« Ghost Louis Bertignac »
24 novembre 2015

Dead Soul @ Radiant-Bellevue (Caluire et Cuire)

Trois Esprits avant les fantômes ...

Conditions de mise en boîte

Librement dans la salle.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Commençons par décrire la musique de ce trio suédois. Et bien, mélangez un tiers de Nine Inch Nails, un tiers de Johnny Cash et un tiers de Nick Cave … Vous obtiendrez ainsi un subtil mélange de Blues et de Folk, avec un sublime arrière goût d’Electro, de Cold-Wave et d’Indus !  Si ce mélange est aussi percutant qu’étonnant, la magie est elle aussi sur scène, quand on voit que ce résultat est obtenu avec uniquement trois personnes.

Pas de basse, pas de batterie : la colonne vertébrale, la pulsation du groupe ne sera qu’électronique. Toute la froideur vient de ses bandes préenregistrées, aussi martial qu’hypnotique.

Du côté des vivants, il y a Anders Landelius qui impose sans mal sa présence, sans trop en faire, dans la pure tradition du bluesman avec ses lunettes noires, son chapeau bien visé sur la tête et surtout cette voix rocailleuse. A sa droite et à sa gauche, deux musiciens, dont Niels Nielsen, qui manient leur guitare ou leur clavier avec une intensité rare, comme pénétrés par leur musique.

Le groupe étant globalement assez immobile et baigné d’assez peu de lumière, le visuel n’est par contre pas vraiment flatteur. L’apport d’un écran pour quelques illustrations n’aurait pas été un mal. C’est probablement pourquoi le public réagi d’abord assez mollement, comme peu intéressé. Puis, les oreilles finissent pas convaincre le corps et  c’est alors que des applaudissements et des cris surgissent ici et là, pendant que la salle finit de se remplir.

Musicalement, c’était vraiment passionnant. Une très bonne entrée en matière avant Ghost !

Etiqueté par Ysabel :

Ce soir est tout d’abord pour moi l’occasion de découvrir la très belle salle du Radiant, à Caluire-et-Cuire, au nord de Lyon. Mais c’est surtout la chance d’enfin entendre Live Ghost, qui se fait trop rare par chez nous, mis à part quelques Festivals … Donc pas grave s’il faut aller jusqu’à eux, ce ne sont pas les kilomètres qui vont nous faire peur !

En fond de scène, on devine déjà le décor qui ressemble à un grand vitrail et qui rappelle la couverture du dernier album du groupe Métal-Rock suédois. Par contre, n’en déplaise à ceux qui pourraient le limiter à cela, je m’amuse de constater que le public Ghostien ne donne finalement pas plus dans le satanique que ça … Comme quoi il ne faut jamais enfermer les choses dans des boîtes trop étroites 😉

Mais intéressons-nous pour commencer à la première partie de soirée, qui va être assurée par le trio de Dead Soul. Démarrage à l’heure pile et dans le noir complet. Avec juste des claviers bordés de lumières rouges et une drôle de musique douce qui monte dans la fumée. Deux guitares blanches. Un chanteur chapeauté à lunettes noires. Et une ligne de basse déjà hyper puissante. Tous les trois se tenant dans un mouchoir de poche, au centre, en devant de scène, pour un premier morceau Rock comme je les aime.

Un jeu tout en chevelure côté droit. Du beau gosse côté gauche. Et du crooner pur et dur au centre … Voilà ce que nous propose ces autres talentueux suédois (oui, ce soir est une soirée 100% nordique). Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils aiment cabotiner le plus près possible du public, toujours pour le plus grand plaisir des premiers rangs (ah oui, je ne vous ai pas dit, mais je suis accrochée aux crashs pour attendre la bénédiction papale à suivre !)

C’est la première fois qu’ils jouent en France et semble en être ravis … Enchainement sur Home By The Sea, qui nous propose un univers un peu plus Electro que Rock. Plutôt doux aussi. Et même planant je dirais. Il semblerait d’ailleurs qu’ils aient plus d’une corde à leur arc, puisqu’après cette petite pause soft, c’est dans un monde de cow-boy qu’ils nous entrainent, auquel s’ajoute une grosse ligne de basse des machines qui nous fait carrément vibrer les pieds. Mélange détonnant sur lequel ils chantent à présent à trois voix (et j’ai même droit au chanteur rien que pour moi, à moins d’un mètre de mon petit nez !)

Le Set continu avec son lot de surprises, en faisant cette fois une petite incursion vers de la Soul à l’américaine (en référence à leur nom sans doute 😉 ), entrainant avec elle le public dans une clappe qui va rythmer de la plus belle des manières le lent et envoutant Lost My Will. Belle découverte vraiment que leur univers musical au travers de cette Setlist bien agencée. La fin nous assurant un dernier partage musclé comme il faut. Définitivement une sacrée voix que celle d’Anders Landelius, avec un timbre chaud et grave (mais pas trop). Avec également un fort joli coffre … Bref, une belle première partie et une découverte que je ne regrette pas, avec pause finale de la plus grande classe, sur les quelques marches qui occupent le centre de la scène, dans le tonnerre et les éclairs.

Composition

  1. They Will Pay
  2. The Fool
  3. Home By The Sea
  4. Do Your Job
  5. Lost My Will
  6. Burn Forever
  7. Inbetween

Site de Production

Date Limite de Consommation

Ingrédient

Remerciements