« Mariama Soul Freak Brother »
07 octobre 2011

Phoebe Killdeer and The Short Straws @ La Gare (Maubec)

Une Nouvelle Vague ... de Rock

Conditions de mise en boîte

Librement au grès des envies et de la place dans la salle. En un mot, je me suis fait extrêmement plaisir et ça se voit sur les photos ! Une expérience que j’ai énormément aimée !

Chronique

Etiqueté par Arnaud :

Une énergie rare, une belle présence sur scène, un groupe qui envoie les pieds ! Voilà tout ce qu’il faut pour passer un parfait moment. Notre ami du premier rang n’en a pas douté, aux vues de ses déhanchements sans fin du début à la fin du concert …

Il fallait être là ce soir là, c’est une évidence !

Etiqueté par Ysabel :

C’est la rentrée des classes pour La Gare de Maubec, qui fête sa reprise avec une programmation en trois volets : Vernissage d’une expo photo, Projection d’un cour métrage et Concert de Phoebe Killdeer and The Short Straws, suivi par Soul Freak Brother pour terminer la soirée en beauté.

Quelques mots donc sur la première partie de soirée, en commençant pas les photos de David de Rueda, sous le titre de Urbex : Explorateurs des temps. De bien belles photos, qui laissent entrevoir un univers étrange et plutôt sombre. J’ai particulièrement aimé celle de la fille en vert, de dos, un marteau à la main, debout devant un homme à terre … Je sais, ça peut paraître bizarre comme ça, mais très parlant pour moi esthétiquement parlant et assez troublant. Bref, très agréable de prendre un verre tranquillement, en parcourant la drôle de salle de La Gare et en papotant un peu. J’aime vraiment beaucoup cette petite salle pas banale. Une merveilleuse idée que d’avoir transformé cette ancienne gare en salle de spectacle, tout en gardant trace de sa vie passée : de grandes portes fenêtres à volets verts, une grosse horloge qui n’attends plus de train, tour de scène en briques rouges nues …. Et la plaque «Chef de Gare» au dessus du bar. Perso, j’adore !!

Vient ensuite le moment de la projection de Lettre au Fils de Philippe Welsh. Une déclaration d’amour et la formulation de toutes les craintes d’un père à son enfant à naître. Une sorte de montage de plein de trucs de tous genres et de toutes époques, allant sans transition d’un extrait de La Vie Est Belle (de Roberto Benigni) aux images du générique du Loft … en passant par des images d’archive du monde entier. Assez hétéroclite, mais montage intéressant et belle voix off.

Après le démontage du grand drap blanc masquant la scène, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses : le concert de Phoebe Killdeer. Un peu de fumée pour l’ambiance et on attaque par surprise !! Quand la musique commence, ils sont «posés» comme pour un tableau. Elle est très très belle debout toute droite dans la lumière, au milieu des garçons. Et commence le paradoxe génial de leur musique très rock et de leurs attitudes très sobres (enfin pour ce qui est du début de concert … Parce que ça va pas mal déménager ensuite !!)

On a bien sûr l’énergumène du 1er rang (il en faut toujours un !!) qui s’agite à ne plus en pouvoir, mais on peut dire que le public dans son ensemble ne peu rester bien longtemps indifférent à cette énergie et au charisme de la belle Phoebe. Elle a un petit côté Anne Parillaud dans l’allure, avec une voix fantastique qui contraste avec son physique de brindille et dont elle joue à merveille. Alliance du sexy et de la rock attitude, le tout dans une maîtrise parfaite de la scène. Elle enchaîne les morceaux à un rythme d’enfer. Le public se rapproche pour voir ce phénomène arpenter la scène, micro en main, agitant ses longs cheveux et roulant parfois les R à la Nina Hagen ou mimant les rugissements d’une tigresse.

Ils s’amusent également à nous faire partir à contre pied, avec des début lascifs et envoutants, qui bien vite explosent dans la puissance. Le tout servi par une grande prêtresse qui se déplace avec une grâce toute particulière. Elle semble parler aux instruments et fait preuve d’un sens de l’occupation de l’espace assez faramineux … Décalages, ralentis et accélérations, le tout saupoudré d’une pincée de psychédélique : c’est un délice !

Perso, je suis médusée. Comment ne pas être fascinée par une fille qui s’éclate comme ça. Elle ne s’arrête jamais, tout en ne se prenant pas au sérieux pour deux sous. Elle passe son temps à taquiner à droite à gauche : le public, ses musiciens (en les frappants à coup de maracas). Bref, je crois bien que ça s’appelle une bête de scène !! Je dois reconnaitre que mon attention est quand même parfois détournée par les performances de Alex Maillard à la basse (soit dit en passant juste une bombe atomique … Ben oui, désolée, mais certaines choses doivent être dites) qui est trempé de la tête aux pieds et qui se dessine à contre jour dans une lumière bleue nuit … Et ben … voilà quoi : c’est quand même super cool le rock n’roll !!

Mais qu’à cela ne tienne, les gesticulations de Phoebe me ramènent sur la terre ferme (enfin si l’on peut dire, parce que les bras au ciel, en train de se désarticuler dans la pénombre les cheveux en folie … elle n’est pas loin de l’incantation vaudou quand même !!) Son corps est tellement engagé, tendu en avant au bord de la scène que l’on s’attend à ce qu’elle se laisse tomber dans le public.

Nous sommes à peu près à mi-parcours du set, ce qui va nous valoir une légère pause (pas trop non plus, pas de stress !) Mais quelque soit le registre, elle est toujours aussi géniale. Sa voix est presque différente et la musique vous rentre par tous les pores de la peau. Ce registre plus soul et mélancolique est chanté avec une grande sobriété, un timbre épuré qui montre encore une fois à quel point elle sait en jouer à la perfection.

Mais le break ne dure pas bien longtemps (on s’en serait douté) et on repart sur un «Je veux voir des filles sexy ! Come on !!» … Alors je ne sais pas ce qu’il est de nous, mais elle, elle taquine sans problème !!! En tous cas tout le monde se prête au jeu et l’ambiance est au déchaîné. Sur scène, elle boxe dans le vide, frappe encore ses pauvres compagnons (et cette fois Cédric & Raphaël ne sont pas épargnés, le premier se faisant même charrier sur son pantalon slim rouge). Un peu sadique finalement quand même la belle 😉 !

Et on s’éclate tellement, que je tombe des nues quand elle annonce «This is the last song people, alors il va falloir de déchaîner ! Décainning time !!» Elle attrape une cloche et se met à taper dessus. Ils sont déjantés complet et ce n’est pas la dernière pour rien : on a du 200% pour le coup ! Elle quitte la scène en premier et les garçons de congratulent à l’anglaise avant de partir à leur tour.

Alors, après avoir réclamé à corps et à cris, on a droit à «One more, talks about you …» Un petit bijoux de simplicité voix/guitare, qui fleure bon le blues. Mon beau gosse préféré vient prêter main forte pour les chœurs. De la balle !!

Composition

Setlist incomplet mais c’est la copie sur scène :

  1. Pedigree
  2. Epic
  3. Death
  4. Treadmill
  5. The Fade out line
  6. Scholar
  7. Jack
  8. Fast Song
  9. Highway Birds
  10. Twisted
  11. Believer
  12. Crawfish
  13. Spinning
  14. Bait

Date Limite de Consommation

Site de Production

Site Officiel : http://www.phoebekilldeer.com/

Ingrédients

Remerciements

Sophie @ La Gare