’avoir) le titre qui allait me faire raccrocher les wagons, pour retrouver le Katatonia que j’aime… Je ne l’ai donc pas eu, ou si peu pendant les rappels 🙁

Aller, on va dire que ce n’était pas ma soirée.