« Les Robertes Mina Tindle »
15 mars 2012

Elektrolux @ Espace Julien (Marseille)

Le rock marseillais dans son état le plus pur et dur !

Conditions de mise en boîte

Librement. Lumières franchement pas simples : il y en avait déjà assez peu et trop souvent rouges ou bleues … Mais faut faire avec !

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Adulé par nos amis Concertandcodien, c’est donc avec plein d’intérêt que je suis venu découvrir ce groupe marseillais qui écume les petites salles depuis des années, armé de quelques EP et d’un album sorti récemment.

C’est un bon groupe, qui produit un rock bien sale comme on l’aime : Les morceaux ne durent pas plus de 3 min, ça embraye illico presto sans intro à la mord moi le noeud et c’est efficace.

C’est un chouette moment et ça joue vachement bien !

Etiqueté par Ysabel :

C’est une première pour moi ce soir que d’assister à un concert au Café Julien, qui n’était jusqu’à présent que le Bar de l’Espace Julien à mes yeux. On s’installe donc et assez rapidement trois garçons au look minimaliste un peu teinté années 70 prennent place sur la petite scène du centre de la salle. Dès les premiers accords, la couleur est annoncée : ce sera du bon gros son bien rock !!

Cédric attaque avec une voix grave d’outre tombe, qui fait penser aux timbres bien hardos (assez rigolo d’ailleurs ce contraste avec une allure plutôt sobre et discrète). D’aucun m’avait parlé d’un insoutenable climat sexuel auquel je devais être soumise ce soir … Bon, faut pas pousser non plus, je vais réussir sans trop lutter à contenir ma libido (Moi je préfère largement le guitariste de Phoebe Killdeer … Enfin les goûts et les couleurs !!) Mais il faut reconnaître que la voix est chaude et que la musique envoie les pieds. En plus, ils ne se lassent pas de brancher le public avec des trucs du genre «Ah !! Ils sont encore là !» ou bien «Bon un truc un peu plus dansant, mais vous avez pas encore assez picolé !!»

Mais en guise de plus dansant, on a droit à du encore plus lourd. A eux trois, ils en dégagent de l’énergie et leur rythme infernal gagne le public, lui communiquant l’envie de bouger qui va avec. Ils continuent aussi à jouer à fond sur le côté décalé, lançant leurs vannes avec l’air le plus sérieux du monde (très pince-sans-rire), du genre «Bonsoir la Machine à Coudre … A non ! Merde !! … On a tellement l’habitude !!» Ceci étant, on retrouve ici aussi la même proximité avec les artistes, de part cet espace restreint et une scène quasi à hauteur du sol.

Les titres et surtout les thèmes abordés sont aussi extravagants que leur répertoire. On a, par exemple, Drummer’s Sideburns : Chanson dédiée aux rouflaquettes du batteur qui, je confirme, valent le détour !! Il est d’ailleurs tout mimi assis devant sa batterie, avec la petite lampe de chevet à franges de Mamie au-dessus de lui 😉 Un peu une tronche à la Lennon dans ses années Bab et d’une zenitude qui semble à toute épreuve.

Le set continu ainsi sur sa lancée, hyper musclé, magnifié par cette voix rauque et profonde. Et plus ça va, plus le rythme devient épique. Certains riffs de guitare flirtent avec du folk genre cow-boy de western. Joli décalage avec le timbre hard corps de Cédric. «Ça va, c’est pas trop chiant ?!!» lance Manu à une fille du premier rang. Ils sont comme à la maison et le public aussi en fait. Il faut reconnaître que le côté Bar amène certains à tchatcher pas mal.

Quand ça gueule : «Putain, c’est mou !!», ils sont juste morts de rire. Mais rien ne les perturbe, ni ne les détourne de cette musique qui les habite et les possède. Eric est proche de la transe.Les vibrations gagnent de plus en plus le public et même lorsqu’on pense avoir atteint les fonds les plus insondables de la voix du chanteur, il parvient quand même à vous étonner encore.

Petit moment de poésie déglinguée quand la boîte à musique de Slipping Beauty déraille. Et puis, la machine infernale repart de plus belle et elle ne semble pas prête à s’arrêter de sitôt. Alors, lorsque quelqu’un crie «Les Robertes ??!!» Ils répondent  «Ça arrive … 2 minutes ! On a pas encore fini !!

Pourtant, cet univers terriblement rock semble ralentir son train d’enfer pour Omar Killed Me, musicalement assez différent, avec des moments quasi parlés et la voix grave de Cédric qui vibre terriblement. C’est une rupture permanente des rythmes, jouant sur des dissonances jubilatoires. Puis, c’est le dernier morceau annoncé, qui renoue avec le reste du set : rapide, rock, efficace. Permettant au chanteur de jouer avec sa voix jusqu’à la dernière note.

Mais après avoir quitté la scène (assez brusquement d’ailleurs, mais ces Messieurs ne font pas dans la dentelle !), ils cèdent sans trop se faire prier à la Vox Populi. Et comme ça allait plutôt vite jusqu’ici, quel objectif peut-on leur donner pour terminer en beauté ? Aucune crainte à avoir. Ils relèvent le défi et ne vont pas lâcher l’affaire. Jusqu’à la dernière, on se demande si les instruments vont tenir le coup. «Aller, encore une et on part !» Alors, je ne sais pas si c’est le temps qui leur manque ou s’ils sont irrésistiblement happés par l’envie de se jeter une petite bière, mais on a carrément les fesses qui décollent des sièges (enfin pour ceux qui comme moi sont assis !) … Et cet incroyable batteur qui ne bouge même pas d’un pouce 😉 !! On s’accroche. Et en pleine relance, ils nous balancent «Bonsoir» et se barrent. Ça c’est une fin de set qui assure !!

Composition

  1. 40 Watt Bulb
  2. Capitalist Ghost
  3. Nova Express
  4. Drummer’s Sideburns
  5. Mighty Mighty Man
  6. You-Doo Voodoo
  7. Sexy Fridge
  8. Nowhere
  9. Burning Bridges
  10. The Death Of R’n’R
  11. Slipping Beauty
  12. Stare
  13. Lobsters
  14. Steamheat
  15. Omar Killed Me
  16. Elektrolux
  17. 1er Rappel : Summer Song
  18. Hamburger Boys
  19. C# Girl

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site officiel : http://elektrolux.free.fr/

Ingrédients

Remerciements