« Timek Bensé »
22 mars 2012

La Grande Sophie @ Espace Julien (Marseille)

Une belle Sophie, grande aussi par son talent !

Conditions de mise en boîte

Librement dans la salle, en essayant de ne pas déranger le public assis.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

En plus d’être grande par la taille, Sophie est grande par le talent ! J’ai tout simplement été sous le charme de ce concert pêchu du début à la fin ! Les jeux de lumières étaient à la hauteur du show ! Ce fut vraiment une super soirée et je suis rentré en voiture avec plein de sons dans la tête !

Etiqueté par Ysabel :

On change d’univers, après le set tout en douceur de Bensé : Intro musicale grand spectacle façon orchestre symphonique, spots vers le ciel, leds et jeux de superpositions sur de grands panneaux verticaux tendus en fond de scène … Ça commence fort !

Paradoxalement, La Grande Sophie fait une entrée toute simple : elle est très belle, sobre, sérieuse, le regard un peu perdu au loin … Un bâton rouge dans chaque main, prête à scander le rythme. La musique monte en puissance, pénétrante, prenant de plus en plus d’ampleur et on se sent comme enveloppés par elle. Sophie parait déjà être partie ailleurs dans des lumières qui sont vraiment magiques. Le jeux de scène est minimaliste et offre un univers très spécial. Sophie semble immense dans sa robe noire au devant bien sage et au décolleté vertigineux dans le dos.

«J’ai l’impression d’être un peu chez moi, même si on est aussi chez vous !» Et oui, Port-de-Bouc, où elle a passé toute sa jeunesse, n’est vraiment pas loin. Son sourire est lumineux et le public est suspendu à sa voix, qui semble voler au dessus de nous. Certains fans commencent même à faire un sitting devant le premier rang. On est bien. J’adore l’idée des panneaux de fond, sur lesquels défilent des images de villes, de nuages … Elle commence Quand Le Mois D’avril. La contrebasse s’en mêle, la batterie envoie et Sophie qui déchire tout. Un léger sourire habite sur ses lèvres et on ne peut qu’être sous le charme. Mais l’instant d’après, elle entame une folle danse semi tribale, sa guitare en guise de percussion. Elle ne nous laissera jamais en paix ou sur des sentier trop battus tout le concert durant.

C’est le tout début de la tournée et elle en a profité pour se repencher sur les premiers albums. «J’ai retrouvé celle-ci : elle s’appelle En Fait». Elle chauffe ainsi le chaud et le froid en permanence. Nous fait passer d’un tourbillon de folie à l’émotion la plus sincère le temps d’un simple claquement de doigts.

Petit moment de pause, assise avec sa guitare sur une grosse caisse violette pour Suzanne, en toute poésie, avec un début acoustique. «Je crois que je vais faire comme vous, je vais rester assise». Elle enchaîne, seule en scène, juste avec nous, et demande aux filles de lui porter main forte pour chanter L’amour Ça Pardonne Pas. Elle, le public et la percu jouée sur la guitare … Très hug comme dirait notre ami Bensé 😉

On participe autant qu’on peut. Quand elle part en boby clap, on la suit pour un fabuleux Du Courage juste accompagné du violoncelle et d’un soupçon de clavier. Une pure merveille et une idée géniale de ré-orchestration. Le public est ravi. Elle tord le micro vers nous. Les moins timides se lèvent et entraînent tous les autres. On se rapproche et elle ne peut retenir sous sourire, se mettant encore une fois à virevolter.

Elle trouve qu’il se passe plein de belles choses ici et nous raconte alors une bien jolie histoire : Le pourquoi de ces deux drôles de lumières, faites de deux énormes ampoules qui trône en devant de scène. Un de ses premiers concerts, après une journée de répétition en plein air sous une chaleur intense et son ingénieur son qui lâche d’un coup «Sophie, j’ai oublié les lumières !» Qu’à cela ne tienne. Elle voit une Mercedes garée pas loin et demande qu’on aille la chercher pour la planter devant la scène. Elle jouera comme ça, devant les phares de la voiture. Et elle garde précieusement cette lumière, pour se souvenir qu’à tout moment cela peut recommencer … «C’est comme ça la vie !» Belle leçon d’humilité pour garder les pieds sur terre non ?

Après ce joli moment de poésie, elle repart dans une drôle de danse extatique, baguettes en main, frappant sur un tom à grand coups. Elle semble commander aux instruments, aux lumières et au son. Elle se transforme en machine infernale, se servant des maracas qu’elle a maintenant dans les mains pour continuer à frapper. Elle va même lancer le cri qui tue et en attend de même de nous. On ajoute à tout cela un soupçon d’électro et on se retrouve avec une fin de set très enlevée.

Pour le terminer, elle nous propose Quelqu’un D’autre, avec toujours une moitié de salle sagement assise et l’autre toute dansante, mais avec partout cette même expression de plaisir qui se lit sur les visages. Elle nous remercie tout en continuant à chanter. Passe devant nous pour nous dire au revoir et laisse ses musiciens finir la danse dans un rock bien pêchu.

Après une clappe à tout rompre, elle revient seule avec sa guitare. «Vous faites frémir ma guitare, alors elle devient fausse. Il parait que vous êtes déchaînés ce soir !» Elle profite de son ré-accordage pour nous présenter ses compagnons de la technique et nous annonce qu’elle avait très envie d’écrire une chanson spécialement pour la scène et cette tournée. Voilà donc Disparu rien que pour nous, avec juste sa voix et la guitare électrique. Que du bonheur. Avec les phares de la Mercedes qui brillent toujours. Par moment, comme maintenant, elle semble vraiment partie.

Dernier rappel «Cette fois c’est vraiment vrai» nous dit elle, avec un On Savait lui aussi tout revisité pour la scène et tout aussi beau. Et devant une salle entièrement debout cette fois, avec la vie qui défile sur les écrans derrière elle. Elle nous quitte à nouveau … Mais on la fait tout de même revenir une toute dernière fois. Cette dernière chanson, qu’elle commence assise sur son retour, tout en douceur (ce qui change de la version originale et la rend encore plus saisissante) c’est Petite Princesse. Elle va, au final, descendre dans la salle pour venir la chanter debout sur un siège, juste à côté de moi. Ce soir aura été un véritable moment de bonheur partagé.

Composition

  1. Ma Radio
  2. Tu Fais Ton Age
  3. Nulle Part
  4. Quand Le Mois D’avril
  5. Ma Romance
  6. Un Jour Heureuse
  7. En Fait
  8. Suzanne
  9. L’amour Ça Pardonne Pas
  10. Du Courage
  11. Sucrer Les Fraises
  12. Ne M’oublie Pas
  13. Ecris-Moi
  14. Bye Bye
  15. Dans Ton Royaume
  16. Mon Docteur
  17. Quelqu’un D’autre
  18. 1er Rappel : Disparu
  19. Peut-être Jamais
  20. On Savait
  21. 2nd Rappel : Petite Princesse

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Officiel : http://www.lagrandesophie.com.fr/

Ingrédients

Remerciements