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08 novembre 2013

Mama Mia! @ Dôme (Marseille)

ABBA Mia !

Conditions de mise en boîte

Deux premiers morceaux, puis les rappels. Accès simplement à la table de mixage, je pense pour ne pas déranger le public.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Si, sur le principe, je ne suis pas un énorme fan des ABBA, ça reste de la bonne musique du genre, que tout le monde se doit de connaître par coeur.

Je suis donc parti assez heureux et confiant … Grosse déception dès que j’ai compris que les paroles seraient en français. Plus c*n que ce choix, ça n’existe pas : Ça me gâchera tous les morceaux, soit 70% du spectacle.

Et pour les 30% restant, c’est hélas assez creux : Peu de décor, peu de moments rigolos et pas de grandes prouesses vocales …

Le seul fait hilarant et captivant de la soirée fut ….. Le percussionniste ! … Complètement dans son monde et c’était jouissif à regarder. Il a sauvé ma soirée !

Etiqueté par Ysabel :

Et bien Oui ! Après Mozart l’Opéra Rock et Cabaret, nous décidons de retourner sur le front de la comédie musicale, pour Mamma Mia! cette fois. Et ce, toujours au Dôme (sans doute le seul endroit à Marseille fait pour accueillir ce type de show), mais pour un spectacle qui, pour moi, sera cette fois bien plus inégal que les deux précédents.

Ceci étant, une chose est sûre : Le public lui est bel et bien au rendez-vous, et surtout très heureux d’être là ce soir. J’ai même deux mini-fans trop mignonnes et qui répètent une dernière fois leurs chansons préférées juste devant moi (sans oublier les perruquées fluo et tee-shirts en strass qui passent dans les allées). Quant à l’accueil, il est juste parfait : Carré Or, petit programme qui le fait bien et pièce de monnaie collector … Le Top !

Un grand rideau bleu océan se dresse devant nous, comme pour nous donner un avant goût de Méditerranée, puisque l’intrigue de la soirée va se dérouler sur une île grecque. Et le Dôme a été un peu rapetissé à l’aide de rideaux noirs, pour une ambiance un peu plus théâtre (même si on est loin des fastes de Broadway) Mais nous, on a droit à un véritable orchestre Live (alors qu’à New-York, et ben il n’y en a même pas … Et Toc !) Et même, en prime, une petite cellule en plexi rien que pour le percussionniste, qui va d’ailleurs littéralement s’éclater tout au long du show dans sa petite cahute transparente (un spectacle à lui tout seul !!)

On entend crier backstage et commence une clappe dans la salle pour la troupe qui se motive en coulisses … Ambiance bon enfant pour ce vendredi soir au public très familial, avec beaucoup d’enfants … Les musiciens prennent place, le chef d’orchestre Christophe Fossemalle également et on termine cette entrée en matière par le petit message officiel de rigueur (sur l’utilisation des portables et appareils photos), mais qui se finit par une amusante petite pirouette : «Attention également au lycra, pattes d’éph et semelles compensées !» sur fond de medley, pour nous mettre en oreilles et en appétit.

Le rideau se lève sur une femme seule devant une maison toute blanche et un couché de lune. Jeu de scène tout de suite hyper kitch tout de même (amplifié en plus par l’effet sonore «vintage» des micros), mais rigolo, avec cependant un drôle de mélange franglais au niveau des chansons qui, selon moi, gagneraient à rester dans leur version originale. Mais ce qui compte, c’est que le principal est fait, à savoir la mise en place de l’histoire : une mère et trois pères potentiels pour une fille et un mariage (ou plus si affinités 😉 !!)

J’aime bien les changements de décors en live, réalisés par de grands costauds figurants. Par contre, le côté minimaliste des dits décors fait un peu cheap à mon goût. Et c’est le grands défilé des personnages principaux qui commence … Après les cop’s de la fille, ce sont celles de la mère (qui, au passage, ne peut en aucun cas être la mère de sa fille dans la vrai vie, niveau âge. Et ça se voit beaucoup ! Je suis même étonnée qu’on ne puisse pas trouver deux chanteuses crédibles pour jouer ça dans le vivier d’artistes qui rêvent de percer dans ce métier), pour terminer avec le futur marié et ses potes … Bref, on a bien compris que tout ce petit monde fonctionne exclusivement par trio !

On rajoute à cette petite sauce les figurants chanteurs/danseurs du village grecque, avec un Money,Money,Money qui, en français, donne un rendu définitivement hyper space (quelle drôle d’idée ces traductions tout de même) et une fort jolie voix pour la maman, même si certaines envolées sont un peu juste niveau son et vibrations. La choré, elle, n’est pas révolutionnaire, mais sympa, fraîche et rigolote. Puis c’est l’arrivée des «Papas», avec Paul l’aventurier beau gosse poivre et sel, Henri l’intello à lunettes et puis Sam, le plus sage, celui qui a fait les plans de l’auberge grecque dans laquelle se déroule l’intrigue. Tout cela est cousu de fils blancs et mériterait un peu plus de second degré … Je m’attendais vraiment à quelque chose de plus drôle et de plus décalé, cette partie théâtrale étant un peu longuette tout de même (bien que nécessaire à la mise en place du pitch, j’imagine). Et lancement du tant attendu Mamma Mia!, au moment de la découverte de ces messieurs, invités de la future mariée, par la maman de celle-ci, mais devant une salle assez peu réactive je trouve … Et au passage (parce que ça me fait rire), deux filles de la Sécu qui filment, alors qu’on nous a fait la leçon il y a 1/4 d’heure 😉 !!

En fait, la seule qui me fasse vraiment marrer, c’est définitivement le personnage de Tanya, la copine foldingue et limite nympho de la mère, qui passe son temps à faire des sous entendus salasses du genre : «Faut souffler, pas sucer» au gonflage des matelas pneumatiques pour elle et sa copine ! On enchaine alors sur Chiquitita, qui n’a droit encore une fois qu’à une timide petite clappe qui ne va même pas tenir la distance, malgré notre grande follasse blonde qui est encore une fois excellente (avec un numéro digne d’une Joanna Lumley, dans Absolutly Fabulous).

«Tout ça, c’est très grecque !» (voilà de la réplique !) et notre Tanya qui met à nouveau le feu, en chantant avec son séchoir à cheveux en guise de micro, perchée sur son Vanity … Premier tableau vraiment amusant et festif, comme ce que je m’attendais à trouver plus ce soir en fait. Et d’ailleurs le seul qui va vraiment déclencher une réaction du public, qui semble donc du même avis que moi. On reste sur une choré assez festive avec palmes (oui, oui!) des potes du fiancé, qui s’avère lui par contre assez juste niveau chant. En tout cas, complètement éclipsé par sa future épouse, qui s’en va de ce pas fêter son enterrement de vie de jeune fille avec une super soirée disco-paillettes «Pattes d’éph et pattes d’oies» du plus bel effet, avec les «anciennes» qui font une entrée fracassante toutes de blanc vêtues, pour nous interpréter le mythique Super Trouper.

Après un entracte émaillé d’un Medley d’ABBA (pour rester dans l’ambiance), la reprise est plutôt tonitruante avec Voulez-Vous et ses bulles de lumières multicolores. Encore un tableau rigolo et original, avec caleçons à fleurs, gilets de sauvetage, bonnets de bain, masques et tubas … Joliment en contraste avec les Papas en grandes tenues (et c’est un peu ce qui m’a manqué durant la première partie).

On enchaine sur le sympathique duo de S.O.S. et les filles annoncent : «3 heures avant l’heure H : Ravalement !», avec un véritable numéro de Miss Tanya qui s’en suit et qui montre bien que c’est finalement elle la vrai star de la fête … Mais encore une fois, un peu trop de blabla et tout plein de guimauve pour la préparation de la mariée (mais pas de la guimauve rigolote, hélas !). Sans oublier le joli morceau de bravoure de maman Donna sur La Loi Du Plus Fort, qui montre bien que la voix de Sophie Delmas fait vraiment la différence. Par contre, c’est bien la déclaration d’amour de la foldingue de Rosie à son écrivain qui sera la plus festive, voir même très Hot (les âmes sensibles pouvant se rassurer, puisque l’arrivée des invités nous évitera le pire !) … Quand à la conclusion de ce mariage qui capote, elle se fera dans la plus grande poésie, avec cette maxime toute en bon sens et emplie de glamour : «Ça c’est comme le bus … On l’attend pendant 20 ans et y’en a 3 qui se pointent !»

Bref, les amoureux décident donc de partir pour une nouvelle vie sans passer par la case mariage, sous les applaudissements de la salle, avec vraiment (trop) une voix de princesse de Walt Disney pour notre héroïne Sophie et sa maman qui nous sort un «Yes !!» lui très drôle (toute contente d’avoir réussi à mettre le grappin sur son architecte d’amour) … Donc tout est bien qui finit bien !

Le salut sera joliment orchestré, comme il se doit, avec les musiciens qui ne seront pas oubliés (pas même notre percussionniste dans son bocal en verre) et un public enfin debout devant ces jolis tableaux de danse. Ce sera, dans l’ordre, Mamma Mia! bis, le retour de nos Dancing Queen (hélas un peu gueulard) et un sympathique échange avec le Dôme : «Ça va Marseille ?!? On est très heureux de commencer avec vous Marseille … Vous en voulez encore Marseille ??» Et c’est reparti pour un Waterloo avec tout le monde, même les garçons, en grande tenues de gala (et ça, ça vaut vraiment le détour !) … Dernier salut en forme de danse pour nos 6 ABBA, rien que pour nous et plein de bisous en prime !!

Bilan de cette soirée : Une musique kitch mais top (et puis c’est ça qu’on est venu chercher après tout), avec un gros bémol tout de même pour les paroles traduites en français (je ne m’y suis définitivement pas faite), des copines très drôles et une très belle voix pour Donna, mais des rôles masculins un gros cran en dessous niveau chant … Et surtout un gros manque de fantaisie au global. Mais qu’à cela ne tienne, le retour en voiture se fera dans l’esprit de la soirée, avec un RFM Night Fever qui nous tiendra éveillé jusqu’au bout de la route !

Composition

  1. Acte I : Prologue
  2. Honey, Honey
  3. Money, Money, Money
  4. Merci Pour La Musique (Thank You For The Music)
  5. Mamma Mia!
  6. Chiquitita
  7. Dancing Queen
  8. Laisse-moi L’amour Aussi (Lay All Your Love On Me)
  9. Comme Une Attaque (Under Attack)
  10. Un Homme Après Minuit (Gimme! Gimme! Gimme!)
  11. Dis-moi A Quoi Tu Joues (The Name Of The Game)
  12. Super Trouper
  13. Acte II : Entracte (Medley)
  14. Voulez-Vous
  15. L’un De Nous (One Of Us)
  16. S.O.S.
  17. Si Maman Permet (Does Your Mother Know)
  18. Qui Je Suis, Qui Sommes-nous (Knowing Me, Knowing You)
  19. Tout Un Eté (Our Last Summer)
  20. Le Temps Me Glisse Entre Les Doigts (Slipping Through My Fingers)
  21. La Loi Du Plus Fort (The Winner Takes It All)
  22. Viens Tenter Ta Chance (Take A Chance On Me)
  23. Dis Oui, Dis Oui, Dis Oui, Dis Oui, Dis Oui (I Do, I Do, I Do, I Do, I Do)
  24. Je Garde Un Rêve (I Have A Dream)
  25. Le Final : Mamma Mia!
  26. Dancing Queen
  27. Waterloo

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Officiel : http://www.stage-entertainment.fr/mamma-mia

Ingrédients

Remerciements