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20 novembre 2013

Kollektif ak 47 @ Cargo de Nuit (Arles)

Kollektif AK 47 ... Mais Trust toujours !

Conditions de mise en boîte

Librement dans la salle. La fosse étant plutôt compacte, je suis resté à l’étage où la foule était plus éparse et les angles plus variés.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Aller à un concert de Kollektif AK 47, c’est rencontrer un mythe du rock français des années 80. Car derrière ce terme assez guerrier, se trouve tout simplement Trust. Pour autant, je n’y vais pas par nostalgie, mais plus par curiosité et avec le feeling que la soirée sera bonne.

Une fois dans la salle, premier constat : Ça sent le cuir, la bière et la barbe … Pas de doute, tous les fans de Rock de Camargue sont là ce soir. Audience un peu âgé, mais pas seulement : On peut voir pas mal de jeunes qui ont envie de se laver les oreilles à grands coup de riffs et du chant de Bernie.

Dès l’arrivée du groupe sur scène et les premières notes, on peut être sûr que l’on va recevoir ce que l’on est venu chercher. Le Rock est là et restera présent pendant plus de 1h30. Un Rock décomplexé, un Rock zen et parfois un Rock un peu délire, mais un rock quand même !

Les revendications sont toujours là et sont parfaitement exprimées. Ce n’est jamais trop ce que je préfère, mais tout comme No one is Innocent, ça passe très bien car ce n’est absolument pas moralisateur.

En résumé, je suis sorti du Cargo avec la banane !

Etiqueté par Ysabel :

Le Kollektif AK 47 c’est du Trust, sans être tout à fait du Trust, mais qui fleure bon le Trust tout de même !! Et, quand j’arrive, le Cargot de Nuit est déjà bien plein pour les recevoir (ce qui fait carrément plaisir !) Le rat qui surplombe la scène dans sa petite niche est toujours à son poste, pour veiller sur le pont du navire. Aussi bien côté Bar que côté Salle et mercredi soir ou pas … Y’a du monde ce soir sur Arles pour voir les enfants terribles de Bernie Bonvoisin, alors que (pour être honnête), je n’aurais pas été capable de dire que Trust tournait encore (même si on va dire que ce n’est que 80% du groupe d’origine et de la Setlist … Ce qui n’est déjà pas si mal !!)

Nous sommes donc partis pour une soirée Antisocial (ça va faire plaisir à un pingouin de ma connaissance ça !), avec un mec qui se balade au milieu de la salle revêtu d’un tee-shirt digne de la boutique Cyberdog de Camden (équipé d’une jauge bleue de volume, qui oscille avec la musique … Méga classe !)

L’heure avançant, on assiste à un gros mouvement de foule entrant, avec une moyenne d’âge un peu plus élevée de d’habitude … Ce qui va peut-être nous valoir un démarrage un peu mois tardif qu’à l’accoutumé. Une fille s’installe à la console des lumières (c’est cool … ça change !) Le noir se fait. Ils montent tous les cinq sur scène et Bernie nous lance un «Bonsoir !», suivi d’une recommandation sur l’utilisation des portables, parce que si on nique le son et ben ça va pas aller et Manu (à la table) ne va pas être content !

Le look de Bernie Bonvoisin est plus qu’improbable 😉 ! Avec son pantalon baggy kaki, d’énormes baskets ouvertes, son sweet sans forme, ses lunettes de soleil et son chapeau Chasse & Pêche … Il faut oser le mélange !! Mais dès son arrivée, il nous met la pression : ils ont été énormes à Marseille hier (il y a même des présents qui y étaient et qui confirment !) La question est donc de savoir si nous allons être capables de faire mieux ce soir !! Voyons cela … Une chose est sûre, dès les premières notes, c’est que les bouchons d’oreilles vont être de sortie et qu’il ne va pas être évident de comprendre les paroles … Mais ça va être du très bon gros son !

Du balcon où je suis perchée, je peux voir à quel point le public est compact, mais aussi … Gaulé pour la petite antisèche le Bernie ! Et pour ce qui est du spectacle sur scène, nous avons droit (dans le désordre) à : un batteur tout sourire au taquet, un bassiste tout le temps mort de rire, un grand black à la guitare totalement impassible et un un second guitariste au look très rockeur survival … Sans oublier notre chanteur à la dégaine complètement atypique ! Voilà notre décor planté. Avec bien sûr aussi et surtout un public littéralement au taquet.

A chaque fois, entre riffs et cymbales, on peut dire que ça envoie le bouzin et les fins de morceaux sont redoutables. Le pied de micro dégage régulièrement. Le public répond par des «Ouai !» à la basse et il y en a même au milieu de la salle qui sont à 200%, sautant le poing levé et se la jouant rebelle en guelant «Rock n’Roll !» aux inter-morceaux.

Bernie nous présente «Eléonore La Bombe Atomique» (une méga fan semble-t-il) et nous propose du «Pas vu et quasi pas joué» avec Mongolo’s World (parce qu’il faut reconnaitre que la quasi totalité du Set sera du Trust, mais je ne m’en plains pas !). Sa voix est toujours un peu poussée, mais comme on l’attend en fait. Sur scène, même si l’activité n’est pas énorme et aussi surprenant soit-il avec son drôle de couvre chef, sa présence est méga charismatique et il est au top à faire son gros dur. Tout cela dans une ambiance très détendue et bon enfant, avec tout ce petit monde qui papote et se marre pendant les pauses.

Bernie se retrouve souvent dos à nous, pour «commander» à la batterie. C’est marrant cette manière qu’il a de chanter avec sa voix enrouée et rauque, à la fois dans le franchement Rock, mais avec presque une pointe de Rap par moment. Le public monte en puissance sur son interprétation très personnelle de Fais Où On Te Dis De Faire, qui sera également hautement participative, avec lui qui s’accroche arc bouté sur son micro (bon, en crachant sur scène au passage … Pourquoi pas ?!). Ses doigts miment la guitare et tout son être est comme habité. Quant au numéro de haute voltige auquel nous avons droit à la batterie : Je comprends mieux la présence de gants de vélo aux mains de Farid Medjane pour protéger ses petit doigts de fée !

«On va redescendre un peu …» Un Blues, avec des solos alternés des deux guitares aux sons très métalliques, comme se répondant l’une l’autre. Et quand Bernie part sur Tout Cela, putain sans déconner, il a presque la voix de Johnny (mais en bien mieux !) Alors, je confirme : Non le Rock français n’est pas mort, surtout quand on l’entend marteler «Personne ici ne l’a voulu » … Très impressionnant le mec ! Il boxe dans le vide, titube, puis rattrape le micro, frappe une cymbale à main nue et se poste devant chaque instrument en le mimant, attise les réactions du public : Une gentille bête de scène le garçon ! Et faut pas le chercher le Bernie : «Pousse pas le truc devant toi, sinon tu m’emmerde et on va tous se mettre sur toi !» Quant au faux Pogo à quatre qui s’en suit, il est juste à mourir de rire 😉

Bidouillage de micro au Chatterton. Il remarque quelque chose de religieux dans cette assistance. Ce n’est pas faux. Et quand j’écoute ce Chacun Sa Haine, je me rend compte à quel point ça me branche beaucoup plus qu’un The Hyènes (par exemple). Puis il demande une pièce pour tirer à pile ou face celui qui va donner le départ de Certitude… Solitude… et c’est lui qui va le faire, posant son pied de micro devant le bassiste en rigolant «Ça va, je te gêne pas ?!»

«Un nouvel album Bernie !» crie un fan. «Mais c’est en cours mon garçon …» répond-il. Belle promesse juste avant que de commencer Promesse Osée. Les texte signés Trust sont engagés, mais pas donneurs de leçons. Rebelle ce qu’il faut et, somme toute, bien plus clairvoyants que moralisateurs. Et au public qui le branche, il répond : «Non mais on va commencer là. On se chauffait !» Puis balance son Dieu Est Dans Vos Bouches, un «Bonsoir» et se casse cash. Mais le retour est rapide et, en fait, le public fait sa vrai clappe de rappel après qu’ils soient tous revenus sur scène. Bernie vient se coller juste devant les guitares, comme un spectateur attentif et privilégié de leur démonstration.

Des réclamations montent du public … «Connaissez-vous Saumur !» – «On fait plus ça ! Ils connaissent pas. On va pas la faire à capella ! … Je voulais la faire, mais ils veulent pas !» Après une petite huée amicale, on reprend le fil de la Setlist qui était prévue.

«Bon ben ça y est, on est au bout !» annonce-il juste avant la dernière (et quelle dernière !) … Gagné : Antisocial bien sûr ! Il arrête la musique qui part en couille, le pouce baissé : «Ça c’est votre moment sans déconner, alors si vous le prenez pas, franchement» Et puis il nous met gentiment la pression : «Marseille, ils nous ont collé là hier soir, sérieux !» Il demande deux personnes pour monter, mais attention : Pour chanter et faire un truc béton. Il tente même de faire redescendre une meuf : «Pour danser, tu vas là-bas. M’embrouillez pas !» Alors pour tout le monde, on recommence et on soutient comme il faut. Et je dois avouer que pour notre premier chanteur d’un soir (celui de gauche), l’essai est transformé. Parole, justesse, rythme, tout y est ! Il y aura un peu moins de voix pour le second, mais nickel aussi pour ce qui est des paroles. Le troisième couplet sera, lui, pour Bernie tout seul (et la follasse danseuse de tout à l’heure, qui n’a pas voulu descendre et qui fait la cruche derrière … à mourir de rire !) Les poings se lèvent dans le public. Deux petits chanceux reçoivent une baguette en prime et il nous quitte après un «Merci à vous amis. Merci à vous et bonsoir …»

Composition

  1. Comme Un Damné (Trust)
  2. Au Nom De La Race (Trust)
  3. Mongolo’s World
  4. Fais Où On Te Dis De Faire (Trust)
  5. Préfabriqué (Trust)
  6. Tout Cela
  7. Chacun Sa Haine (Trust)
  8. Le Temps Efface Tout (Trust)
  9. La Mort Rode (Trust)
  10. Certitude… Solitude… (Trust)
  11. Promesse Osée (Trust)
  12. Chaude Est La Foule (Trust)
  13. Dieu Est Dans Vos Bouches
  14. 1er Rappel : Surveille Ton Look (Trust)
  15. On Lèche, On Lâche, On Lynche (Trust)
  16. Antisocial (Trust)

Date Limite de Consommation

Site de Production

Page Facebook : https://www.facebook.com/KollektifAK47

Ingrédients

Remerciements