« Louis Bertignac Imany »
15 octobre 2011

Paco de Lucia @ Docks des Suds (Marseille)

L'un des plus grands guitariste est sur Marseille

Conditions de mise en boîte

A grand évènement, conditions compliquées. Nous n’avons pas eu le droit à son début en solo pendant 5/10 min, puis ce fut 4 minutes de session, avant de devoir partir. Largement de quoi capter ce grand homme qui n’est pas très expressif et qui reste assis sur sa chaise tout le long du concert.

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Je ne peux qu’être heureux d’avoir vu sur scène ce grand homme de la guitare. Le live avec Mc Laughlin et Di Meola fait parti des Cds que j’écoute assez souvent et toujours avec plaisir.

J’ai adoré le début du concert et la fin, avec l’apport indéniable de la danse qui donne un caractère sacré à la musique. Le rappel était magistral, avec un beau discours entre les guitares.

Mais, je dois l’avouer, je me suis assez ennuyé sur la partie centrale du concert où des lignes de bling remplaçaient des lignes de blangs : ça manquait à mes oreilles de cohésion et de mélodie.

Je suis convaincu que ça vient de moi, tant les 30 premiers rangs étaient en transe et à l’écoute. Et, même à 20/30m de la scène, le silence était de rigueur !

On va dire que je n’avais pas la bonne sensibilité ou qu’il me manquait un p’tit truc.

Etiqueté par Ysabel :

Une entrée assez particulière pour Paco De Lucia, prince du flamenco s’il en est. Pourtant, ce grand homme de la musique tzigane fait une entrée toute en discrétion sur la scène de la Fiesta Des Suds. Il s’installe sur une chaise, comme un simple guitariste venu se mettre en place en attendant la tête d’affiche et il accorde sa guitare en toute discrétion. Mais il ne passe bien sûr pas inaperçu. Le public, déjà au taquet avec ces trois accords, crie chuuut à l’attention des bavards. Et c’est vrai que cela fait une drôle d’impression de voir cet homme seul au milieu de cette scène immense et devant un parterre déjà bouche bée. C’est impressionnant mais je ne suis pas du tout convaincue que ce genre d’espace soit vraiment adapté à ce type de musique (ou de musicien).

A peine le premier morceau (toujours en solo) commencé, toutes les têtes des premiers rangs (et plus) scandent la musique et des cris saluent chaque moment de virtuosité. C’est comme une sérénade privée quasi en plein ciel … Très impressionnant ! je n’ai jamais vu ce genre de musique jouée dans un si grand espace.

Et puis, à la fin de ce premier morceau servi avec un talent et surtout une dextérité incroyables, ses compagnons de jeux viennent le rejoindre sur scène. Principalement d’autres guitaristes, mais aussi un chanteur et un percussionniste. Et là, maintenant que tout le monde est en place ¡Anda Ya! comme le crie ma voisine !!

Pendant tout le set, règles sacrées du flamenco obligent : c’est «chacun son tour» pour entrer dans la danse, avec exception faite du chanteur qui marque le rythme en tapant dans ses mains quand il n’accompagne pas les guitares de ses chants de pleurs, emplis de cette émotion très particulière qui anime la musique flamenca.

Le maître va continuer à nous offrir des moments de quasi tête à tête avec lui, tous les autres se regroupant sur le côté de la scène derrière le percussionniste pour marquer les temps par la clappe de leurs mains. Tous les aficionados sont hypnotisés par la musique qu’ils marquent à grands coups de hochement de tête.

Par moment, l’atmosphère «Pure Flamenca» est un peu distillée par une bande son qui ajoute des violons ou par la présence d’un harmonica. En fait, la formation évolue énormément selon les morceaux. Et lorsque le danseur fait son entrée, ce ne sont plus des bravos mais un tollé général qui le salue. Il y a de quoi d’ailleurs, avec sa belle gueule à la Orlando Bloom qui s’ajoute à son talent !

Tous les musiciens se regardent avec toute l’intensité qu’il peut y avoir dans les yeux d’hommes qui se respectent et s’admirent mutuellement. Antonio Ferdandez Montoya, lui, danse avec toute la théâtralité qui convient à ce type de chorégraphie, usant de la séduction quasi animale du danseur de flamenco, à grands coups de talons et jouant de sa veste. L’archétype même de l’arrogance d’une danse provocatrice. C’est vraiment très impressionnant et je trouve que les hommes donnent une image plus sobre et plus accessible que les femmes de cette danse. Quand à sa rapidité et sa dextérité, qui n’ont rien à envier à celles d’un danseur de claquettes, elles vont être ovationnées par la foule. A noter, les très belles images des gros plans de ses bottines sur l’écran géant du côté de scène : une initiative bien trouvée !!

Tous ces incroyables musiciens vont terminer en saluant, guitares posées au sol devant eux. Encore une bien belle image. Puis il reviendrons pour un denier morceau en rappel devant un public qui ne les aurait jamais laisser partir comme cela !!

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Officiel : http://www.pacodelucia.org/

Ingrédients

Remerciements