« Spitzer The Magnets »
15 février 2013

Hyphen Hyphen @ Cargo de Nuit (Arles)

Le trop peut être l'ennemi du bien ...

Conditions de mise en boîte

Trois premiers morceaux, librement dans la salle !

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Ma première découverte Live ne m’avait pas permis de vraiment avoir un avis définitif sur le groupe. Cette fois, ils sont en tête d’affiche au Cargo de Nuit et on va avoir le temps de les découvrir. Leur énergie débordante est évidente dès les premières secondes : On en prend plein les oreilles et ça groove violent, à la façon des Twin Twin !

Passé cette première vague d’énergie, on en prend une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième, puis une cinquième … Bon j’arrête de compter ! Si un surfeur peut aimer cette multitude de vagues, un amateur de bonne musique va essayer d’entendre ce qui se cache dessous. Dionysos ou NIN utilise la même méthode, avec une vraie richesse sous-jacente. Et je n’ai pas découvert cela chez Hyphen Hyphen, où chaque chanson ressemble à la prochaine et la précédente … Ça me fait penser à un film dans lequel des supporters de foot écoutent un CD et où le leader demande à tout prix la piste 3, qui ressemble à s’en méprendre à la précédente (mais là, c’est un film et c’est de l’humour).

Je classe Hyphen Hyphen dans la mouvance « Je fais danser sans trop chercher à faire de la bonne musique ». Ça ne pourra marcher qu’un temps. L’album devra être plus varié !

Etiqueté par Ysabel :

Après l’excellente première partie assurée par The Magnets, nous avons droit à une entrée très Showbiz de Hyphen Hyphen, avec peintures de guerre et tout et tout … Dans le noir. Lumières rasantes. Batteur torse nu (comme d’hab’ en fait, si j’ai bien compris !) Quand à Santa, elle est fidèle à elle même, tatouages dehors et surtout des paillettes en veux-tu en voilà … Chevelure blonde à la sauvage. Et arrivant en sautant pieds nus sur scène.

Elle commence donc ce set, avec sa voix suraigüe, dont elle joue allègrement en montée et en descente. Une guitare, un clavier, plus le chant … Le moins que l’on puisse dire est qu’elle ne se ménage pas ! Et à eux quatre, ils nous diffusent une sorte de Rock-Ethnique, on va dire, très porté sur les drums, un chouilla quand même trop gueulard pour moi, mais indéniablement bourré d’énergie. Avec de jolies poses, comme lorsqu’elle semble entamer un combat des chefs, tête contre tête avec son guitariste.

«Approchez-vous, on va danser !!» Et oui on danse, mais oui aussi, on reste très exactement dans la même verve, avec cette façon très brutale de chanter, hachée, saccadée même, avec bien peu de nuances. Mais, nonobstant mon avis, dans la salle ça commence à frapper allègrement des pieds, pour se mettre au diapason de la fureur à laquelle nous assistons sur scène.

On va encore donner dans la danse un peu tribale pour la suite. Avec un clavier pourtant très 80’s et les filles qui déploient une énergie plutôt phénoménale, je dois bien le reconnaitre. Un guitariste un peu plus dans l’introversion et une séance de clappe générale … Assez déchaînée la demoiselle, mais on commence à franchement tourner en rond.

Sur Major Tom, elle s’agite toujours autant, mais sur un drum cette fois. Avec quelques moments d’accalmie qui font du bien et qui donne un peu de nuances à l’ensemble, parce que le côté Big Bazard c’est amusant, mais hélas toujours un peu pareil ! Ceci étant, il semble que ce soit ce qui leur plait … Alors hop, tout le monde attrape une baguette et frappe en même temps sur la batterie.

Grace est annoncée comme faite pour danser (tiens, quelle surprise 😉 !!) Alors continuons. Des chorés s’organisent dans la salle. C’est plutôt rigolo. Ils nous la jouent pose dans le noir, balayés par les strombis. Puis ils s’animent un par un, en commençant pas le bassiste. Les deux filles nous offrent un joli face à face … Santa vise et nous shoote de sa guitare.

Le public, toujours aussi excité, monte à présent sur scène pour danser avec eux. Un son tout de même très ciblé 90’s musclé. Festif on va dire … Et je regrette un peu que les tentatives de morceaux plus nuancés soient en grande partie couvertes par le bruit de la salle. Pour compenser, Santa se met a franchement donner de la voix sur Las Vegas, qui va du même coup devenir (avec l’aide des claviers et de la batterie) bien plus intéressant que les hurlements auxquels nous avons eu droit jusqu’ici. Avant de quitter la salle, elle descend danser au milieu du public, puis remonte pour un amusant jeux au clavier, en parfait miroir avec Line.

Pour le rappel, Santa se fait encore une fois fusiller sur place (décidément, ils sont marqués par les jeux de guerre ces petits !), puis Puss, Line et elle prennent tous les trois un micro en main et nous font les chœurs, sur une musique de plus en plus électro. Tout le monde se baisse pour reprendre son élan et se mettre à sauter de plus belle. Mais cette fois c’est un peu mou du genoux quand même … (La fatigue peut-être).

Wild Patterns. Dernier morceau de leur dernier EP (Wild Union sorti le 2 mai dernier) et donc la dernière occasion de danser. Santa nous offre une belle attitude, debout sur son retour. Encore une fois très animale. Toujours beaucoup d’agitation mais, bizarrement, je m’ennuie ferme depuis un moment. C’est, pour moi, beaucoup de n’importe quoi (avec du bon et du moins bon) qui ne donne, au final, pas grand chose. Qu’à cela ne tienne … Pour sauter, ça saute ! Elle tient la note au clavier, pendant que les autres jouent aux marionnettes cassées … Puis ils quittent définitivement la scène sur un fond d’Electro qui continue seul. Pour un groupe se voulant dans la mouvance de Talking Heads ou Phoenix, pour moi il y a encore de la route à faire.

Composition

  1. MVT II
  2. Baby Baby Sweet Sweet
  3. Atlas
  4. Major Tom
  5. Grace
  6. Loris
  7. L’Hymne
  8. Las Vegas
  9. 1er Rappel : We Hide The Sun Shine
  10. Wild Patterns

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Myspace : http://www.myspace.com/hyphenhyphen

Ingrédients

Remerciements