« Patti Smith Chvrches »
16 juillet 2013

Depeche Mode @ Arènes (Nîmes)

Les Lions sont dans l'Arènes !!

Conditions de mise en boîte

8 photographes répartis sur 10ml, entre deux caméras, sans recul et avec une scène à plus de 2m. En résumé, quasi impossible d’avoir de belles photos. Les discussions avec le management du groupe n’ont rien donné pour tenter quelques photos hors de la zone autorisée : Rien à faire, au grand désespoir de la production locale, qui aurait voulu de belles photos.

Dommage, en allant même sur une seule chanson dans le coin relativement vide de la fosse, voire sur quelques marches, c’étaient des plans fabuleux …

Ainsi est la vie du photographe accrédité, pendant que le premier rang s’en donne à coeur joie pendant tout le concert.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Second concert de cette bien belle tournée ! Il n’y a plus d’effet de surprise : nous avons vu l’avant première et nous savons que chaque concert est globalement identique au précédent au niveau de la Setlist.

Oui, mais la setlist ne fait pas tout ! Ce soir, DM est dans un lieu magique où communie 13000 personnes comme une seule voix ! Et ça c’est toute la différence. Est-ce d’ailleurs pour cela que j’ai trouvé Dave Gahan encore plus énergique, encore plus communicateur ?!?

Il prendra même une énorme claque pendant Never Let Me Down Again, où l’énergie du public l’a quasiment rendu KO (ou en tout cas complément ébahi).

Quelle magie de voir 26 000 mains se secouer. Il faut y être pour le croire ! J’avais pu vivre quelque chose d’un peu identique à Nice mais là, j’avais en plus la vision des gradins où les gens du public avait tous la même motivation ! C’est gravé à vie dans ma mémoire.

J’ai une nouvelle fois pris un pied unique à l’introduction de Personnal Jesus où, après ce début tout branlant, on sent la vague monter pour le vrai début : C’est trippant !

Etiqueté par Ysabel :

Bon, après la petite récréation offerte par Chvrches, passons aux choses sérieuses ! Je profite du changement de scène pour jeter un coup d’œil autour de moi et je tombe sur …. Un mec en kilt et tee-shirt blanc, Pataugas aux pieds … Tout va bien. Rien n’est anormal. On est à un concert de Depeche Mode !!

Les Arènes finissent de se remplir tranquillement et on voit bien que ce soir le festival va faire un carton plein. Les caméras se mettent également en place et les habituels loupés de la traditionnelle Ola se font huer 😉 Mais au final, ça s’organise et le résultat de cette belle tradition sudiste ne va pas être mal du tout.

Amorce de Dance-Floor au centre. On sent que la tension monte au niveau du Staff. La musique s’arrête. Les cris montent. Une ligne de basse vibre … Et ils arrivent sur scène en habits de lumière, avec Dave au centre, jouant le dandy danseur (comme à son habitude).

Les jeux de lumières sont encore timides (jour oblige), mais les Arènes donnent une dimension encore plus forte à sa voix et le plein air, la sensation qu’il est encore plus proche de nous. Ce qui déclenche bien sûr l’euphorie dans le public lorsqu’il nous regarde avec satisfaction pendant que les mots «Welcome To My World» s’écrivent sur le mur d’écran, en fond. Il se glisse, alangui, le long de son pied de micro. La lumière est un peu faiblarde, mais qu’à cela ne tienne : son charisme fait le boulot sans l’ombre d’un souci !

Bien sûr, cris à la tombée de sa veste. On commence à se prendre quelques éclairs dans les yeux. Dave tourbillonne sur lui-même comme une toupie, pendant que des images décomposées façon Warhol passent derrière lui (tout est filmé, transformé et retransmis en Live) et je le trouve tout aussi habité qu’à Nice.

Maintenant, il virevolte avec le pied de son micro, pour finir par le brandir comme un champion d’haltérophilie. Le jour qui tombe. Les lumières. La fumée qui monte. Le public qui chante à l’unisson. L’écran derrière eux … Ça y est, on plonge dans l’univers Depeche Mode ! Il nous tend la perche pour nous faire chanter et harangue même la foule avec un «I can’t ear you !!», puis tient la note jusqu’à ce que mort s’en suive devant un public hyper réactif. Putain que c’est beau de voir les Arènes comme ça !!

Clappe les mains en l’air. Les premières notes de Precious sont reconnues sans l’ombre d’un doute et on a même droit à un remuage de popotin dans les formes ! Il se colle dos à dos avec Martin, jouant autant qu’il ne chante, de cette voix toujours aussi chaude et envoûtante. L’ambiance monte encore d’un cran.

On enchaîne avec Black Celebration, sous une pluie d’étoiles (et on y est carrément dans la Célébration !) Toute la vague des traditionnels portables en l’air pour filmer ces moments uniques et le public tout entier qui reprend en chœur. Lui use de son pied de micro comme d’un partenaire … Juste un peu dommage qu’il fasse encore si jour, ce qui empêche un peu de juste entrer dans la magie du moment. Mais pas grave. On profite. Et Andrew Fletcher est juste improbable à regarder droit devant lui, immobile comme ça (à croire que c’est sa statue du Musée Tussaud qui est avec nous ce soir !)

N’oubliant personne, notre Dave vient danser sur le côté, se dandinant juste devant nous. Il semble être partout à la fois, séduisant à l’extrême. Jeu de feu et de rouge. Il se démène, déjà en nage. Se penche vers nous au plus près, en exécutant les plus sexy et les plus improbables mouvements possibles, tout en faisant monter le son qui vient du parterre en levant doucement ses bras, tel un prédicateur. Et puis, l’instant d’après, il semble se mouvoir comme un étrange papillon de nuit, perdu dans la fumée. Berrel Of A Gun est plus sombre. Plus poignant aussi. Nous faisant passer par tous les sentiments humains de sa palette.

Petite pause tendresse et émotion avec les deux morceaux chantés par Martin L.Gore (toujours de lamé vêtu), pendant que Dave reprend des forces. On reste même accrochés à ses lèvres quand il nous murmure les dernières paroles de Judas, pour nous faire chanter tout doucement. Tant est si bien que lorsque Dave revient, le public chante encore, tout seul et debout. Il en est même touché et se met à jouer les maîtres de chant pour que cela continue, en nous disant qu’il en pleurerait, tant c’est beau.

On les voit sur le film en noir et blanc qui défile, dans une mise en scène assez hermétique mais visuellement très belle. Lui semble chanter Heaven au ciel et à la lune, tête levée vers les étoiles. Andrew nous fait signe de tous nous lever (oui, oui, il a bougé !) et Dave nous offre encore une fois d’incroyables déhanchés (mes aieux !). Maintenant que la nuit est complètement tombée, on peut enfin profiter à 100% de la pluie de lumière qui les surplombe et en prendre plein les mirettes.

Les gradins sont debout. Martin se promène à son tour et Dave joue des hanches. C’est un véritable sons et lumières auquel nous avons droit. Deux notes de A Question Of Time et tout le monde crie. Elle est rythmée de façon très saccadée. Hyper Rock et forte comme ça. Tous les bras sont levés à présent et son gilet s’ouvre (dernière étape avant qu’il ne finisse torse nu, nous le savons bien !). Il tourne sur lui-même à tomber et ne chante même plus le refrain, nous laissant le soin de le faire.

Lumières bleu nuit. Les mains se lèvent. Des filles comme collées à une vitre dans des positions improbables nous regardent sur l’écran. Et je réalise que Enjoy The Silence est le morceau de Depeche Mode qui m’a toujours le plus fait penser à The Cure. Dave tournoie. Le public est en osmose. Il n’est plus qu’une mer de bras levés et une seule et même voix.

Danse du ventre, des fesses et attitude ambiguë avec son micro. Battements sourds de la batterie, très lente. Personal Jesus commence avec drum et guitare. Et puis ça explose littéralement et tout le monde se met à sauter sur place ! Avec vraiment une incroyable et divine fin. Avant qu’un nouveau film en noir et blanc ne commence, dans lequel ils s’échangent un chapeau de cowboy, tous assis sur un banc. Très calme et très Far-West comme fin de Set, avec un «Good bye» lancé avant qu’ils ne quittent la scène, en même temps que leur personnage filmé n’en fasse de même, un par un.

Des photos du groupe, encore une fois façon Warhol, défilent pendant que nous attendons leur retour avec ferveur. Martin (le surfeur d’argent) revient en nous saluant bien bas, juste accompagné de Peter Gordeno. Et il y a décidément toujours infiniment de sentiments dans sa manière de chanter. Une drôle de chanson d’ailleurs que ce Home, dans lequel il joue beaucoup de ses cordes vocales, toute en contre voix avec la mélodie. Et il passe d’un côté à l’autre de la scène, pour faire chanter tout le monde. C’est tout calme et très beau. Et, comme tout à l’heure, sensible à tout cela, le public continue seul pour le plus grand plaisir de Dave qui revient avec un gilet tout neuf et qui commence, lui aussi, un chœur avec les Arènes. Jouant de sa résonance si particulière. Une réponse juste superbe.

Et puis, comme à Nice, on retrouve le film d’une femme qui passe de monde en monde, à travers un triangle rouge. Aérien comme morceau ce Halo. Mais c’est juste une pause avant de repartir sur du lourd, avec la danse des (très jolies, il faut le reconnaitre) fesses de Monsieur Gahan et un public en folie. De toutes façons, qui peut résister à un truc comme Just Can’t Get Enough, hein ?!? Ils arrêtent même la musique pour nous laisser la reprendre tout à loisir.

Ronds de lumières qui se promènent sur les gradins et une Miss DJ pleine de couleurs sur l’écran. Mouvements lascifs et déhanchés à la Elvis de Dave. Les cris saluent tout autant son torse nu que le début de Never Let Me Down Again. Et quand il se met à hurler, veines du cou sorties, il est clair qu’il est incroyablement impressionnant. Tous ces bras qui s’agitent dans le même mouvement : c’est juste trop beau et je peux même vous dire qu’il a l’air sincèrement ému par tout cela.

Ils nous remercient et nous souhaitent bonne nuit avant leur salut final. Ils s’ambrassent même ! Et lorsque les lumières s’éteignent, le public crie encore … mais en vain hélas.

Composition

  1. Welcome to My World
  2. Angel
  3. Walking in My Shoes
  4. Precious
  5. Black Celebration
  6. Policy of Truth
  7. Should be Higher
  8. Barrel of a Gun
  9. Shake the Disease
  10. Judas
  11. Heaven
  12. Soothe my Soul
  13. A Pain That I’m Used To
  14. A Question of Time
  15. Secret to the End
  16. Enjoy the Silence
  17. Personal Jesus
  18. GoodBye
  19. 1er Rappel : Home
  20. Halo
  21. Just Can’t Get Enough
  22. I Feel You
  23. Never Let me Down Again

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site officiel : http://www.depechemode.com

Ingrédients