« Phyltre Marygold »
06 octobre 2012

Soma @ L'Usine (Istres)

Soma : Plus qu'une drogue dans un récit d'anticipation ... Un groupe enivrant !

Conditions de mise en boîte

Trois premières chansons sur le côté de la scène, puis librement parmi la foule et en crash barrière ! Difficile d’être plus royal !

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Ma première rencontre Live avec Soma avait été magique. L’écoute récurrente du premier album, puis la découverte du second tout aussi bon m’avait donné énormément envie de les revoir sur scène !

Istres était une occasion rêvée : A la maison pour eux et pour moi, dans une salle que je connais par coeur et que j’adore pour ses lumières, son son et son public ! Et, cerise sur le gâteau, avec des conditions photo fort avantageuses (là c’est le photographe qui parle).

La soirée a parfaitement commencé avec cet interview en toute décontraction : On sent le groupe sûr de lui, sans être pour autant prétentieux et on sent que la musique les habite et qu’ils ne sont pas bêtement dans un plan média dirigé par une maison de disque (et ça Sony sait parfaitement le faire et non je ne citerai pas de groupe !).

C’est à la fin de Marygold que je « retrouve » Soma quelques minutes avant l’entrée sur scène en backstage. J’ai l’appareil autour du cou, mais je n’ose pas immortaliser ces moments trop intimes où l’on se décontracte par l’entame d’une chanson sans queue ni tête ou par un enlacement général pour se distribuer le bon karma.

Non, je refuse de les déranger (à tord ?) et je commencerai à shooter quand Thomas sera fièrement installé sur la batterie  : J’ai beau être derrière la scène, je prend une première grosse vague d’énergie. Première, car à chaque chanson il y a un shoot !

Soma va dérouler un concert sans faute : Chaque chanson est monstrueusement efficace et l’une entraîne naturellement la suivante. Tout est d’une cohérence implacable, sans pour autant nous ennuyer ou nous laisser sur la même route monotone.

Chaque prise de parole d’introduction de Lionnel fait mouche avec ce public 100% Soma Addict. A ce sujet, une fois de plus L’Usine sait attirer LE public parfait et c’était vraiment 900 personnes présentes pour fêter le retour en Live de Soma : Je me suis pas mal balladé et ces bonnes vibration était même au 2/3 de la salle !

Le rappel sera énorme avec un Lionnel déstabilisé par l’engouement du public et un final au milieu de la foule juste énorme !

Vivement Mardi pour le concert de L’Espace Julien !!!!!!

Etiqueté par Ysabel :

Rencontre toute particulière avec Soma. Pourquoi particulière ? Parce que cette soirée commence pour nous par un interview qu’ils nous ont accordé, après avoir terminé leurs balances. Et surtout parce que cette date est très spéciale pour eux : Ils sont de retour au bercail … Un groupe d’Istres qui s’offre ce plaisir de jouer à domicile ! Et pour une soirée peu banale : Vont se succéder ce soir 5 groupes (ils seront les derniers) qui viennent fêter avec L’Usine leurs 50.000 heures d’enregistrement dans leurs cinq studios, avec quelque uns des artistes qui ont collaboré avec eux. Bref, une occasion Unique de partager un moment Unique avec ce groupe … Assez unique dans son genre aussi !

 

L’interview va donc se dérouler en présence de Lionnel (le chanteur & leader du groupe) et de Sébastien (le guitariste).

Nous avons quitté Soma en Janvier 2011 après leur dernier concert de la tournée «Jewel And The Orchestra» à La Fare-Les-Oliviers et nous les retrouvons ce soir à Istres pour l’une de leurs premières dates de leur nouvelle tournée «Nobody’s Hotter Than God». Entre temps, les quatre garçons ont été bien occupés. Par l’élaboration de leur nouvel album pour commencer. Ce travail s’est principalement fait chez eux, tout simplement. Ils se sont enfermés durant 4 mois, comme ils nous le confient, pour travailler selon leurs habitudes : Tous ensembles pour l’élaboration de leurs compositions, sur lesquelles Lionnel et sa compagne écrivent ensuite les textes, qui ne viennent que dans un second temps. Un travail qu’ils ont toujours accompli de manière collégiale, mais en peu de temps cette fois-ci.

Pourquoi l’anglais ? Tout simplement parce que c’est ce qui lui vient naturellement. Le fait de ne pas utiliser le français n’est pas une question de peur mais, tout simplement, ce n’est pas son truc. Surement en partie parce qu’il ne s’est pas senti particulièrement bercé pendant sa jeunesse par des artistes français, mais plutôt par la musique anglo-saxone. Et puis surtout parce qu’il a été inspiré par ses voyages aux Etats-Unis, durant lesquels il a souvent écrit des textes avec évidemment la langue anglaise qui s’est imposée naturellement.

S’ajoute à cela une certaine manière de composer, avec des morceaux courts et efficaces. Lionnel dit aimer les pops songs calibrées (ne durant pas plus de 4mn et qui peuvent faire l’effet d’une gifle, quitte à appuyer sur replay quand elles se terminent), même s’ils sont prêts à les faire durer plus longtemps en Live … Sans toujours le chercher, mais plutôt en se laissant porter par l’envie et la réaction du public.

Mais un nouvel album, ce sont aussi des concerts de pré-tournée. Ils les ont commencé depuis le mois de Février, avec entre autre deux dates à Paris. Et puis ce sont aussi quelques résidences, qui permettent de trouver ses marques dans ces nouveaux morceaux, avec escales par L’Usine (bien sûr), mais aussi par Le Cargo de Nuit à Arles et Le Portail Coucou à Salon de Provence (deux fort bonnes maisons d’ailleurs !). Les premiers retours de leur tour de chauffe est d’ailleurs plutôt bon, avec un public qui commence à connaître et surtout à reconnaître les morceaux de ce second album. Et c’est bien sûr cet échange, comme tous les artistes, qu’ils recherchent à travers la scène.

Et puis c’est aussi des choix de collaborations. Celui de Bertrand Montandon pour le réaliser, en six mois/un an. L’enregistrement, lui, s’est fait pendant environs un mois au Studio Véga de Carpentras. Un lieu qui les a touché parce qu’il a une véritable âme avec son côté une peu vintage-rock. Par contre, le mixage lui a été réalisé à Los Angeles par Tony Hoffer qui est un producteur qu’ils adorent ( et qui s’est également occupé de Depeche Mode, Belle & Sebastian, Air et Phoenix … Pour ne citer qu’eux !) Mais cette étape s’est faite à distance. Leur confiance en lui étant totale, ils n’ont pas jugé leur présence utile pendant cette phase de l’élaboration.

Et puis Soma, c’est aussi un son. Il est fait de leur musique bien sûr, mais pas seulement. Le choix des instruments a lui aussi son importance pour donner cette couleur, qui ne s’apparente définitivement pas à de la variété française. Avec toujours une même et seule finalité qui est visée : l’esthétisme. Parce que, pour eux, le texte appelle l’image. Celle de la photo, d’une pochette d’album ou du clip qui va donner vie à tout cela (clips qu’ils réalisent d’ailleurs le plus par souvent eux-même).

Ce fut donc un son enregistré à la française, produit à l’américaine, pour donner au final une écoute très british … Quel beau cheminement !

Alors quoi de plus naturel, pour bien démarrer cette nouvelle tournée, que de revenir à la maison ! Surtout qu’ils n’ont eu que peu l’occasion de jouer «à domicile» durant la précédente. C’est donc une belle date pour eux, une date de cœur, comme va l’être celle de mardi prochain (le 9 Octobre) où ils vont se retrouver à L’Espace Julien, à Marseille. Mais bien sûr aussi y avoir celle du 22 Novembre, pour leur passage à La Maroquinerie de Paris : Belle salle et surtout public parisien, avec presse et maisons de disques (ce qui bien évidemment représente un tremplin non négligeable et une opportunité de pouvoir ensuite envisager des passages dans d’autres salles et même en télé).

Voilà un bel aperçu de ce que nous réserve les quatre garçons de Soma pour les mois à venir … Une tournée déjà bookée jusqu’en Décembre. Des Festivals à venir avec l’arrivée des beaux jours. Des passages sur nos écrans sur France 2 avec «CD d’aujourd’hui», mais aussi sur France 4, M6 et W9 … Mais surtout, en ce qui nous concerne ce soir … Quelques surprises pour le Live … Mais Chuttt … Vous allez bien voir … 😉

 

Le show commence sur des lumières bleues rasantes et une vague de mains levées. D’entrée, le son est très Rock et le bassiste ondule dangereusement pour aller à la rencontre de la batterie … Lionnel vient déjà chercher le public en devant de scène, en jouant de son micro-radio. Ils ne tiennent pas en place et en 2 minutes l’ambiance est méga hot !

«Bonsoir Istres ! Est-ce que ça va ?!!» La salle hurle pour lui répondre. Les garçons jouent les boys en faisant les chœurs. Ils sont cabotins, voir même grimaçants, avec un jeu de scène sobre, hyper efficace et un son parfait pour ses perfectionnistes amoureux de l’esthétique … La clappe ne se fait pas attendre devant le trio infernal qui se joute à la guitare.

Ils jouent sur des lumières irréelles et des jeux de guitares qui mène le tout sur un train d’enfer. C’est super puissant et vraiment encore plus Rock en Live (elle est là la belle claque qu’ils espèrent tant nous donner !!) Lionnel a le corps tendu en avant à l’extrême. Il entre littéralement dans la musique, l’œil fixé sur l’horizon … Puis vient jouer tout au bord devant les fans qui crient. Ils semblent totalement électrisés tous les trois, avec Thomas à la batterie qui garde la tête dans le guidon.

Ils se souviennent aussi … C’est la première fois qu’ils foulent cette scène en 5 ans. Et c’est maintenant, avec tous leurs potes, pour le lancement de leur nouvel album, alors qu’ils ont commencé sur la petite scène. «On veut que Istres soit la ville la plus sexy de France !! Qu’elle soit la plus fleurie, on s’en fout !!» La chaleur monte encore d’un cran et Lionnel est sur la bonne voie en tombant la veste. Ils chantent tous les 3 de face, comme 3 parallèles … Et c’est trop bon !

«Hier, on était à Alençon. Avant hier à Vannes. Le soir d’avant à Bordeaux … J’ai perdu ma valise. On a pété un ordi. Pété une guitare. Pété les bouchons d’oreille de Tom … Mais ce soir, on joue et on joue pour vous ! Alors on va faire comme si on était à Wembley. Je veux voir toutes vos petites mains istréennes !!» Je ne vous raconte même pas comment ça marche !!!

The Brightest Side commence avec un sublime riff de guitare de Sébastien … Putain qu’elle est bonne celle-ci en Live. C’est du puissance 10 ! Ils ont cette manière de jouer, comme au bord de l’épuisement, comme si la musique était leur substantifique moelle. Si ça ce n’est pas de l’échange d’amour …

«Istres, il est temps de foutre un beau bordel dans cette ville et dans cette salle !» Sans déconner, on se croirait à un concert de U2. Les hurlement sont immédiats à chaque fois qu’il s’approche. Il se met à jouer tête vers le ciel, comme ayant perdu tout repère spatio-temporel. On est ailleurs.

Leurs trois voix font la ligne de départ de Nobody’s Hotter Than God. Et puis ils se mettent à violenter leurs guitares tous les trois de concert. Un mur implacable qui semble avancer sur nous (heureusement qu’ils arrivent avec un handicap de fatigue … Sinon, qu’est-ce que ce serait ?!!) The Radio-man est reparti. On monte encore d’un cran (si, si … C’est possible !) Xavier, à la basse, fait «des choses» avec son instrument, entre léchouille et bisou … Ça devient vraiment très très chaud. Il monte de dos sur le rebord de la batterie, trempé jusqu’aux os, puis redescend proche à toucher des crash barrières.

Ils se transforment ensuite tous en batteurs. Lionnel va chercher des personnes dans le public pour foutre ce fameux bordel pour fêter dignement l’anniversaire de L’Usine (et il y en a un en particulier qui s’éclate carrément !) Certains dansent. Se prennent en photo sur la scène. Un autre frappe sur la batterie … Je confirme : C’est le gros bordel !! La salle se met à chanter « Get Down ! Get Down !» toute seule, à capella, et le tout se termine sur un quasi pogo rendu irréel par les strombis. De l’inédit !

Alors quand vient la chtite mandoline de Silver Spleen, ben ça fait tout drôle et on tape tellement bien dans nos mains, qu’ils s’arrêtent tous pour nous écouter … Mais peut-on croire en cette accalmie passagère ? Ben non, bien sûr que non ! Ça re-décolle en moins de 2 secondes, avec un Lio plié en deux sur son microphone. Impressionnant de puissance encore une fois. Et ils vont tous s’agiter comme des démons, jusqu’au moment où ils quittent la scène.

Pour le rappel, le public les prend de cours en lançant lui-même Jewel And The Orchestra, comme ça. Ils emboitent le pas sur cet improvisé, avec un peu de guitare et un soupçon de basse … Du pur délice avant le Come On Eileen (bien rock), le rappel prévu et génial.

La salle semble alors plus ou moins se rallumer … C’est déjà fini ? Oui. Non. Nooooon ! Ils reviennent au beau milieu du public avec seulement des guitares, pour rechanter The Backyard en acoustique avec leurs fans. C’est magique. Tout le monde comme cela en rond autour d’eux … Cela aura vraiment été une soirée très particulière …

Composition

  1. Henry VIII
  2. Funeral Party
  3. Nowhere Fast
  4. The Backyard
  5. Letters To Unwrite
  6. MLK’s Carol
  7. The Brightest Side
  8. Several Days
  9. Nobody’s Hotter Than God
  10. 20 Minutes
  11. Get Down
  12. Silver Spleen
  13. Roller Coaster
  14. 1er Rappel : Jewel And The Orchestra
  15. Come On Eileen (Dexys Midnight Runners)
  16. 2nd Rappel : The Backyard (Acoustique au milieu du public)

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Officiel : http://www.somamusic.fr

Ingrédients

Remerciements