« Elmer Food Beat Volin »
24 mars 2016

Aaron @ Paloma (Nîmes)

Aaron a magnifié notre nuit ...

Conditions de mise en boîte

Les 3 premiers morceaux, dans les crashs. Je ne cache pas ma déception de ne pas avoir pu faire de plans larges.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

S’il y a un groupe que je suis depuis quasiment ses débuts, c’est bien Aaron. C’est ainsi que, tournée après tournée, et ce depuis 2007, j’ai toujours plaisir à voir le groupe Live pour en constater les constantes évolutions ! Car s’il y a bien un groupe francophone qui se réinvente à chaque fois, c’est bien ce superbe duo. C’est simple, aucun concert ne ressemble au précédent et chaque album est l’occasion de découvrir une autre facette, une autre expression artistique de leur talent.

C’est ainsi que We Cut the Night et sa tournée m’apparait comme la continuité du virage Electro, voire Techno du groupe, sans réelle rupture avec le passé, mais sans non plus de pont évident ! En d’autres termes : l’oeuvre d’Aaron est tout à fait cohérente, sans que chaque album soit une pâle copie du dernier. J’avoue, je salue ce réel effort de remise en question sans non plus renier ses racines. C’est pour moi un énorme respect de son travail, ajouté à l’envie de ne jamais rester sur place en exploitant le même filon.

Être Electro en 2015/2016, c’est être pleinement dans l’air du temps. The Dø, Hyphen Hyphen ou encore Lilly Wood and The Prick, pour n’en citer que quelques uns, creusent ce sillon, chacun dans son style, depuis déjà quelques années. Mais la cohérence et l’intelligence du binôme masculin les rends attirants et à part. Vous comprendrez donc mon impatience de les revoir ! Et mon attente a été grandement récompensée. C’est simple : le concert vu ce soir est une prestation sans la moindre fausse note.

Niveau Setlist, c’est un superbe mélange des 3 albums avec, bien entendu, une mise en avant des dernières productions : c’est donc parfait pour les anciens et nouveaux fans, chacun y trouvant son compte. De plus, il y a réorchestration des anciens morceaux, ce qui nous permet de les redécouvrir autrement, presque comme un remix. Personnellement, j’adore ce travail !

Niveau ambiance, Le Paloma a été chaud bouillant du début à la fin. Qu’il est agréable de voir une salle pousser et en demander toujours plus ! Et, en retour, qu’il est stimulant de voir un groupe qui réagit au quart de tour et qui fait tout pour toujours nous captiver et nous faire vibrer !

Enfin, une mention plus que spéciale pour l’ingénieur lumière. S’il ne fut pas possible de mettre en avant son travail sur les photos, à regarder avec du recul c’est juste époustouflant et renversant. L’utilisation de laser et de rayons est souvent casse gueule, mais là : chapeau bas. Tout est super intelligent et hyper réfléchi avec, comme conséquence, une esthétique unique et parfaite !

Aaron confirme une fois encore son rang de groupe à part, qui ne déçoit jamais. Vivement le prochain album et la prochaine tournée, en espérant ne pas devoir attendre encore, si possible, quatre longues années. Mais si c’est nécessaire, alors nous saurons être patients !

Etiqueté par Ysabel :

Au vue des essais qui ont lieu pendant le changement de scène entre Volin et Aaron, il semblerait qu’il y ait de sacrés jeux de lasers en perspective. Et de lumière également ! Il est donc clair que nous allons en prendre plein les mirettes, en plus des oreilles bien sûr. Et je meurs d’envie que cela commence…

Une voix off pour un démarrage tout en douceur. Olivier arborant un chapeau à large bord, qui n’est pas sans me rappeler la silhouette de Yodelice. Et, en deux secondes, voilà que la musique de Magnetic Road nous enveloppe. Sans parler de la voix de Simon et de sa silhouette de marcheur sur place, apparaissant à peine par moment dans ces lumières vibrantes et la fumée. Ses mains dansant autour de son corps … Quel début de concert mes aïeux !

Les effets de lasers sont effectivement à la hauteur de nos attentes. C’est superbe et tout le monde kiffe, tout simplement. Simon, aux anges de l’ambiance qui règne déjà, nous dit « Bonsoir ! » et fait monter la sauce d’un simple geste de la main, parcourant la scène d’un bout à l’autre, déclenchant ainsi des cris sur son passage. Bertrand, passé à la guitare, se baladant allègrement, un pied en l’air. Bref, tout le monde peut ainsi profiter du spectacle, sur cette musique qui se fait de plus en plus Rock, ce qui ne me donne pas du tout le même sentiment qu’à l’écoute de leur dernier album, que j’avais trouvé très beau mais un peu sombre. Là, non : c’est pêchu et Rock à souhait. J’adore.

Sommes-nous prêts à faire du bruit ?! Et comment 😉 Surtout pour ce Blow en mode classique, mais revisité. Encore une fois, une très belle énergie, aussi bien visuelle que musicale. Pas étonnant d’ailleurs, car il est clair que Aaron est un groupe qui a toujours assuré grave en Live. Qui plus est magnifié ce soir par la juste utilisation des lasers, efficace sans jamais être pénible. Et les voir s’éclater comme cela sur scène est juste un bonheur. Complicité entre eux et interactivité avec la salle : tout y est. Oui, une musique peut-être encore plus belle en Live. Des panneaux lumineux qui s’animent, entre noir et plein jour. Simon qui saute au milieu. Les garçons aux chœurs. La musique qui nous entraine … « Ça fait du bien non ?! » nous demande-t-il. Carrément, oui !

Après cela, Rise, dans le même esprit, est bien évidemment visuellement magnifique. Avec ce plafond de laser au dessus de leur et de nos têtes. La voix qui danse elle aussi. « Ça va en haut?! Ça va en bas ?! » Oui : tout le monde est heureux. Et ils nous parlent du Paloma, lieu un peu particulier pour eux, suite à une résidence et un concert qui y ont eu lieu il y a un an. Qui leur a inspiré une chanson sur le rassemblement des différences. « Juste ce qu’il nous faut en ce moment non ?! » Et qu’est-ce qu’ils dégagent encore une fois. C’est impressionnant. Des éclairages à tomber. Jeux d’ombres et de lumières. Tout est réfléchi et abouti. Comme ces petits rayons qui se baladent en géométrie pour O Song, et la voix de Simon comme un souffle…

Changement d’univers avec Arm Your Eyes, dont la Pop-Rock teintée d’Electro nous entraine irrésistiblement … « Un petit moment qu’on ne la pas jouée celle-ci. Ça fait du bien ! Et la prochaine parle de l’amour fou. De ne pas avoir peur de le dire. D’être vivant. D’avoir mal ». Et c’est ainsi qu’on retrouve Simon et Olivier en duo, après le savoureux chahut de tout à l’heure, tout en intimité, pour un parfait moment partagé, légèrement teinté de nostalgie.

Puis c’est « Le souvenir d’un premier rendez-vous qui dure un petit peu quand même … » : U-Turn, toujours en duo. Réinventée elle aussi par le biais de la boîte à rythme très présente. Sorte de métronome qui la martèle. Et ce n’est pourtant pas la première fois que je l’entends. C’est définitivement un très beau concert. Léché sans être ostentatoire ou prétentieux. Chiadé même ! Eux semblant aussi heureux que nous (et ça aussi c’est un plaisir à voir). Mais attention : c’est l’heure du fantasme annonce Simon. Alors, forcément, il y a quelqu’un pour crier « A poil ! » Mais il répond avec humour « Ça, je l’ai déjà fait. Mais explorer la liberté qu’on a en nous, ça c’est intéressant. Sans jugement ». Alors comment procéder à la mesure du degré de liberté du Paloma ? Et bien grâce à nos cris, tout simplement. Alors on commence de gauche à droite, puis tout le monde ensemble. Surtout sur Ludlow L. Et pour crier, on crie ! On l’occupe notre espace de liberté 😉 Tout comme Simon et Olivier. « Vous êtes libérés ?! Vous avez assez hurlé ? Vous voulez danser ?! » Alors profitons de ce dernier partage. De ce We Cut The Night…

Retour pour les rappels avec Blouson Noir et son pouls de basse qui bat fort. Ils nous embarquent à nouveau. Font de nous ce qu’ils veulent. Avec ces rayons bleus qui dardent l’espace. Et Simon qui nous demande de transformer nos téléphones en « étoiles pour tapis sonore. Mais sans abonnement, ça marche. J’aime bien ma blague ! » Effectivement, à plus de 1000, ça peut le faire. Surtout quand nous nous mettons à tous reprendre en chœur « Don’t worry, Life is easy… » Juste ce dont nous avons besoin ce soir, c’est bien ça, et qui se termine à capella, en osmose avec la salle.

Dernier effet d’aquarium … Génial ! Dernière occasion de se remplir les oreilles et de danser. Derniers effets laser magiques aussi. Simon grimpé tout en haut des marches de la plateforme de la batterie de Grégory, pour terminer ce concert absolument parfait. Enfin terminer … Pas tout à fait. Car ils vont nous revenir pour une dernière qui n’était pas sur la Setlist, un peu à la one again. Juste parce qu’ils ont envie de célébrer ces un an de construction de leur nouvel album. Cela mérite bien un petit bonus acoustique non ?! Un vrai de vrai ! Quoi de mieux alors que Mister K, chant et guitare, salle toute allumée. C’est excellent et j’adore. Et je ne suis vraiment, mais alors vraiment pas la seule !!

Composition

  1. Magnetic Road
  2. Onassis
  3. Blow
  4. Seeds Of Gold
  5. Rise
  6. Ride On
  7. O Song
  8. Arm Your Eyes
  9. A Thousand Wars
  10. U-Turn
  11. Invisible Stains
  12. May Be On The Moon
  13. Ludlow L
  14. We Cut The Night
  15. 1er Rappel : Blouson Noir
  16. Shades Of Blue
  17. Little Love
  18. The Leftovers
  19. 2nd Rappel : Mister K

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