« Julien Clerc Vincha »
22 mars 2013

Olivia Ruiz @ L'Usine (Istres)

La Femme en Chocolat Noir ...

Conditions de mise en boîte

3 premières chansons, entre le public et la scène, avec tout plein d’enfants (qui sont resté hyper sages le temps de la session et je les en remercie).

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Olivia, c’est mon artiste coup de coeur ! Il est donc interdit de la critiquer !! Mais j’ai le droit d’avoir un avis et le voici.

Concert beaucoup plus sombre que le précédent pour la tournée de Miss Météores : Il suffit d’ailleurs de voir les photos pour voir à quel point le noir prédomine (il faudra attendre le dernier rappel pour voir un beau de rouge sur la robe d’Olivia). Elle aborde des sujets plus sombre et ça se voit donc !

Le mariage des morceaux Live est proche de la perfection et, ma foi, le concert se déroule plutôt bien. Il y a bien quelques chansons un peu en deçà : Je pense au Calme Et La Tempête qui ne m’a captivé que par le jeux fantomatique du drap au dessus. Mais vraiment c’est du détail.

Je suis admiratif par l’ajout de la danse, merveilleusement exécutée ! C’est un spectacle à part entière (à quand Olivia dans Danse avec les Stars ? elle est sûre de gagner 😉 ).

J’ai donc au final passé une très bonne soirée … De toute façon, c’était gagné d’avance.

Etiqueté par Ysabel :

C’est un retour aux sources pour Concerts en Boîte … Olivia Ruiz à L’Usine, c’était quasiment notre première accréditation il y a trois ans (et encore, pas de Chronique d’Ysabel à l’époque !!). C’est donc avec un peu d’émotion et beaucoup d’envie que j’attends l’arrivée sur scène de la belle ce soir.

Cette scène est d’ailleurs beaucoup moins théâtralisée que la dernière fois … Pas de fleur, ni de cage à oiseaux, mais par contre beaucoup d’instruments et un public très impatient devant un décor très simple : un drap effet matelassé au plafond et un grand rideau de fond, tout aussi blanc.

Aux premières notes, ça entre un par un, costumes noirs aux dos blancs. Puis la musique évolue vers une sorte d’Electro joyeuse et le rideau s’entrouvre … Laissant apparaitre une poupée précieuse, comme sortie de sa boîte. Toujours aussi ravissante et emplie d’énergie, frappant rageusement le sol de son talon et jouant des épaules les mains sur les hanches. On attaque tout de suite avec son nouveau répertoire bien Rock et un peu noir. Voix sinueuse et envoutante. Elle danse déjà avec fièvre, allant faire du charme au grand Suédée … Fort joli couple ma foi.

Elle virevolte de droite et de gauche, mettent en scène ses petites histoires avec un sourire enjôleur et mutin. Danse, saute et joue autant qu’elle ne chante devant un véritable fan club de minots au premier rang … Amusant comme image.

Petit bonsoir aux sudistes au passage pour cette fille du soleil, qui nous demande de ne pas être trop sage … «J’ai l’autorisation de mettre le boxon ce soir !!» Mais le feu sera sauvage et sombre, avec l’histoire de cette jeune femme qui ensevelit tout une ville sous son chagrin. Jeux de lumières sur le drap de ciel. Ses mouvements qui se détachent comme si un vieux film se déroulait devant nous. Toute cette scène bichrome est un véritable bonheur pour les yeux. Mandoline et guitare électrique offrent une association improbable et fascinante, avec en plus sa voix qui s’élance sur ce doux mélange fait d’harmonies et de dissonances.

Elle demande que la salle soit éclairée pour voir toutes ces petites familles venues en nombre. Encore une histoire de fille, mais cette fois c’est une belle qui veut que son homme ne voit qu’elle … Les draps s’habillent de dentelle noire (référence à la pochette de son dernier album sans doute) et le bal des instruments se mêle au sien dans la pénombre et les lumières mouvantes. Le public chante et frappe des mains, l’accompagnant quand elle monte à l’assaut d’une cymbale.

Elle se balade ainsi avec ses petits airs de rien dans ce répertoire nettement plus noir que celui de La Femme Chocolat et musicalement, rien n’est laissé au hasard, par petites touches de ces 1001 instruments. Mouvements de danseuse pour des instants de grâce. Elle semble en apesanteur …

Avec Ironic Rainbow, nous passons visuellement dans une sorte de monde aquatique, avec cette drôle de musique parfois arabisante et elle qui semble possédée par un tango désarticulé. Puis elle nous raconte encore … Ces dernier mois, elle a eu besoin de trouver un coin tranquille après avoir accouché de ce nouvel album. Alors, petit quizz avec rien que moins qu’Olivia Ruiz à remporter pour le gagnant … «Alors je vous emmène ? Bienvenue à Cuba !!» et sa salsa sensuelle avec Suédée (Je ne sais pas si elle l’a ramené dans ses bagages, mais il met littéralement le feu !), avec même séance de petites tapes sur les fesses (Oui Oui !!) Images de Cuba au plafond. Les enfants calés tout devant et elle qui part chanter avec l’un puis l’autre … Douce ambiance.

Aux premières notes de Elle Panique, tout le monde a reconnu et fait partager son plaisir. On chante, on participe et elle taquine la jeune fille qui fait même la trompette … «Limite on venait pas nous !!» Elle est ainsi, joueuse et enjôleuse. Débordante d’énergie et de charme … «Allez les vieux du fond qui n’en foutent pas une rame 😉 !!» Tout le monde doit participer !

Petite chanson coquine … Mais comment faire avec tous ces petits bouts ?!? Alors «Pendant que les garçons rangent leur chambre» comme elle dit, elle part dans une adaptation de son intro, parce qu’elle n’a pas l’habitude d’avoir autant d’enfants comme ça ! Mon P’tit Chat ne sera donc plus les fantasmes d’une fille, mais l’histoire d’un bébé matou, avec notre belle narratrice qui a pris place au milieu de ses musiciens, tout en cordes autour d’elle. Très joli moment intimiste pour cette parenthèse charmante. On reprend notre souffle, avec même une petite princesse tout devant qui chante tout par cœur en la dévorant des yeux.

Alors justement, les petits bouts, parlons-en … Nouveau sujet. Nouvelle chanson. Elle retourne s’assoir sur sa petite estrade, avec un peu plus de percu et surtout une trompette bien jazz, un banjo et pleins de snaps. Même ambiance mais autre couleur, pour un I Need A Child à la sauce cabaret.

Nouvelle chorégraphie aussi, mais beaucoup plus romantique celle-ci, avec un joli jeu d’ombres chinoises sur le rideau de fond. Puis reprise de la trompette et surtout un portée à la Dirty Dancing !! Et hop c’est reparti. Eclairs, tempête et Rock … Elle commande aux instruments et joue de son corps. Guimbarde et poses de cow-girl … Décidément elle s’éclate toujours autant sur scène ! «Aller … Goutez-Moi !!» Elle est hyper Rock. Tonitruante même et carrément déchaînée, sur fond de scie musicale et de danse Hip-Hop exécutée par le Sieur Suédée.

Elle vient encore une fois taquiner … «Approchez, approchez M’sieurs Dames …» C’est l’heure du Tango Du Qui, avec des cabrioles de tout premier ordre dignes d’un champion de street dance et une douce ambiance de Big Bazar, avec les rideaux qui s’affolent. Et nous les rejoignons avec joie dans leur doux asile de fou, avec une fin pourtant toute en demi-teinte et en tristesse.

Encore de jolis jeux des fameux rideaux. Elle chante en espagnol à présent et appelle le second guitariste à venir la rejoindre pour, encore une fois, mélanger guitare électrique, batterie et flûte traversière avec un public en osmose … Pour finir tout en douceur (et il parait qu’on a été parfaits en plus !!)

Histoires, histoires … Celle d’une chanson. En 2004-2005, une chanson écrite sans réfléchir et sans savoir qu’elle continuerait à vivre après ceux dont elle parle. Pose de Madone assise, les yeux au ciel. Images d’archives au dessus de sa tête … Elle est toute douce J’Traine Des Pieds, avec violon et violoncelle. Puis ça dérape dans un Charleston échevelé et virtuose (c’est qu’il aime faire son cabotin le Suédée). Et en un clin d’œil, elle prend toute la joie de ce Jazz Band pétillant. Les rythmes en sont si changés, avec une fin en espagnol, que tout le monde est perdu pour la chanter avec elle … Mais elle est fabuleuse et magique, tournant au Rock déjanté sur la fin. «Et si on s’en refaisait un p’tit coup, rien que nous …» Très joli toutes ces voix d’enfants sur les petites notes de boite à musique et mon avis semble partagé par la belle qui en rit : «A 8 les petites mettent dix fois plus le ouaille que vous tous réunis 😉 !!»

Mais c’est déjà presque la fin … «Je t’aime !! – Je t’aurais bien dis oui mais je peux pas  voir ta tête ! Ah oui … Ben non 😛  !!» C’est la dernière du Set. Très particulière parce que sans artifice nous dit-elle. Juste pour nous raconter comment elle a pu être démunie à un moment de sa vie et comment l’imagination peut nous sauver. Elle sera encore une fois mi-espagnole, mi-française … Et tout se termine sur un joli salut, bien bas, avant de disparaitre derrière le rideau blanc.

Viennent alors les rappels. Elle revient pour commander à la tempête du plafond, dans les strombis … Mais au final, je me retrouve pas trop fan en fait. Trop brouillon, trop désarticulé et surtout trop expérimental pour moi (un art plutôt difficile à manier). Puis on repart sur des images multicolores pour My Lomo & Me (Je Photographie Des Gens Heureux), qui sera belle mais peut-être pas assez surprenante, si ce n’est sa fin.

Petite pose photo, qui s’affiche aussitôt au plafond, et présentation de tous les musiciens, sans oublier ceux qui travaillent dans l’ombre … Et encore un joli au revoir sur la musique.

Dernier rappel et changement de robe pour La Femme Chocolat. On a de la paillette et de la plume … Et le tout va même se transformer en une très sexy petite robe rouge, légère et vaporeuse. Avec un même un petit tour dans une drôle de mélodie inquiétante … Dernière chanson en espagnol à grand renfort de castagnettes. Mais un côté un peu trop grandiloquent pour moi. Petit au revoir aux enfants et grand salut pour tout le monde. Une dernière révérence et s’en va … En fait, bizarrement, j’ai beaucoup aimé l’univers poétique et noir du Set et beaucoup moins le côté décousu des rappels. Mais globalement un très bon concert et toujours un aussi bel univers pour une artiste que je ne suis pas prête de lâcher …

Composition

  1. La Voleuse De Baisers
  2. Les Crêpes Aux Champignons
  3. Larmes De Crocodile
  4. Belle A En Crever
  5. Plus J’aime, Plus Je Pique
  6. Ironic Rainbow
  7. L.A. Melancholy
  8. Elle Panique
  9. Mon P’tit Chat
  10. I Need A Child
  11. Crazy Christmas
  12. Question De Pudeur
  13. Goutez-Moi
  14. Le Tango Du Qui
  15. Quijote
  16. J’Traine Des Pieds
  17. Volver
  18. 1er Rappel : Le Calme Et La Tempête
  19. My Lomo & Me (Je Photographie Des Gens Heureux)
  20. 2nd Rappel : La Femme Chocolat
  21. Calella

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Officiel : http://www.olivia-ruiz.com

Ingrédients

Remerciements